• Dada

    Mouvement pluridisciplinaire qui émerge en Europe en réponse aux horreurs de la Première Guerre mondiale, et dont les adeptes visent à déconstruire et démolir les valeurs et les institutions sociales traditionnelles. Dans leurs œuvres d’art, souvent des collages et des ready-mades, ils font fi des beaux matériaux et de la maîtrise artistique. Les principaux dadaïstes sont Marcel Duchamp, Tristan Tzara, Kurt Schwitters et Hans Arp.

  • Dagnan-Bouveret, Pascal-Adolphe-Jean (Français, 1852-1929)

    Peintre naturaliste français, Pascal Dagnan-Bouveret est connu pour ses peintures bretonnes, notamment de nombreuses représentations de femmes bretonnes en habits traditionnels. Il a tenu un atelier à Paris avec Gustave Courtois.

  • daguerréotype

    Parmi les tout premiers procédés photographiques, le daguerréotype est une image riche de détails, formée sur la surface réfléchissante d’une plaque de cuivre recouverte d’argent poli. Le procédé est extrêmement complexe et minutieux, mais ces photographies sont néanmoins extrêmement populaires lors de leur invention par Louis Daguerre en1839, et ce, jusque dans les années 1850.

  • Dahlem, Björn (Allemagne, né en 1974)

    Sculpteur et artiste d’installation influencé par Joseph Beuys et par l’artiste italien de l’Arte Povera Michelangelo Pistoletto, Dahlem est connu pour ses œuvres de grandes dimensions qui combinent le bois et la lumière pour examiner le cosmos, la philosophie et les concepts de l’espace et de la matière. Il s’intéresse aux conditions fragiles de la connaissance humaine et intègre souvent à ses sculptures des matériaux ordinaires, comme des bouteilles de lait ou des bouteilles de vin, pour réinventer une compréhension du monde et de l’univers.

  • Dair, Carl (Canadien, 1912-1967)

    Brillant designer canadien, Dair est en outre typographe, enseignant et auteur de réputation internationale. Convaincu de l’importance de la typographie dans la communication, il crée Cartier, la première police de caractères canadienne. Il publie en 1952 un ouvrage intitulé Design with Type, qui fera date.

  • Dalí, Salvador (Espagne, 1904-1989)

    La star des surréalistes et l’une des personnalités les plus exubérantes de son époque, Dalí est surtout connu pour ses représentations naturalistes de paysages oniriques. La persistance de la mémoire, 1931, avec ses montres molles, est l’une des œuvres les plus parodiées du vingtième siècle.

  • Dallaire, Jean-Philippe (Canada, 1916-1965)

    Dallaire est un peintre et un illustrateur qui s’est fait connaître pour ses œuvres aux couleurs vives mettant en scène des personnages fantastiques. Né à Hull, au Québec, Dallaire travaille à Ottawa avant d’aller étudier à Paris, où il rencontre l’artiste canadien Alfred Pellan, qui s’avère une influence marquante. De 1940 à 1944, il est interné par la Gestapo. De retour au Canada, Dallaire enseigne à l’École des beaux-arts de Québec et est illustrateur à l’Office national du film à Ottawa.

  • Danby, Ken (Canadien, 1940-2007)

    D’abord peintre abstrait, Ken Danby a commencé à créer les images réalistes de la vie et des paysages canadiens qui ont fait sa renommée en 1962. Ses matériaux privilégiés sont la tempéra à l’œuf, l’aquarelle, l’huile et l’acrylique. Des peintures mettant en vedette des athlètes illustrent bien le travail de Danby, par exemple At the Crease (Dans la zone de but), 1972, le portrait d’un gardien de hockey anonyme qui défend son filet, que Danby a peint en adoptant un point de vue au niveau de la glace.

