• Haacke, Hans (Allemand, né en 1936)

    L’un des principaux représentants de la critique institutionnelle, une forme d’art conceptuel qui cible les idéologies et les structures de pouvoir des institutions artistiques, Haacke est connu pour sa capacité à problématiser les relations entre les institutions artistiques et les entreprises donatrices. Il reçoit le premier prix à la Biennale de Venise en 1993, où son installation multimédia, intitulée Germania, aborde le rôle du pavillon allemand dans la promotion du nationalisme à la Biennale pendant l’ère nazie.

  • Hagan, Frederick (Canadien, 1918-2003)

    Peintre, aquarelliste, lithographe et éducateur, Hagan a enseigné à l’Ontario College of Art pendant près de quarante ans. Il est continuellement intéressé par son environnement immédiat; son travail peut être décrit avec justesse comme autobiographique. Les images de son quotidien, dans sa petite ville de Newmarket, ouvrent une fenêtre captivante sur la société ontarienne des années 1940.

  • Hahn, Emanuel (Allemand/Canadien, 1881-1957)

    Sculpteur et décorateur, concepteur du monument Ned Hanlan, une œuvre qui lui est commandée en 1926 et qui est d’abord érigée sur le terrain de l’Exposition nationale canadienne avant d’être installée dans les îles de Toronto où elle se trouve toujours. Emanuel Hahn dirige le département de sculpture de l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO). Il est le mari d’Elizabeth Wyn Wood, également sculptrice.

  • Hals, Frans (Néerlandais, v.1582-1666)

    Peintre baroque reconnu pour ses portraits d’individus ou de groupes, Frans Hals adopte un style de plus en plus libre au cours de sa carrière. Il expérimente la peinture fine et les coups de pinceau lâches et rapides, une technique qui  fait de son œuvre tardive une source d’inspiration pour de nombreux peintres de l'ère moderne. 

  • Hambidge, Jay (Américain, 1867-1924)

    Canadien d’origine, artiste, mathématicien et adepte de l’art classique, Hambidge étudie à l’Art Students League de New York et auprès de William Merritt Chase. Il est mieux connu pour avoir élaboré et fait connaître les principes de la « symétrie dynamique », une théorie du dessin selon laquelle la mathématique et ses formules servent de fondement à l’architecture classique et à diverses structures naturelles. La symétrie dynamique exerce une profonde influence sur les peintres abstraits et figuratifs durant les années 1920 et 1930.

  • Hamel, Eugène (Canadien, 1845-1932)

    À la fois peintre et dessinateur, Hamel étudie pendant cinq ans auprès de son oncle, l’éminent portraitiste québécois Théophile Hamel, et poursuit sa formation à Anvers, Bruxelles et en Italie. Il revient au Canada peu après le décès de son oncle, et il prend sa place au rang des principaux portraitistes de politiciens québécois.

  • Hamel, Théophile (Canadien, 1817-1870)

    Issu d’un milieu modeste, Hamel compte parmi les peintres canadiens les plus importants du milieu du dix-neuvième siècle. À l’âge de seize ans, il est l’apprenti d’Antoine Plamondon, un maître québécois qui peint dans le style européen. Plus tard, il séjourne en Italie, en France et en Angleterre pendant trois ans. Il est nommé portraitiste officiel du Canada-Uni en 1853.

  • Hamilton, Mary Riter (Canada, 1873-1954)

    Après avoir étudié la peinture à Berlin et à Paris au début du vingtième siècle, Mary Riter Hamilton s’établit comme artiste en Europe avant de revenir au Canada. Pendant la Première Guerre mondiale, elle demande à être envoyée aux premières lignes en tant qu’artiste de guerre officielle, mais sa demande est rejetée. Elle se rend donc en Europe en 1918 et y passe trois ans à peindre l’après-guerre. Elle produira plus de trois cents œuvres de style impressionniste, représentant des champs de bataille en France et en Belgique.

  • Hammond, Melvin Ormond (Canadien, 1876-1934)

    Journaliste, rédacteur en chef, photographe et auteur canadien, Melvin Ormond Hammond a passé la majeure partie de sa carrière au Globe de Toronto. Il est surtout connu pour les photographies de monuments, notamment commémoratifs, et de personnalités canadiennes qu’il a présentées à l’Exposition nationale canadienne et ailleurs à Toronto. En tant que rédacteur en chef du Globe, Hammond a fait la promotion d’œuvres d’artistes et d’écrivains canadiens.

  • Hanson, Ann Meekitjuk (Qakutut/Iqaluit, née en 1946)

    Née dans une société traditionnelle inuite, Hanson ne parle que l’inuktitut jusqu’à l’âge de onze ans. Travaillant comme comédienne, autrice, journaliste, narratrice, réalisatrice et personnalité médiatique, elle multiplie les projets à la CBC, à l’Office national du film et à la Inuit Broadcasting Corporation. Elle siège à titre de commissaire du Nunavut de 2005 à 2010.

  • happening

    Précurseur de la performance, de l’art filmique et de l’art vidéo, le happening apparaît au début des années 1960. D’abord associé à George Maciunas et au groupe international Fluxus, il consiste en performances éphémères tout à fait à l’opposé de la vision traditionnelle de l’art, qui renversent les frontières entre l’art et la vie et battent en brèche la notion académique traditionnelle de l’autorité de l’artiste. Souvent, le happening est le fruit d’une collaboration et appelle la participation du public.

  • hard-edge

    Le hard-edge est un terme technique inventé en 1958 par le critique d’art Jules Langsner qui réfère aux tableaux composés par des zones de couleur nettement définies. La tendance est généralement associée à l’abstraction géométrique et au travail d’artistes tels que Kenneth Noland et Ellsworth Kelly.

  • Harrington, Richard (Allemagne/Canada, 1911-2005)

    Né en Allemagne, Harrington immigre à Toronto dans les années 1920 et devient l’un des photojournalistes canadiens les plus réputés. Reconnu pour ses images de l’Arctique canadien, Harrington visite plus de 100 pays et publie au moins 2 400 photoreportages. En 2001, il est décoré de l’Ordre du Canada pour l’ensemble de son œuvre.

  • Harris, Lawren P. (Canada, 1910-1994)

    Fils aîné de Lawren S. Harris, du Groupe des Sept, Lawren P. Harris est surtout connu comme peintre paysagiste puis comme peintre abstrait. En sa qualité d’artiste de guerre officiel durant la Seconde Guerre mondiale, il dépeint le front italien. De 1946 à 1975, il dirige la School of Fine and Applied Arts de l’Université Mount Allison à Sackville, au Nouveau-Brunswick, où il s’applique à populariser l’art moderne dans les Maritimes. 

  • Harris, Lawren S. (Canada, 1885-1970)

    Harris est l’un des fondateurs du Groupe des Sept en 1920 à Toronto et est généralement considéré comme son chef officieux. À la différence des autres membres du groupe, Harris s’est distancié de la peinture paysagiste figurative pour se tourner d’abord vers les paysages abstraits, puis vers l’abstraction pure. Le Groupe des Sept se dissout en 1931 et Harris devient le premier président du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters) lors de sa création deux ans plus tard.

