Le critique d’art Robert Ayre décrit le peintre winnipegois Lionel LeMoine FitzGerald (1890-1956) comme « l’homme qui regarde par la fenêtre. » D’une fenêtre d’en haut, l’hiver est le couronnement des vues intérieures et extérieures caractéristiques de l’œuvre de FitzGerald. Ici, le point de vue de l’artiste est celui d’une fenêtre au grenier donnant sur sa cour, au 160, rue Lyle, à Winnipeg.
FitzGerald est d’abord fasciné par la vue oblique du grand arbre à l’extérieur de la fenêtre de l’étage supérieur, qu’il capture dans un dessin au crayon. La peinture à l’huile qui en résulte est une étude de contraires formels. Le tracé irrégulier des branches d’arbre et de leurs interstices est juxtaposé à la linéarité de l’appui de fenêtre et à la géométrie de la jarre. Pourtant, les vues extérieure et intérieure sont unies par une palette limitée et des modulations tonales qui animent les deux mondes. Comme l’interaction entre les éléments organiques et géométriques de La maison du docteur Snyder, peint par Fitzgerald en 1931, D’une fenêtre d’en haut, l’hiver montre un équilibre harmonieux entre le naturel et l’abstrait. Avec ce tableau, jamais l’artiste n’a aussi bien exprimé comment l’environnement familier reflète son propre esprit calme et contemplatif.
Cette rubrique en vedette est extraite de Lionel LeMoine FitzGerald : sa vie et son œuvre par Michael Parke-Taylor.