« Picasso est une figure majeure, et tout ce qu’il a jamais fait tout au long de sa foutue carrière est si génial que vraiment, il m’est presque impossible de ne relever qu’une seule de ses œuvres. Mais celle-ci, Femme assise […], eh bien, il y a une histoire derrière. La galerie voulait l’acheter, mais le comité a dit, “Nous n’avons pas l’argent.”
« À ce moment-là, Jean Boggs était conservatrice au Musée des beaux-arts de Toronto (tôt après, elle est devenue la première femme et cinquième directrice du Musée des beaux-arts du Canada); elle est venue à moi et m’a demandé : “Est-ce qu’il y a une façon de changer de direction dans votre politique?” Car nous, au Comité des femmes, étions alors dédiées à l’achat d’œuvres réalisées par les membres de l’école de New York. Nous avions décidé que toutes nos ressources allaient avoir un impact dans ce domaine. J’ai demandé à Jean si c’était crucial, et elle m’a répondu : “Eh bien, nous ne serons pas en mesure d’acquérir ce tableau important sans votre aide.” Alors je suis revenue au comité, je leur ai tout présenté et j’ai dit : “Qu’en pensez-vous? Je crois personnellement que nous devrions soutenir ceci.” À ce jour, je crois encore que lui, Picasso, est le plus grand artiste possiblement de tous les temps. »