  • Harris, Robert (Canada, 1849-1919)

    Né à Tyn-y-Groes, au Pays de Galles, Harris émigre avec sa famille à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, en 1856. Il étudie dans des écoles d’art à Boston, Londres et Paris et devient rapidement l’un des portraitistes les plus reconnus au Canada à la fin des années 1800, notamment pour le tableau commémoratif Les pères de la Confédération, 1884. Robert Harris est président de l’Académie royale des arts du Canada de 1893 à 1906.

  • Harrison, Elizabeth (Angleterre/Canada, 1907-2001)

    Peintre et enseignante, Harrison est l’autrice du manuel d’éducation artistique Self-Expression Through Art (1960). Immigrante anglaise au Canada, elle s’installe en 1931 à Kingston, en Ontario, où elle enseigne l’art à l’Université Queen’s avec André Bieler. Harrison a dépeint des scènes du front intérieur pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment Lunchtime, Cafeteria at the Chateau Laurier, Ottawa (L’heure du dîner à la cafétéria du Château Laurier, Ottawa), 1944.

  • Hart House Gallery

    Aujourd’hui connue sous le nom de Justina M. Barnicke Gallery, qui fait partie du Art Museum de l’Université de Toronto, la Hart House Gallery est un lieu d’exposition et un établissement de collection associé au University College de l’Université de Toronto. Les acquisitions actuelles de la collection mettent l’accent sur les œuvres d’artistes canadiens vivants, en particulier des artistes émergents et en milieu de carrière, des Premières nations et d’origines culturelles diverses.

  • Hart, Jim (7idansuu) (Haïda, né en 1952)

    Important artiste haïda et chef du clan Eagle, Hart travaille avec Bill Reid au début des années 1980, collaborant à titre d’assistant sur des projets de sculptures monumentales. Plus tard, il crée ses propres sculptures, mâts totémiques, estampes et bijoux. Ses projets les plus importants incluent The Three Watchmen (Les trois sentinelles), 2011, exposé au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, et un mât totémique qu’il a érigé dans sa propre communauté, Massett, à Haïda Gwaii en 1999.

  • Hart, Sarah (Canadienne, 1880-1981)

    Née à Saint John, Hart déménage à New York en 1902 et y étudie le dessin, le modelage d’argile et la sculpture sur bois à la Cooper Union, pendant quatre ans. Elle revient au Nouveau-Brunswick et en 1907, elle commence à enseigner la sculpture et la peinture, d’abord à Sackville et plus tard dans diverses communautés rurales des Maritimes.

  • Hartigan, Grace (Américaine, 1922-2008)

    Peintre expressionniste abstrait et membre de la New York School of artists, poets, and musicians dans les années 1950 et 1960, Hartigan fait partie de la génération d’abstractionnistes américains qui vient après Jackson Pollock et Willem de Kooning. Hartigan croit au contenu émotionnel de la peinture tel que créé par le geste visible de l’artiste. Après 1952, Hartigan développe un style mature qui allie avec fluidité abstraction et figuration par l’inclusion d’objets reconnaissables dans ses compositions expressionnistes.

  • Hartung, Hans (Allemand/Français, 1904-1989)

    Artiste abstrait qui quitte l’Allemagne pour s’installer à Paris, Hartung est habité, au début de sa carrière, par la notion d’harmonie parfaite, comme en témoignent ses combinaisons de couleur, de mouvement et de proportion. Ses tableaux des années 1940 sont considérés comme précurseurs de la peinture gestuelle (action painting).

  • Harvey, George (Angleterre, 1846-1910)

    Artiste britannique, Harvey a principalement réalisé des peintures de genre et des paysages bucoliques. Diplômé de la South Kensington School of Art de Londres, Harvey s’installe en Nouvelle-Écosse, où il est le premier directeur de la Victoria School of Art and Design (aujourd’hui l’Université NSCAD). Il est membre associé de l’Académie royale des arts du Canada.

  • Harwood Museum of Art

    Situé à Taos, au Nouveau-Mexique, le Harwood Museum of Art est fondé par Burt et Elizabeth Harwood en 1916 et a été rattaché à l’Université du Nouveau-Mexique en 1935. Faisant d’abord partie d’un complexe de bâtiments remplissant diverses fonctions — on y trouve, par exemple, la première bibliothèque de Taos — le musée met l’accent, après la Seconde Guerre mondiale, sur l’œuvre d’artistes américains en activité. Sa collection renferme des pièces datant du dix-neuvième siècle à aujourd’hui et compte de nombreuses œuvres des Taos Moderns.

  • Harwood, June (États-Unis, 1933-2015)

    Peintre de l’expressionnisme abstrait, Harwood est célèbre pour sa contribution stylistique à la peinture hard-edge, un terme inventé par son mari, l’artiste et critique Jules Langsner, en 1959. Le style de Harwood se caractérise par de grandes formes géométriques peintes en aplat, et dont les frontières et les lignes sont nettes, grâce à l’usage de ruban adhésif.

  • Hassam, Childe (Américain, 1859-1935)

    Peintre, aquarelliste et illustrateur, considéré comme une figure importante de l’impressionnisme américain. Hassam représente tant les paysages urbains en plein développement que les calmes scènes rurales de son pays en voie de modernisation, révélant l’influence de William Morris Hunt et de la tradition de la peinture en plein air. Sa célèbre série des drapeaux (Flag series) représente le drapeau américain déployé le long des rues des villes, comme la Cinquième Avenue à New York, pendant la Première Guerre mondiale.

  • Hassan, Jamelie (Canada, née en 1948)

    Artiste et militante dont le travail aborde les thèmes de la justice sociale, des échanges interculturels et de la politique mondiale. Sa pratique multidisciplinaire est en partie influencée par sa vie : Hassan grandit avec ses dix frères et sœurs dans une famille d’immigrants libanais à London en Ontario puis étudie à Rome, Beyrouth, Windsor et Bagdad. Elle remporte en 2001 le Prix de la Gouverneure générale en arts visuels et en arts médiatiques. Ses œuvres font partie de collections publiques un peu partout au Canada et elle expose à l’échelle internationale.

  • Hatfield, Frances Maria (Canada, 1924-2014)

    Hatfield est une artiste britanno-colombienne spécialisée en peinture et poterie. Née à Kelowna, elle étudie à la Vancouver School of Art (aujourd’hui l’Université d’art et de design Emily-Carr) et à l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO). Elle a enseigné la poterie dans son atelier à domicile près de Naramata, en Colombie-Britannique, et a servi de mentor à plusieurs membres de la communauté artistique de l’Okanagan.

