• Iacovleff, Alexandre (Russe, 1887-1938)

    Alexandre Iacovleff est un ami et contemporain de Vasili Shukhaev, qui est pendant un temps le professeur de Paraskeva Clark. Iacovleff et Shukhaev quittent la Russie pour Paris en 1920, où ils participent à quelques expositions d’art russe. De 1934 à 1937, Iacovleff est directeur du département de peinture à l’école du Museum of Fine Arts de Boston. Il entretient une correspondance avec Paraskeva Clark en 1936.

  • Iacurto, Francesco (Canadien, 1908-2001)

    Célèbre peintre et enseignant de l’art, Iacurto défend passionnément l’art académique tout au long d’une carrière qui s’échelonne sur 70 ans. Artiste aux dons précoces, il s’inscrit à l’École des beaux-arts de Montréal dès l’âge de quatorze ans. Ses paysages, ses vues de la ville et ses portraits témoignent de son intérêt à l’égard de la texture et de sa remarquable maîtrise des effets de lumière.

  • Illingworth Kerr Gallery

    La Illingworth Kerr Gallery, qui fait partie de l’Université des arts de l’Alberta (anciennement Alberta College of Art and Design), est une galerie d’art contemporain située à Calgary, en Alberta. Inaugurée en 1958, la galerie a accueilli des expositions d’art, d’artisanat et de design et sa vocation actuelle est tournée vers la culture visuelle contemporaine, la recherche et la programmation universitaire et publique.

  • Image Bank, Vancouver

    Réseau de correspondance entre artistes formé en 1969 dans la tradition de la New York Correspondance School par les artistes conceptuels vancouvérois Michael Morris, Gary Lee Nova et Vincent Trasov, qui adoptent respectivement les noms de Marcel Dot (puis Marcel Idea), Artimus Rat et Myra Peanut. Les participants échangent idées, information et documents par la poste, dans un esprit de collaboration, Morris et Trasov assurant le suivi des adresses et des demandes d’images.

  • Image rémanente

    Expression qui décrit une illusion optique où l’image demeure visible même après la disparition de sa source. Un exemple d’image rémanente est l’éclat qui subsiste après l’excitation visuelle provoquée par une lumière vive.

  • images d’Épinal

    Cartes gravées aux couleurs vives, originellement créées par un éditeur français qui fonde une imprimerie en 1796, lui donnant le nom d’Épinal, sa ville de naissance. Les nouvelles techniques d’imprimerie mécanisée permettent alors d’imprimer ces images à coût modique et de les diffuser auprès d’un vaste public. Ces cartes illustrent des fables morales ou encore des devinettes ou des mots d’esprit simples destinés aux enfants. L’expression « image d’Épinal » est devenue synonyme de devise convenue, de cliché vide de sens.

  • imagisme

    Mouvement poétique américain du début du vingtième siècle, ancré dans les idées du philosophe et poète anglais T. E. Hulme et lié au symbolisme français, l’imagisme rejette l’esthétique victorienne et romantique en faveur de la simplicité, de la clarté et de l’utilisation d’images précises. Le poète Ezra Pound officialise la définition du poème imagiste en 1912 à l’instar des poètes Hilda Doolittle, Richard Aldington et F. S. Flint. La première anthologie comporte également des œuvres de James Joyce et William Carlos Williams, parmi d’autres. Vers 1917, l’imagisme est absorbé par un mouvement moderniste plus général.

  • impasto (empâtement)

    L’empâtement, ou impasto en italien, consiste en de la peinture appliquée en couches si épaisses qu’elle crée un relief et conserve les traces du pinceau ou du couteau à peindre.

  • impressionnisme

    Mouvement artistique très influent, né en France dans les années 1860 et associé au début de la modernité en Europe. Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir et d’autres impressionnistes rejettent les sujets et les rigueurs formelles de l’art académique en faveur de paysages naturels, de scènes de la vie quotidienne et d’un rendu soigné des effets atmosphériques. Ils peignent souvent en plein air.