  • danse moderne

    Développement de styles de danse du début du vingtième siècle qui se posent comme des alternatives à la décadence et à la rigidité du ballet classique. Le mouvement apparaît principalement en Allemagne et aux États-Unis avec des danseuses comme Mary Wigman, Isadora Duncan et Martha Graham. La danse moderne rejette l’apparence de facilité pour un effet viscéral et un sentiment que le danseur ou la danseuse, exécutant souvent ses mouvements pieds nus, est ancré au sol. La première génération de danseurs modernes a influencé les chorégraphes des années 1940 et 1950, notamment Merce Cunningham et José Limon.

  • Daoust, Sylvia (Canada, 1902-2004)

    Artiste, sculptrice et éducatrice, Sylvia Daoust est également membre fondatrice du groupe Le Retable, qui rassemble des artistes voués à la promotion et à la modernisation de l’art religieux dans les églises catholiques du Québec. Parmi les œuvres les plus remarquables de Sylvia Daoust figure la statue en bronze du frère Marie-Victorin exposée au Jardin botanique de Montréal et commandée en 1951.

  • Darling, Frank (Canadien, 1850-1923)

    Après une formation en Grande-Bretagne, Darling ouvre un cabinet d’architecture à Toronto, spécialisé dans les églises, les succursales de banques et autres bâtiments publics. Parmi ses projets les plus remarquables, citons le Musée royal de l’Ontario, le Convocation Hall de l’Université de Toronto, le Winnipeg Grain and Produce Exchange et le Walker Court du Musée des beaux-arts de l’Ontario.

  • Dasburg, Andrew (Américain, 1887-1979)

    Peintre moderniste américain influencé par Paul Cézanne et le cubisme. Dasburg enseigne à Kathleen Munn lorsqu’elle fréquente l’école d’été de l’Art Students League à Woodstock, New York.

  • Daubigny, Charles-François (Français, 1817-1878)

    Daubigny était un peintre paysagiste naturaliste et l’un des premiers promoteurs en France de la peinture en plein air. Bien qu’étroitement lié à l’école de Barbizon, un groupe d’artistes qui vivaient et peignaient en plein air dans la forêt de Fontainebleau, il se consacrait davantage aux paysages fluviaux qu’aux paysages forestiers. Son intérêt pour la représentation de la lumière et ses reflets font de lui un précurseur de l’impressionnisme. Il a également été un important partisan des peintres impressionnistes tels que Claude Monet et Camille Pissarro.

  • Dault, Gary Michael (Canadien, né en 1939)

    Critique d’art, écrivain et artiste, Gary Michael Dault a beaucoup écrit sur l’œuvre d’artistes canadiens, y compris des critiques, des catalogues, des guides de galerie et des monographies. À partir des années 1970, il couvre la scène artistique torontoise. Pendant une décennie, il tient notamment la colonne « Gallery Going » publiée dans l’édition du samedi du Globe and Mail. Gault a reçu l’Ordre du Canada en 2018 pour avoir fait découvrir l’art à un vaste public.

  • Daumier, Honoré (Français, 1808-1879)

    Artiste de premier plan dans le contexte politique turbulent du dix-neuvième siècle parisien, Daumier est surtout connu pour ses dessins et ses lithographies satiriques. Ridiculisant de façon virulente la classe politique et la bourgeoisie, ses œuvres lui valent d’être emprisonné pendant six mois en 1832-1833. Daumier contribue également au développement de la sculpture caricaturale.

  • David, Jacques-Louis (Français, 1748-1825)

    David est un peintre néoclassique considéré comme prééminent à la fin du dix-huitième siècle. Il est surtout reconnu pour ses peintures d’histoire monumentales, comme Le serment des Horaces, 1784, bien qu’il soit également un portraitiste doué. Figure marquante de la Révolution française de 1789 par son implication politique, David achève une seule peinture à l’huile durant cette période, La mort de Marat, 1793, célèbre toile de la série inachevée des Martyrs de la révolution.