  • Haudenosaunee

    Les Haudenosaunees, ou peuple de la longue maison, forment une confédération démocratique de cinq nations iroquoises, soit les Mohawks, les Oneidas, les Onondagas, les Cayugas et les Sénécas. En 1722, la nation Tuscarora s’est jointe à la confédération pour former un groupe connu au temps de la Nouvelle-France sous le nom de Six Nations. Chaque nation a sa propre langue et son propre territoire traditionnel, réparti dans tout l’État de New York et dans certaines parties du Québec et de l’est de l’Ontario. La réserve des Six Nations de la rivière Grand, où toutes les nations sont représentées, est située près de Brantford, en Ontario, sur une bande de terre connue sous le nom de Terres de Haldimand et dont la propriété est encore disputée aujourd’hui. 

  • Haut-Canada

    De 1791 à 1840, l’Ontario actuel était une colonie britannique connue sous le nom de Haut-Canada. En 1841, le Haut-Canada est rebaptisé Canada-Ouest lors de la création de la Province du Canada. Il deviendra l’Ontario après la Confédération canadienne en 1867.

  • Haworth, Bobs [Zema Barbara] Cogill (Afrique du Sud/Canada, 1900-1988)

    Peintre, illustratrice, muraliste et potière, Bobs Haworth est une artiste expressionniste, qui privilégie le paysage et les compositions abstraites. Elle est membre de l’Académie royale des arts du Canada, de la Société canadienne de peintres en aquarelle (Canadian Society of Painters in Water Colour), dont elle assure pendant un temps la présidence, du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters) et de la Ontario Society of Artists. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle rend compte des activités des Forces armées canadiennes en Colombie-Britannique dans des œuvres saluées par la critique.

  • Haworth, Peter (Angleterre/Canada, 1889-1986)

    Né à Lancaster, en Angleterre, Peter Haworth immigre au Canada en 1923 et devient directeur des arts à la Central Technical School de Toronto. Il est renommé pour ses vitraux et pour ses peintures de paysages et de littoraux. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Haworth et sa femme, Bobs Cogill Haworth, ont été chargés par le gouvernement canadien de documenter les activités des forces armées en Colombie-Britannique.

  • Hawthorn, Audrey (Canadienne, 1917-2000)

    Née en Californie et élevée à New York, Hawthorn étudie l’anthropologie à l’Université Yale. Son mari, l’anthropologue Harry Hawthorn, se joint à la faculté de l’Université de la Colombie-Britannique en 1947, et elle devient conservatrice. Elle travaille étroitement avec le Département d’anthropologie et enseigne les études muséales.
     

  • Hawthorn, Harry (Canadien, 1910-2006)

    Anthropologue, Hawthorn étudie à l’université Yale avant de se joindre à la faculté de l’Université de la Colombie-Britannique en 1947. Il y dirige plusieurs projets de recherche qui influencent l’élaboration de certaines politiques du gouvernement du Canada. Avec sa femme Audrey, il joue un rôle de premier plan dans la mise sur pied du Musée d’anthropologie à l’Université de la Colombie-Britannique.

  • Hay, Deborah (États-Unis, née en 1941)

    Danseuse et chorégraphe aux visées hautement conceptuelles et expérimentales, Deborah Hay travaille fréquemment avec des interprètes sans formation, bien qu’elle ait elle-même étudié avec des sommités comme Merce Cunningham et Mia Slavenska. Hay est l’autrice de quatre livres sur sa pratique artistique et son expérience de la danse, dont le plus récent, paru en 2015, s’intitule Using the Sky: A Dance.

  • Hayes, Edith (Britannique, 1860-1948)

    Peintre et graveure sur bois, née à Portsmouth, en Angleterre. Hayes étudie à la Royal Academy of Arts et elle voyage, peint et expose partout en Europe, entre autres à Paris en 1889 et en Italie en 1892. Hayes est membre fondatrice du St. Ives Arts Club, Cornouailles, Angleterre.

  • Hayter Gallery

    Faisant partie d’une série de galeries d’art commerciales éphémères qui sont apparues à Toronto à la fin des années 1950, la Hayter Gallery n’a survécu qu’une seule saison. Elle était située au 77, rue Hayter, dans un petit quartier autour de Gerard Street West qui était un pôle artistique et culturel dans le Toronto des années 1950 et 1960.

  • Hayter, Stanley William (Grande-Bretagne, 1901-1988)

    Exploitant de l’atelier de gravure Atelier Dix-Sept, Hayter est professeur et artiste. Dans son atelier parisien, il accueille des artistes d’avant-garde d’Europe et d’Amérique du Nord, tout en maintenant un cercle social et un environnement de travail centrés sur les techniques expérimentales de gravure et les discussions sur l’art moderne : Pablo Picasso, Joan Miró, Jean Arp, Max Ernst, Marc Chagall et Alexander Calder y ont tous travaillé à différentes périodes. Sa formation de chimiste de recherche a permis à Hayter de développer des techniques innovantes, intégrant la gravure dans le vocabulaire artistique des artistes modernes.

  • Heap of Birds, Edgar (Cheyenne du Sud/Arapaho, né en 1954)

    Artiste reconnu pour ses panneaux d’art public textuels et ses dessins à grande échelle qui commentent l’expérience contemporaine des Amérindiens et l’histoire de la violence des colons. Les œuvres in situ de Heap of Birds ont été commandées pour le Purchase College de New York, le centre-ville du Minnesota et le Denver Art Museum. Il a enseigné dans plusieurs institutions, dont l’Université de Yale et la Rhode Island School of Design aux États-Unis, et l’Université du Cap en Afrique du Sud.

  • Heartfield, John (Allemand, 1891-1968)

    Né Helmut Franz Josef Herzfeld, John Heartfield est un pionnier du dadaïsme qui intègre activement un militantisme politique pacifique de gauche à sa pratique artistique. Concepteur graphique et typographe, il est également éditeur pour le parti communiste allemand. Avec George Grosz, Raoul Hausmann et Hannah Höch, il développe la technique du photomontage, combinant des images publiées dans les médias pour illustrer ses opinions politiques.

  • HeavyShield, Faye (Káínaiwa-Blood, Première Nation de Kainai, née en 1953)

    Sculptrice et artiste d’installation influencée par la géographie du sud de l’Alberta et la communauté Kainai où elle est née et a grandi, HeavyShield crée des formes répétitives et minimalistes pour faire référence à l’herbe des Prairies, aux courants fluviaux, au vent et aux complications liées au corps, à l’expérience des pensionnats indiens et à la langue. Elle agit à titre d’animatrice dans le cadre de The Shawls Project (Le projet des châles), 2016, un projet artistique communautaire où des châles de danse conjugués à des paysages audio de l’environnement urbain d’Edmonton invitent à réfléchir aux femmes autochtones disparues et assassinées.

  • Hébert, Adrien (Canadien, 1890-1967)

    Fils du sculpteur Louis-Philippe Hébert, Adrien Hébert et son frère Henri (1884-1950) comptent parmi l’élite libérale pour qui l’avenir de la société canadienne-française exige l’ouverture au progrès. À une époque marquée par le retour aux valeurs traditionnelles du terroir au Québec, le peintre Hébert s’inspire de la vie urbaine et portuaire de Montréal. Résolument moderne dans le choix de ses sujets, Hébert reste tempéré dans le traitement des formes et des couleurs.