  • impressionnisme américain

    Style de peinture né au États-Unis, au milieu du dix-neuvième siècle. Tout comme le mouvement impressionniste français dont il s’inspire, l’impressionnisme américain se caractérise par une touche lâche et fragmentée et des couleurs vives et lumineuses pour rendre l’atmosphère de scènes de la vie quotidienne urbaine, domestique et rurale.

  • Indexicalité

    Issue de la théorie du signe du philosophe américain Charles Sanders Peirce, l’indexicalité en photographie fait référence au statut particulier de la photographie en tant qu’indice, c’est-à-dire un signe qui a une relation physique directe avec ce qu’il représente, comme par exemple une empreinte de pouce. Il ne s’agit pas d’une ressemblance ou d’un symbole. Une photographie ne pourrait exister sans son référent (ce qu’elle représente). Dans les années 1970 et 1980, Rosalind Krauss et Roland Barthes, entre autres, ont publié des textes fondamentaux sur la nature indicielle de la photographie.

  • Indiana, Robert (Américain, 1928-2018)

    Surtout connu comme artiste du pop art (et pour son célèbre LOVE, en majuscules, avec un O légèrement incliné), Robert Indiana donne aussi une importante impulsion au hard-edge et à l’assemblage. Le texte est souvent au cœur de ses œuvres, autant en peinture et en sérigraphie qu’en sculpture.

  • informe

    En art, notion introduite en 1929 par l’écrivain George Bataille pour évoquer une alternative aux catégories humanistes, traditionnelles et élitistes de l’art, qui permet de le ramener dans le monde, à un matérialisme terre-à-terre, favorisant la créativité. Rosalind Krauss et Yves-Alain Bois reprennent le terme au cours de discussions critiques tenues en 1996 pour décrire ce qui leur paraît être un fil conducteur dans l’art du vingtième siècle. Dans le bouddhisme, le monde de l’informe est celui de l’esprit; il existe au-dessus des mondes de la forme et du désir.

  • Ingres, Jean-Auguste-Dominique (Français, 1780-1867)

    Maître néoclassique qui fait son apprentissage auprès d’un des grands artistes de son temps, Jacques-Louis David. Dans ses tableaux historiques, ses portraits et ses fantaisies orientalistes (telle sa célèbre Grande Odalisque de 1814), caractérisés par la netteté des lignes, le coup de pinceau d’Ingres est pratiquement invisible. On le présente souvent en opposition à Delacroix, peintre romantique par excellence.

  • Inness, George (Américain, 1825-1894)

    Peintre paysagiste autodidacte dont les influences comprennent la Hudson River School et la peinture de Barbizon. L’esthétique et la philosophie de Inness étaient fortement redevables au mystique et théologien suédois du dix-huitième siècle Emanuel Swedenborg, avec qui il partageait la conviction d’un lien étroit entre le monde naturel et le monde spirituel. Il a été largement reconnu de son vivant comme une figure majeure de l’art américain : c’est quelqu’un dont les paysages ont rendu avec conviction l’atmosphère, l’émotion et la suggestivité spirituelle.

  • inquiétant

    Terme associé à l’essai « Das Unheimliche » publié par Sigmund Feud en 1919 où il décrit l’inquiétant (ou « l’inquiétante étrangeté » selon la traduction consacrée de 1933 mais nuancée depuis) comme un sentiment d’anxiété, d’étrangeté ou de malaise provoqué par des objets familiers placés dans des contextes inattendus. Les artistes associés au mouvement surréaliste puisent souvent dans l’inquiétant en représentant des objets reconnaissables de manière irrationnelle. Ce concept inspire encore aujourd’hui les artistes qui exploitent la puissance de l’étrange dans leur œuvre.

  • installation

    Environnement composé de matériaux mixtes construit de façon souvent provisoire et dans un lieu précis (œuvre spécifique au site). Le terme apparaît dans les années 1970 et marque une transformation de l’œuvre d’art, d’objet esthétique et isolé de son milieu, vers un objet/projet/concept dont le sens tient dans son contexte et son inscription dans la vie quotidienne. L’installation n’est pas un art qui demande d’être simplement regardé, mais qui doit être ressenti, par le spectateur, comme une expérience dans l’espace.

