« En tant qu’homme anishinabé (ojibwé), j’arrive à peine à décrire la fierté que je ressens dans mon cœur chaque fois que je regarde l’œuvre de Morrisseau. J’aime les couleurs splendides et les compositions de ses tableaux, mais surtout, ils m’ont permis d’apprendre à connaître les figures mythologiques de la culture anishinabé. Quand je vois cette série de tableaux en particulier, je repense à ses débuts comme artiste et à la façon dont il a montré le chemin pour tout un groupe d’artistes autochtones, et surtout anishinabés. Au début de sa carrière, dans les années 1960 et 1970, il a fait face à beaucoup d’opposition de la part de sa communauté à cause des contes qu’il partageait au moyen de ses œuvres. Notre peuple venait de traverser une période durant laquelle de multiples générations d’étrangers réprimaient et punissaient ceux qui racontaient les histoires traditionnelles, alors les gens avaient peur. Je trouve cela tellement admirable qu’il ait pu reconnaître que ces mythes et légendes devaient être partagés. Puis il est allé un peu plus loin et a mélangé les traditions de l’art européen avec ses propres traditions en tant qu’artiste anishinabé, et il a créé cette fusion que personne n’avait vue auparavant. »
Duncan McCue est journaliste et hôte de Cross-Country checkup sur CBC Radio.
Duncan McCue, photoo de CBC.