  • Hébert, Henri (Canadien, 1884-1950)

    Sculpteur renommé, partisan du modernisme québécois et fondateur de la Société des sculpteurs du Canada, Hébert a joué un rôle essentiel dans la création de la revue d’art et de littérature d’avant-garde Le Nigog (1918-1919). Il était le fils de Louis-Philippe Hébert, un important sculpteur québécois du dix-neuvième siècle.

  • Hébert, Louis-Philippe (Canada, 1850-1917)

    L’un des plus importants sculpteurs du Canada à la fin des années 1800, Hébert commence sa carrière comme apprenti de Napoléon Bourassa, avant d’étudier à Paris. Il se fait connaître par la création de monuments en bronze, dont plusieurs commandes très remarquées pour la Colline du Parlement à Ottawa et le Palais législatif à Québec.

  • Heckel, Erich (Allemand, 1883-1970)

    Fondateur du groupe expressionniste influent Die Brüke (Le Pont, actif de 1905 à 1913), à Dresde, en Allemagne, Erich Heckel était peintre, graveur et sculpteur. Avant la Première Guerre mondiale, Heckel était surtout connu pour ses gravures sur bois de nus et ses paysages aux contours audacieux et aux couleurs vives. Après la guerre, sa palette colorée s’est atténuée, ses tableaux sont devenus plus conventionnels. Heck a été qualifié d’artiste de l’art dégénéré par le parti nazi au pouvoir en 1937.

  • Heidegger, Martin (Allemand, 1889-1976)

    Philosophe allemand particulièrement intéressé par l’ontologie (l’étude de l’être), dont les idées ont influencé des personnalités importantes provenant d’un large éventail de disciplines académiques, dont l’histoire de l'art, la psychologie, la théorie politique et la théologie. Son oeuvre la plus importante, Être et temps, est publiée en 1927. Son appartenance au parti nazi de 1933 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale mène les spécialistes à investiguer les passages à tendance fasciste dans ses écrits.

  • Heinrich, Theodore Allen (Américain, 1910-1981)

    Historien de l’art, conservateur et pédagogue, Theodore Allen Heinrich étudie aux États-Unis et en Grande-Bretagne et travaille comme professeur avant d’entrer dans l’armée américaine en 1943. Il travaille au service du renseignement jusqu’en 1945 lorsqu’il devient officier au sein de la Monuments, Fine Art, and Archives (MFAA) Section, où il contribue à coordonner la récupération et la restitution des œuvres d’art pillées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1950, il retourne aux États-Unis, où il occupe des postes de conservateurs avant de devenir directeur du Royal Ontario Museum à Toronto de 1955 à 1962. Après sa carrière de conservateur et de directeur, Heinrich occupe un poste de professeur invité en histoire de l’art à l’Université de la Saskatchewan à Regina, en 1964 et 1965, et de professeur à l’Université York à Toronto, de 1966 à 1981.

  • Hemsworth, Irene Heywood (Canadienne, 1912-1989)

    Peintre canadienne née dans la petite communauté de Waskada, au Manitoba. Hemsworth étudie à la Winnipeg School of Art de 1931 à 1934, puis la sculpture au Collège des arts de l’Ontario. En 1945, elle déménage à Montréal, où elle enseigne et écrit des critiques d'art.

  • Henderson, Alexander (Écosse/Canada, 1831-1913)

    Né en Écosse, Alexandre Henderson immigre à Montréal, en 1855, où il embrasse une carrière de photographe de paysage, ce qui l’amène sur les routes du Québec et de l’Ontario, où il capte nature sauvage et scènes urbaines en des images qui font sa renommée. Vers la fin de sa carrière, Henderson participe à la création du service photographique du Chemin de fer Canadien Pacifique.

  • Henri, Robert (Américain, 1865-1929)

    Peintre, auteur et professeur connu surtout pour son influence sur l’essor de l’art américain du vingtième siècle. Chef de file de l’école Ashcan, Henri prône comme sujet artistique la vie urbaine de tous les jours. Il enseigne à New York durant plus de vingt-cinq ans.

  • Hepworth, Barbara (Britannique, 1903-1975)

    Sculptrice moderniste et pionnière de la sculpture abstraite en Angleterre. Comme Henry Moore, un proche ami depuis leurs années d’étude au Royal College of Art de Londres, Hepworth pratique la taille directe, en travaillant à partir de la forme que lui suggèrent les matériaux plutôt qu’à partir d’un modèle préétabli. Ses œuvres de maturité présentent des formes percées d’ouvertures qui attirent l’attention sur les vides de l’œuvre.  

  • Herbin, Auguste (Français, 1882-1960)

    Après ses premières incursions dans l’impressionnisme et le postimpressionnisme, Herbin consacre le reste de sa carrière à l’abstraction. Sa passion pour la théorie de la couleur culmine en 1949 par l’ouvrage, L’art non-figuratif non-objectif, dans lequel il énonce les liens entre les couleurs, les formes, les notes musicales et les lettres de l’alphabet.

  • Here and Now Gallery

    Première galerie d’art de la marchande d’art torontoise Dorothy Cameron, la Here and Now Gallery a été fondée en 1959. Axée sur l’exposition d’œuvres d’artistes canadiens contemporains, la galerie a contribué à l’émergence de la scène artistique commerciale de Toronto dans les années 1960. En 1962, elle a changé son nom pour devenir la Dorothy Cameron Gallery.

  • Heron, Patrick (Angleterre, 1920-1999)

    Artiste abstrait, penseur et critique d’art, Heron produit des peintures vives qui s’inspirent des couleurs, des formes et des mouvements qu’il observe lorsqu’il vit en Cornouailles, en Angleterre. Du point de vue stylistique et géographique, il est lié à l’école de St. Ives, une communauté d’artistes modernistes qui s’établit dans la région de Cornouailles après la Seconde Guerre mondiale. Heron est connu pour sa tendance à utiliser des couleurs éclatantes et à exécuter ce qu’il décrit comme des « peintures hard-edge bancales », un style caractéristique qu’il distingue des conventions plus typiques de l’époque en matière de style hard-edge.

  • Hershman Leeson, Lynn (Américaine, née en 1941)

    Artiste et cinéaste, Hershman Leeson contribue à l’émergence de nouveaux moyens d’expression artistique dans les années 1980. Dans ses premières performances des années 1970, Hershman Leeson crée un alter ego nommée Roberta Breitmore, qui effectue des activités quotidiennes telles qu’obtenir une carte de crédit ou rejoindre Weight Watchers. Les dernières œuvres d’Hershman Leeson se concentrent sur les questions morales et éthiques entourant la relation entre l’être humain et la technologie.

  • Hess, Esther (Suissesse, née en 1919)

    Sculpteure et artiste de l’installation formée à Zurich et à Berlin qui privilégie une approche abstraite, essentiellement minimaliste. Hess crée également des tapisseries et des peintures et intègre dans ses œuvres une grande variété de matériaux, dont le plexiglas, le plomb, le cristal, le bois, le granit, le soufre et le fer.