  • Institut culturel inuit

    L’Institut culturel inuit est établi en 1974 avec pour siège Arviat (autrefois appelé Eskimo Point). L’I.C.I. a mené plusieurs projets de recherche en vue de la préservation et du maintien de l’identité culturelle inuite, tout en fournissant des services d’organisation et d’accueil à d’autres organismes. Lors de sa dissolution en 2000, le gouvernement du Nunavut est devenu propriétaire de sa collection de 1600 sculptures, gravures et pièces de bijouterie.

  • Institute of Contemporary Art (Philadelphie)

    Associé à l’Université de la Pennsylvanie, le Institute of Contemporary Art (ICA) est un musée d’art contemporain de Philadelphie. Il a vu le jour en 1963, à titre d’établissement sans collection permanente calqué sur le modèle du Kunsthalle européen, sous l’impulsion de Holmes Perkins, alors doyen de la faculté d’architecture de l’université. L’institut a tenu des expositions précoces d’artistes tels Andy Warhol, Laurie Anderson, Robert Mapplethorpe, Agnes Martin, Damián Ortega et Cy Twombly et, aujourd’hui encore, reste dédié aux œuvres d’artistes négligés ou sous-représentés.

  • interdiction de tenir des potlatchs

    Modification à la Loi sur les Indiens, l’interdiction de tenir des potlatchs est en vigueur de 1884 à 1951. Elle aggrave les effets dévastateurs du contrôle gouvernemental sur les groupes autochtones de la côte du Nord-Ouest et de la zone subarctique ouest. Les colons et les missionnaires voient le partage des richesses lors des potlatchs comme étant excessifs et comme un acte de dilapidation. Ils comprennent également qu’interdire une pratique fondamentale des cultures autochtones fera progresser l’effacement de ces cultures. En 1921, le potlatch de six jours du chef Dan Cranmer entraîne l’arrestation de 50 personnes et des sentences de prison pour 32 personnes. De plus, un nombre incalculable d’objets culturels sont saisis pour être ajoutés aux collections des musées coloniaux.

  • Intermedia, Vancouver

    Organisme sans but lucratif créé en 1967 sous le nom d’Intermedia Society pour soutenir la scène et la communauté artistiques naissantes de Vancouver. Il offre expositions, ateliers, séminaires et lieux de rassemblement, grâce en partie à l’aide d’organismes de financement du gouvernement fédéral. Creuset d’échanges créatifs, il est également une pépinière de divers mouvements artistiques et littéraires de la côte Ouest, mais il ferme ses portes dès 1972.

  • International Society of Sculptors, Painters and Gravers

    Syndicat professionnel d’artistes qui a existé de 1898 à 1925, dédié à l’exposition et à la promotion de ce qu’il a appelé « le plus bel art du jour ». Le syndicat a plus tard été connu simplement sous le nom de The International; James McNeill Whistler en a été le premier président, suivi du sculpteur français Auguste Rodin, puis du peintre irlandais William Orpen. La majorité des expositions publiques et privées de The International ont eu lieu à Londres, en Angleterre, la première exposition américaine ayant eu lieu en 1904 à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts. L’adhésion se faisait sur invitation seulement.

  • International With Monument, New York

    Galerie d’art conceptuel audacieuse inaugurée dans l’East Village de New York en 1983. Tout à fait au diapason du marché, elle expose entre autres Jeff Koons, Peter Halley et Meyer Vaisman (cofondateur du lieu avec Elizabeth Koury) quand la plupart de ses concurrentes de ce quartier distinctement bohème s’en tiennent au néo-expressionnisme.

  • Inuit Art Quarterly

    Publié par la Inuit Art Foundation depuis 1986, le magazine Inuit Art Quarterly est une source d’actualités et de critiques consacrées à l’art et aux artistes inuits. Le magazine publie des articles académiques et de vulgarisation et se déclare « voué à la promotion et à l’appréciation des arts autochtones inuits et circumpolaires. »

  • Inuit Galerie

    Cette ancienne galerie de Mannheim, en Allemagne, était spécialisée dans l’exposition et la vente d’œuvres d’art créées par des artistes inuits. Elle a organisé les deux premières expositions personnelles internationales d’Oviloo Tunnillie.