  • Hesse, Eva (Allemagne/États-Unis, 1936-1970)

    Eva Hesse est une sculptrice reconnue pour son usage innovant de matériaux tels que la fibre de verre, le latex et les plastiques. Ses œuvres empruntent souvent des formes organiques, reflétant la physicalité et la vulnérabilité du corps humain, et se caractérisent par l’importance accordée à la texture et à la souplesse. Malgré la brièveté de sa carrière due à sa mort prématurée, Hesse reste une figure marquante de l’art post-minimal.

  • Heward, Prudence (Canadienne, 1896-1947)

    Peintre moderne reconnue pour ses descriptions nuancées de sujets féminins repoussant les frontières de classes, de genres, de races, Heward est affiliée au Groupe de Beaver Hall, au Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters) et à la Société d’art contemporain. Elle étudie l’art à Londres et à Paris et, plus tard, elle voyage en Italie avec l’artiste Isabel McLaughlin, sa collègue et amie de toujours. Heward est davantage reconnue après les années 1970, quand les historiens et historiennes de l’art féministes accordent une attention érudite aux femmes artistes canadiennes. (Voir Prudence Heward : sa vie et son œuvre par Julia Skelly.)

  • Hewton, Randolph (Canadien, 1888-1960)

    Membre fondateur du Groupe de Beaver Hall et du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters), Randolph Hewton peint des paysages, des portraits et des œuvres avec figures humaines. Il a été l’un des nombreux étudiants de William Brymner à l’école de la Art Association of Montreal (AAM), puis il a étudié à l’Académie Julian à Paris. De 1921 à 1924, il a été directeur de l’école de la AAM, où il a encouragé ses élèves à expérimenter avec les couleurs vives et assurées, et les compositions décoratives qu’il préférait lui-même dans son art.

  • Highway, Tomson (Cri, né en 1951)

    Né dans le nord du Manitoba, Tomson Highway est un dramaturge, romancier, auteur pour enfants et musicien renommé. À l’âge de six ans, le gouvernement canadien le retire de sa famille et le place dans un pensionnat. Il est ensuite devenu travailleur social, investi dans les réserves et les villes de l’Ontario. Dans ses pièces de théâtre primées et autres écrits, Highway aborde l’expérience autochtone, tant fictive qu’autobiographique, avec finesse et sensibilité. Il a été le premier auteur autochtone à être nommé membre de l’Ordre du Canada (1994).

  • Hill, David Octavius (Écosse, 1802-1870)

    Hill est un peintre éminent d’Édimbourg et l’un des deux membres de l’équipe de photographes Hill et Adamson, dont il est surtout le directeur artistique. Connus pour être les premiers à lancer le portrait photographique artistique et à maîtriser le procédé du calotype, Hill et Adamson comptent parmi les plus importants photographes du dix-neuvième siècle.

  • Hill, George W. (Canadien, 1862-1934)

    L’un des principaux sculpteurs canadiens du début du vingtième siècle, Hill est célèbre pour ses monuments de guerre de style académique français. Né dans le canton de Shipton au Québec, il étudie la sculpture à l’École des beaux-arts et à l’Académie Julian à Paris de 1889 à 1894. De retour à Montréal, il réalise de nombreux monuments importants, principalement au Québec et en Ontario.

  • Hill, Greg A. (Kayen’kahaka [Mohawk]/France, Six-Nations de la rivière Grand, né en 1967)

    Artiste et conservateur mohawk spécialisé dans les arts autochtones, Greg A. Hill est membre des Six Nations de la rivière Grand. De 2007 à 2022, il a été conservateur de l’art autochtone au Musée des beaux-arts du Canada, après avoir été conservateur adjoint de l’art contemporain. Ses installations font partie de grandes collections d’envergure nationale un peu partout au pays.

  • Hill, Tom (Sénéca, Six Nations du territoire de Grand River, né en 1943)

    Artiste, conservateur et décideur qui a joué un rôle majeur dans la création continue d’un espace pour les voix autochtones dans le monde de l’art canadien. En 1968, Hill est devenu le premier stagiaire autochtone au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa et, la même année, il a occupé le poste de directeur culturel au ministère fédéral des Affaires indiennes et du Nord canadien (maintenant Affaires autochtones et du Nord Canada). De 1982 à 2004, il a été directeur muséal au Woodland Cultural Centre à Brantford, en Ontario, où il a été commissaire de nombreuses expositions novatrices sur les identités autochtones.

  • Hilton, Roger (Angleterre, 1911-1975)

    Hilton est un peintre abstrait associé à l’école de St. Ives. Après que Hilton se soit joint à ce groupe d’artistes en Cornouailles, en Angleterre, au milieu des années 1960, les formes de ses tableaux commencent à ressembler davantage à des bateaux, à de l’eau et à des motifs marins. À la fin de sa carrière, il crée des œuvres plus figuratives, en particulier des nus féminins.

  • Hirayama, Ikuo (Japon, 1930-2009)

    Hirayama est un peintre connu pour ses représentations de la Route de la soie, un ancien réseau de voies commerciales, dans le style traditionnel japonais du nihonga. Hirayama reçoit de nombreuses distinctions culturelles importantes (notamment la Légion d’honneur française en 1996). Au Japon, deux musées sont consacrés à l’œuvre et à l’héritage de cet artiste : le Hirayama Ikuo Silk Road Museum, fondé en 2004 à Hokuto, dans la préfecture de Yamanashi, qui présente des peintures de Hirayama ainsi que quelques pièces de sa collection personnelle, et le Hirayama Ikuo Museum of Art, situé sur l’île d’Ikuchijima, le lieu de naissance de l’artiste.

  • Hiroshige, Utagawa (Japonais, 1797-1858)

    Graveur japonais influent, considéré comme un maître de la composition de paysage dans des œuvres de gravure sur bois en couleur, Hiroshige est l’un des derniers grands praticiens de l’ukiyo-e japonais, ou « image du monde flottant », un mouvement artistique né de la prospérité économique et d’un mode de vie axé sur les loisirs. Ses séries les plus connues comprennent, entre autres, les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō, 1833-1834, et Cent vues d’Edo, 1856-1858. Le style de composition plane d’Hiroshige a influencé les impressionnistes et postimpressionnistes français.

  • Hirschfeld, Al (Américain, 1903-2003)

    Célèbre pour son style calligraphique linéaire, Al Hirschfeld aura une longue et prolifique carrière de caricaturiste, axée sur les portraits de célébrités. Ses œuvres sont largement diffusées et paraissent dans le New York Times, Rolling Stone, Playboy et TV Guide.

  • Hirshhorn, Joseph (Letton/Américain, 1899-1981)

    Né en Lettonie, Joseph Hirshhorn est un financier et entrepreneur minier qui travaille comme courtier à Wall Street, à New York, jusqu’au krach de 1929. Il déménage ensuite au Canada où il fait fortune dans les années 1950 en jalonnant les claims miniers originaux de ce qui allait devenir les mines d’uranium d’Elliot Lake, en Ontario. Collectionneur d’art passionné, Hirshhorn fonde le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden à Washington, D.C., aux États-Unis, qui ouvre ses portes en 1974 grâce au don de 6 000 œuvres de sa collection; 6 000 œuvres supplémentaires sont données après sa mort.

  • Hirst, Damien (Britannique, né en 1965)

    Sans doute l’artiste contemporain vivant le plus célèbre, dont le talent pour l’autopublicité est souvent considéré comme le principal facteur de son succès. Son œuvre la plus connue est probablement The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living (L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit d’un être vivant), 1991 : un requin mort flottant dans une vitrine remplie de formaldéhyde.

  • histoire postcoloniale de l’art

    École d’histoire de l’art qui tient compte des conséquences sociales, politiques et culturelles du colonialisme ou de l’impérialisme, tant sur les colonisateurs que sur les colonisés. L’histoire postcoloniale de l’art explore les questions liées à l’identité nationale, à l’ethnicité, au pouvoir et à l’authenticité dans l’œuvre d’artistes évoluant dans des contextes transculturels.

  • Hitchcock, Sharon (Kinta-Way) (Haïda, 1951-2009)

    Artiste de Massett à Haïda Gwaii, Hitchcock développe une pratique très vaste et diversifiée comme le démontrent ses sculptures en argilite, ses tableaux, ses illustrations et un film d’animation. Elle fait partie des artistes ayant travaillé avec Iljuwas Bill Reid sur le canot Loo Taas, 1986.

  • Ho Tzu Nyen (Singapour, né en 1976)

    Artiste et cinéaste singapourien, Ho Tzu Nyen incorpore des textes, des mythes et des artefacts dans des œuvres où il explore l’histoire et la société de l’Asie du Sud-Est. Il a représenté Singapour à la 54e Biennale de Venise, en 2011, avec l’installation vidéo The Cloud of Unknowing (Le nuage de l’ignorance), et il a produit, depuis 2020, des projets tels que Hotel Aporia (Hôtel Aporia), 2019, qui s’intéressent à la pensée de l’École de Kyoto, un groupe de philosophes japonais du vingtième siècle.

  • Hobbema, Meindert (Néerlandais, 1638-1709)

    Peintre paysagiste de scènes de forêt, de routes de campagne sinueuses, et de lisières de forêt tachetées de lumière. Adolescent, Hobbema a étudié dans l’atelier de l’illustre peintre hollandais Jacob van Ruisdael. Si Hobbema n’était pas bien connu de son vivant et qu’il est mort dans la misère, il a été reconnu à partir du dix-huitième siècle, en particulier pour des tableaux réalisés plus tardivement, notamment Avenue of Trees in Middelharnis (Avenue bordée d’arbres à Middelharnis), 1689.

  • Höch, Hannah (Allemande, 1889-1978)

    Artiste Dada, Höch est connue pour ses collages et photomontages politiques. Au sein du mouvement Dada de Berlin, dominé par des hommes, Höch crée un art qui s’approprie, fragmente et recombine l’imagerie des médias de masse pour critiquer la culture populaire, les rôles liés au genre et la République de Weimar après la Première Guerre mondiale. Dans son examen des rôles de genre, Höch remet en question l’idéal émergent de la femme nouvelle et ses limites.

  • Hockney, David (Angleterre, né en 1937)

    Hockney s’est fait connaître par ses toiles représentant des piscines de la Californie du Sud, qui dépeignent une vie de loisirs dans le Los Angeles des années 1960. Il utilise une forme stylisée de réalisme ainsi que des couleurs vives et claires dans ses portraits et autres œuvres figuratives, en grande partie autobiographiques. Bien qu’il ait expérimenté d’autres moyens d’expression, notamment le photomontage, la vidéo, le dessin et la peinture numérique, Hockney reste surtout connu comme peintre. Il a principalement vécu à Los Angeles de 1978 à 2019, puis s’est établi en Normandie, en France.

  • Hodgkins, Frances (Nouvelle-Zélande/Grande-Bretagne, 1869-1947)

    À partir de 1901, l’aquarelliste et professeure d’art, Frances Hodgkins, étudie et peint en Grande-Bretagne, en Afrique du Nord et en Europe, passant plus de dix ans à Paris. Elle s’installe en Grande-Bretagne, où elle est associée à la Seven and Five Society, un groupe d’artistes adeptes de peinture et de sculpture modernistes dont le travail, comme le sien, s’éloigne des styles traditionnels au profit de l’abstraction.

  • Hodgson, Tom (Canada, 1924-2006)

    Peintre expressionniste abstrait, directeur artistique dans le domaine publicitaire, professeur d’art respecté et athlète d’élite, Hodgson grandit sur Centre Island, dans le port de Toronto. Membre du Groupe des Onze, il reçoit sa formation auprès d’Arthur Lismer au Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO) et réalise des peintures gestuelles aux dimensions souvent impressionnantes.

  • Hofmann, Hans (Allemagne/États-Unis, 1880-1966)

    Hans Hofmann est une figure majeure de l’expressionnisme abstrait et un professeur réputé, dont la carrière commence à Paris, où il s’installe pour étudier en 1904. Il fonde une école d’art à Munich en 1915, qui attire bientôt des étudiant·es de l’international, notamment l’artiste des États-Unis Louise Nevelson. Hofmann enseigne jusqu’au début des années 1930, époque de son immigration aux États-Unis. Peu de ses premières œuvres ont été conservées.

  • Hokusai, Katsushika (Japonais, 1760-1849)

    Un des artistes les plus prolifiques et influents du Japon de l’époque d’Edo, Hokusai crée environ 30 000 dessins et illustre 500 livres en sept décennies de production artistique. Inspiré des traditions chinoises, japonaises et occidentales, son œuvre comprend des peintures, des gravures et des dessins aux multiples sujets, allant des paysages à l’érotisme.

  • Holbein, Hans (Allemand, 1497-1543)

    Peintre, graveur et orfèvre, considéré comme l’un des maîtres de la Renaissance nordique. Holbein est notamment reconnu pour ses portraits. Artiste de cour en Angleterre entre 1526 et 1528, puis entre 1532 et 1543, il a peint les membres de la noblesse Tudor. Son seul portrait d’Henri VIII parvenu jusqu’à nous est parmi les pièces les mieux connues de son œuvre. Il est mort de la peste à Londres.

  • Holgate, Edwin (Canadien, 1892-1977)

    Peintre, dessinateur et enseignant, renommé pour ses portraits et ses gravures sur bois représentant des figures dans des paysages. Ayant cofondé le Beaver Hall Group, Holgate se joint également au Groupe des Sept, en plus de figurer parmi les membres fondateurs du Groupe des peintres canadiens.