  • Inuit Qaujimajatuqangit

    Le terme Inuit Qaujimajatuqangit (IQ) est utilisé pour décrire le savoir autochtone des Inuits, un système unifié englobant l’expérience, les valeurs, les croyances, les connaissances et la vision du monde propres à la culture inuite, le passé instruisant le présent et le futur en un continuum temporel non-linéaire. L’IQ rassemble les connaissances sociales, culturelles, écologiques et cosmologiques des sociétés inuites et joue un rôle essentiel dans l’établissement du gouvernement du Nunavut.

  • Ionesco, Eugène (Roumain/Français, 1909-1994)

    Né Eugen Ionescu, Eugène Ionesco est un dramaturge dont la première pièce à un acte, La cantatrice chauve (1949), est reconnue comme le premier exemple de ce qui va devenir le théâtre de l’absurde. Simulant des échanges entre des personnages à propos des questions et des réponses du cahier qu’il utilise pour apprendre l’anglais, Ionesco crée une série d’interactions sur l’absurdité grandissante dans laquelle les conventions de la vie moderne s’avèrent être des constructions aliénantes et illogiques. Ses dernières créations s’appuient sur les thèmes de la futilité, de la séparation et de la fragmentation du soi. Ionesco est élu à l’Académie française en 1970.

  • Ipeelee, Osuitok (Neeouleeutalik/Kinngait, 1923-2005)

    Sculpteur ayant grandi sur les terres, durant les années 1960, Osuitok Ipeelee a contribué à lancer le programme de gravure qu’on appelle maintenant Kinngait Studios. Également connu sous le nom d’Oshaweetok B, il est célèbre pour ses délicates sculptures d’inua (esprits de caribous) aux longues et fines pattes, qui témoignent de sa profonde connaissance des matériaux. D’autres œuvres représentent tant des animaux sauvages que des scènes de la vie de camp. Il a dirigé avec Peter Pitseolak l’équipe de sculpteurs qui a créé la masse du Conseil des Territoires du Nord-Ouest en 1955.

  • Isaac-Rose, Edith (Américaine, 1929-2018)

    Peintre, Edith Isaac-Rose est née Edith Ganansky-Teitelbaum et prend les prénoms de ses parents comme nom professionnel. Formée au Art Institute of Chicago, elle est d’abord une praticienne de l’expressionnisme abstrait, mais dans les années 1980, elle commence à produire des œuvres politiques et figuratives inspirées d’images tirées de journaux. En plus des tableaux, elle crée également des dessins et des broderies.

  • Isaacs Gallery

    Galerie d’art de Toronto lancée en 1955 par Avrom Isaacs. D’abord appelée la Greenwich Gallery, elle appuie les artistes canadien·nes émergent·es – notamment Michael Snow, Graham Coughtry, Joyce Wieland et Robert Markle – et présente des lectures de poésie, des concerts de musique expérimentale et des projections de films.

  • Iskowitz, Gershon (Canada, 1919-1988)

    Né en Pologne, survivant de l’Holocauste, Iskowitz a immigré au Canada et s’est établi à Toronto. Il est devenu internationalement célèbre pour ses peintures abstraites et lumineuses. Iskowitz a été emprisonné à Auschwitz et Buchenwald pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses premières œuvres figuratives documentent les horreurs dont il a été témoin dans les camps de concentration. À la fin des années 1960, inspiré par le paysage canadien, Iskowitz a développé le style distinctif de peinture abstraite pour lequel il est le plus connu. (Voir Gershon Iskowitz : sa vie et son œuvre d’Ihor Holubizky).

  • Israëls, Jozef (Hollandais, 1824-1911)

    Principal peintre et graveur du mouvement d’artistes réalistes hollandais, l’école de La Haye. Israëls est formé dans un style académique strict sous Horace Vernet et Paul Delaroche à Paris, mais préfère les scènes de la vie quotidienne aux sujets historiques. Il choisit de représenter les travailleurs ruraux hollandais et les paysans, dans des scènes d’intérieur ou de plein air, au travail ou à leurs loisirs, portant une attention particulière sur l’effet atmosphérique de la lumière. En 1895, Israëls est parmi les membres du comité qui organise la première Biennale de Venise.

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