  • Holm, Bill (Américain, 1925-2020)

    Professeur d’histoire de l’art et conservateur émérite de l’art autochtone de la côte du Nord-Ouest au Burke Museum of Natural History and Culture à Seattle, dans l’État de Washington, Holm est surtout connu pour son livre Northwest Coast Indian Art: An Analysis of Form (1965). Cet ouvrage établit un nouveau vocabulaire concernant les Premières Nations du nord-ouest du Pacifique.

  • Holm, Hanya (Allemande/Américaine, 1893-1992)

    Influente danseuse moderne, enseignante et chorégraphe de comédies musicales de Broadway, Holm a été une personnalité importante dans le développement de la danse moderne américaine. Elle étudie, et plus tard enseigne, à la Mary Wigman Central Institute de Dresde et, en 1931, elle est envoyée à New York pour y établir une branche de l’école Wigman. Holm met de l’avant l’expression émotionnelle surgissant d’une expertise technique plus consciente. En 1939, elle devient citoyenne américaine et la première danseuse de concert à présenter son travail à la télévision. Holm a été la première chorégraphe à mettre des droits d’auteur (copyright) sur une danse.

  • Holmes, Robert (Canada, 1861-1930)

    Holmes est peintre, illustrateur et professeur de dessin dans plusieurs institutions artistiques de l’Ontario, notamment le Upper Canada College et le Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO). Sa renommée repose surtout sur ses aquarelles de fleurs sauvages et leur feuillage.

  • Hopper, Edward (Américain, 1882-1967)

    Bien qu’ayant débuté sa carrière comme dessinateur publicitaire, Hopper est principalement connu pour ses peintures réalistes dépeignant des scènes américaines. L’immobilité des personnages de ses tableaux, qu’ils soient représentés à l’intérieur ou à l’extérieur, communique un sentiment tangible de solitude, voire d’isolement. Parmi ses œuvres les plus iconiques, mentionnons Nighthawks (Oiseaux de nuit), 1942, et Early Sunday Morning (Tôt un dimanche matin), 1930.

  • Horst, Louis (Américain, 1884-1964)

    Pianiste, compositeur, chorégraphe et professeur, Horst a été un des premiers à enseigner la chorégraphie en tant que discipline propre; il a enseigné dans les écoles les plus influentes des États-Unis, comme la Neighborhood Playhouse et Juilliard à New York et Bennington College au Vermont. Horst a été directeur musical à la Denishawn School of Dancing and Related Arts de Los Angeles de 1915 à 1925 et il a travaillé avec la Martha Graham Dance Company de New York de 1926 à 1948. En 1964, il reçoit le prix Heritage Award de la National Dance Association.

  • Houle, Robert (Saulteaux, Kaa-wii-kwe-tawang-kak, né en 1947)

    Peintre, commissaire d’exposition, professeur et auteur, connu pour avoir joué un rôle important dans la visibilité de l’art contemporain des Premières Nations au Canada. Son expérience à l’Internat Sandy Bay Residential School influe sur ses peintures colour-field, qui, dans un langage conceptuel, opposent la spiritualité Saulteaux-Ojibwa et le christianisme. Houle a été le premier conservateur de l’art des Premiers peuples au Musée canadien de la civilisation (aujourd’hui le Musée canadien de l’histoire) (1977-1980) et a co-organisé de nombreuses expositions d’envergure d’artistes des Premières Nations. Il reçoit en 2015 le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques (Voir Robert Houle : sa vie et son œuvre, par Shirley Madill.)

  • Houle, Terrance (Káínai, né en 1975)

    Terrance Houle est un artiste interdisciplinaire et réalisateur de Calgary, dont les performances, les photographies et les films traitent de l’identité et de la représentation autochtone. Empreinte parfois d’humour, l’œuvre de Houle pose un regard critique sur le monde. L’artiste travaille souvent en collaboration, entre autres avec des membres de communautés autochtones, comme pour son projet Ghost Days (Les jours de fantômes), sur lequel il travaille depuis plusieurs années et où il tente de faire apparaître des esprits de l’histoire autochtone et de l’histoire coloniale. Houle a participé à des expositions partout au Canada et à l’étranger.

  • Housser, Frederick (Canada, 1889-1936)

    Auteur, éditeur financier du Toronto Daily Star et critique d’art qui a écrit le premier livre sur le Groupe des Sept en 1926. A Canadian Art Movement: The Story of the Group of Seven exerce une grande influence et suscite une vive polémique lors de sa publication. Bon ami des artistes du groupe et collègue théosophe, il est, avec sa première épouse, Bess (une artiste qui épouse plus tard Lawren Harris), un des premiers collectionneurs privés des œuvres du groupe. Il meurt peu après son second mariage à Yvonne McKague Housser.

  • Houston, Alma (Canadienne, 1926-1997)

    Figure importante de la scène artistique canadienne en vertu du rôle qu’elle joue pour attirer l’attention internationale sur l’art inuit. De 1951 à 1962, elle vit et travaille dans l’Arctique avec son mari, James Houston, lequel introduit la pratique de la gravure chez les Inuits. En 1981, avec son fils John, lui-même né sur l’île de Baffin, elle fonde la Houston North Gallery à Lunenburg, Nouvelle-Écosse, afin de continuer de promouvoir l’art et la culture inuits.

  • Houston, James (Canadien, 1921-2005)

    Artiste, écrivain, cinéaste et administrateur civil qui, avec son épouse Alma Houston, contribue à populariser l’art inuit. Après avoir étudié les beaux-arts à Toronto et à Paris, Houston passe quatorze ans dans l’Arctique canadien. En 1949, alors qu’il travaille à la Guilde de l’artisanat canadien (Canadian Handicrafts Guild), il organise la première exposition d’art inuit à être présentée dans le sud du pays, en l’occurrence à Montréal.

  • Hsieh, Tehching (États-Unis/Taïwan, né en 1950)

    Artiste taïwanais établi à New York, Hsieh est notamment connu pour One Year Performances (Performances d’un an), un ensemble de cinq performances de longue durée brouillant les frontières entre l’art et la vie alors qu’il passe un an dans une cage (1978-1979), marque chaque heure de la journée sur une pointeuse pendant un an (1980-1981), vit dehors une année entière (1981-1982), reste attaché pendant un an à l’artiste de performance Linda Montano par une corde de 2,4 mètres de long nouée à la taille (1983-1984) et s’impose de ne pas faire de l’art ni être en contact avec l’art pendant un an (1985-1986). Son œuvre marque profondément des artistes de performance comme Marina Abramović.

  • Hubbard, R. H. (Canadien, 1916-1989)

    Historien de l’art et spécialiste de la sculpture canadienne-française, Robert Hamilton (R. H.) Hubbard devient en 1947 le premier conservateur de l’art canadien à la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) à Ottawa. Il occupe le poste de conservateur en chef de la Galerie de 1954 à 1978. Il a beaucoup écrit sur l’évolution de l’art canadien.  

  • Hudon , Simone (Canada, 1905-1984)

    Peintre, graveuse, illustratrice et pédagogue, Simone Hudon a surtout représenté le paysage québécois. Après avoir étudié avec Henry Ivan Neilson, Hudon lui succède comme professeure à l’École des Beaux-arts de Québec. Elle expose souvent avec sa compatriote Sylvia Daoust. À l’occasion du centenaire du Canada en 1967, Hudon est invitée à illustrer la publication gouvernementale Au fil des côtes de Québec.

  • Hudson River School

    École de peinture de paysage nationaliste et romantique qui a vu le jour de façon informelle au milieu du dix-neuvième siècle lorsque l’industrie croissante menaçait de changer l’environnement naturel des États-Unis. La majorité des peintres de la Hudson River School étaient établis à New York, et ils représentaient souvent les montagnes Catskill et Adirondack. Ces peintres ont intégré un sens du drame, du sublime et du monumental dans leurs représentations de la nature, transformant le paysage en un symbole du sens intangible de la création de Dieu. Thomas Cole et Asher Brown Durand figuraient parmi les principaux membres de l’école.

  • Hudson, Dan (Canadien, né en 1959)

    Artiste vidéaste, peintre, sculpteur et ancien photojournaliste, Hudson utilise la recherche scientifique, les voyages personnels et l’anthropologie visuelle pour examiner la relation entre l’humanité et l’environnement. Il décrit méthodiquement les mouvements planétaires de la Terre qu’il présente par rapport au cosmos.

  • Hudson, Wil (Canadien, 1929-2014)

    Né au Wisconsin, Wil Hudson s’établit en Colombie-Britannique, où il est reconnu pour la qualité de son travail typographique. Il est un des artistes à avoir introduit les techniques de gravure à l’atelier de gravure de Cape Dorset au début des années 1970.

  • Huebler, Douglas (États-Unis, 1924-1997)

    Artiste né au Michigan, connu pour son apport à la photographie documentaire, Huebler combine souvent le texte et l’image pour mener des explorations stimulant la réflexion sur la nature de la photographie. Il est étroitement associé aux mouvements artistiques minimalistes et conceptuels du milieu du vingtième siècle et enseigne les arts visuels au Bradford College, au Massachusetts, ainsi qu’à l’Université Harvard. De 1976 à 1988, il est doyen de l’école d’art du California Institute of Arts.

  • Hughes, E. J. (Canada, 1913-2007)

    Peintre et muraliste né à Vancouver, connu pour ses peintures stylisées de paysages et de marines de la Colombie-Britannique, Hughes est souvent comparé à Emily Carr grâce à ses rendus uniques de l’environnement naturel de la côte Ouest. Il s’inscrit à la Vancouver School of Decorative and Applied Arts en 1929, où il suit les cours de Frederick H. Varley et de Jock MacDonald. À la suite de l’obtention de son diplôme, il fait un bref passage dans l’armée et devient, en 1941, le premier artiste officiel de l’armée canadienne. Hughes est le premier lauréat de la bourse Emily Carr en 1947 et rejoint le Groupe des peintres canadiens peu de temps après. En 2001, il est élu membre de l’Ordre du Canada.

  • Hultberg, John (Américain, 1922-2005)

    Artiste d’instruction internationale et de grande influence. Hultberg effectue des études au Mexique et aux États-Unis, enseigne à la Brooklyn Museum Art School et à la Honolulu Academy of Arts (aujourd’hui le Honolulu Museum of Art), et vit à Paris de 1954 à 1959. Bien que ses tableaux soient souvent surréalistes sur le plan formel, Hultberg travaille dans une trop grande diversité de styles pour être associé à ce mouvement.

  • humanisme

    Selon la définition contemporaine, l’humanisme est un système éthique axé sur les besoins humains et la valeur de la vie humaine. Les humanistes croient que la moralité vient d’une réflexion critique et rationnelle sur la valeur que nous attachons à l’être humain. En Occident, les premières formes d’humanisme remontent à la République romaine où le terme humanitas est utilisé pour faire référence à la bonne volonté envers les autres ou à l’étude des arts libéraux. Cette dernière conception de l’humanisme est liée aux disciplines intellectuelles de l’étude des lettres.

  • Humphrey, Jack (Canadien, 1901-1967)

    Réputé pour ses paysages urbains et ses scènes portuaires modernistes, Humphrey est un peintre, un dessinateur et un aquarelliste établi à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Il appartient à plusieurs groupes voués à la promotion de l’art moderne au Canada, dont le Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters). Avec Miller Brittain, il est l’un des deux artistes non québécois faisant partie de la Société d’art contemporain de Montréal dans les années 1940.  

  • Hunt, Barb (Canadienne, née en 1950)

    Artiste textile interdisciplinaire établie en Colombie-Britannique, Hunt s’est fait remarquer par ses œuvres qui dénoncent les ravages de la guerre. Ainsi, elle tricote des répliques de mines antipersonnel en fil rose ou brode des motifs délicats sur des uniformes de camouflage usagés pour attirer l’attention sur le coût humain des conflits. Hunt crée également avec des matériaux durs, notamment l’acier.

  • Hunt, Henry (Kwakwaka’wakw, 1923-1985)

    Gendre du sculpteur kwakwaka’wakw Naka’pankam (Mungo Martin), Hunt déménage à Victoria en 1954 pour sculpter au Thunderbird Park du British Columbia Provincial Museum (aujourd’hui le Musée royal de la Colombie-Britannique). Il travaille pendant plusieurs années auprès de Naka’pankam et, à la mort de celui-ci en 1962, il devient maître-sculpteur et mentor de nombreux artistes.

  • Huret, Grégoire (Français, 1606-1670)

    Illustrateur et graveur de sujets religieux, de portraits, de frontispices et autres ornements. Huret entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1663. Il est l’auteur d’un texte en deux parties sur des questions de perspective et d’optique.

  • Hurlbut, Spring (Canada, née en 1952)

    Photographe conceptuelle établie à Toronto, dont la pratique se révèle dans les années 1980, Hurlbut aborde dans son œuvre les thèmes de la vie, de la mort et de la mortalité, ainsi que les cultures d’exposition dans les espaces muséaux. Ses pièces figurent dans d’importantes collections nationales, dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée des beaux-arts de l’Ontario et du Musée des beaux-arts de Montréal.

  • Hydrocal

    L’Hydrocal est un mélange composé de plâtre et d’une petite quantité de ciment qui reste malléable et durcit progressivement.

  • Hyndman, Robert (Canadien, 1915-2009)

    Éminent portraitiste et paysagiste d’Ottawa, Hyndman est un artiste de guerre canadien officiel pendant la Seconde Guerre mondiale. D’abord pilote de Spitfire dans l’escadron 411 de l’Aviation royale canadienne (ARC), Hyndman décrit, par la suite, certaines de ses expériences de vol les plus éprouvantes et réalise une série de portraits du personnel de l’ARC en temps de guerre. Il enseigne à l’École d’art d’Ottawa pendant plus de trente ans et occupe des postes d’enseignement au Banff Centre for Arts and Creativity, en Alberta, qui porte aujourd’hui son nom.

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