  • David, Joe (Ka Ka Win Chealth) (Nuu-chah-nulth, né en 1946)

    Ayant décidé de devenir artiste à un jeune âge, David passe plusieurs années à étudier l’art nuu-chah-nulth dans les musées, les universités ainsi qu’au sein de sa communauté. Au milieu des années 1970, il travaille avec Bill Reid. Depuis, il crée ses propres sculptures publiques monumentales en plus d’ouvrages sculptés de plus petite taille et d’œuvres sur papier.

  • Davidson, Michael (Canadien, né en 1953)

    Peintre établi à Toronto, qui réalise de vastes toiles d’une grande intensité émotionnelle, employant souvent une palette réduite qui est dominée par le noir et le blanc, évoquant les abstractions de Robert Motherwell et de Helen Frankenthaler.

  • Davidson, Reg (Haïda, né en 1954)

    Jeune frère de l’artiste haïda Robert Davidson (Guud San Glans), Davidson est un célèbre sculpteur qui crée de la joaillerie, des masques, des instruments de musique, des estampes et des sculptures. Il chante et danse également avec le Rainbow Creek Dance Group, qu’il a fondé en 1980 avec son frère, et pour lequel il crée des tenues cérémonielles (regalia).

  • Davidson, Robert (Guud San Glans) (Haïda/Tlingit, né en 1946)

    Célèbre sculpteur de mats totémiques et de masques, peintre, graveur et joaillier, Davidson est connu pour avoir ravivé et perpétué différents aspects de l’expression culturelle et de l’art des Haïdas. En 1969, à l’âge de 22 ans, il sculpte un mât totémique dans sa ville natale de Massett en Colombie-Britannique. Ce mât devient le premier à être érigé à cet endroit en 90 ans. En 2010, il reçoit le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques.

  • Davis, Emma Lu (Américaine, 1905-1988)

    Ayant fait ses débuts comme artiste commerciale, Emma Lu Davis a créé dans les années 1930 des sculptures inspirées des traditions de l’art populaire mondial. Après un voyage en Chine et en Union soviétique, Davis est artiste en résidence au Reed College à Portland, en Oregon, de 1938 à 1941. Elle participe à l’exposition de Dorothy Miller Americans 1942 (Les Américains 1942) au Museum of Modern Art de New York. En 1965, elle obtient un doctorat en archéologie de l’Université de la Californie, à Los Angeles, et devient pionnière de la recherche sur l’histoire des premiers peuples du désert californien.

  • Davis, Gene (États-Unis, 1920-1985)

    Artiste né à Washington, étroitement associé à la peinture colour-field de l’expressionisme abstrait, Davis est surtout connu pour ses peintures à rayures énergiques qui présentent des lignes verticales aux couleurs interchangeables. En 1972, il crée ce qui est à l’époque la plus grande œuvre d’art au monde, en recouvrant de couleurs vives la rue devant le Philadelphia Museum of Art. Il enseigne à la Corcoran School of Art et est conservateur du National Museum of American Art de la Smithsonian Institution.

  • Daxhiigang (Charles Edenshaw) (Haïda, 1839-1920)

    Un des artistes haïdas les plus célèbres des dix-neuvième et vingtième siècles, Daxhiigang est connu pour la création d’extraordinaires sculptures en argilite et de bracelets en argent. Avec sa femme Isabella Edenshaw, il tresse également des paniers et des chapeaux. Très novatrices, ses œuvres s’inspirent des traditions haïdas tout en répliquant au colonialisme moderne.

  • de Brébeuf, Jean (Français, 1593-1649)

    Jésuite et linguiste, arrive en Nouvelle-France en 1625. Travaille à la conversion des Montagnais, des Hurons et des Iroquois pour les deux décennies suivantes, apprenant la langue huronne et produisant une grammaire et un dictionnaire du huron. Il est tué par les Iroquois en 1649 et canonisé en 1930.

  • de Chirico, Giorgio (Italien, 1888-1978)

    L’artiste italien Giorgio de Chirico, avec ses peintures métaphysiques de places et de bâtiments en grande partie déserts et projetant de longues ombres sous la lumière vive du soleil, a vivement influencé le développement du surréalisme. Réalisées entre 1909 et 1919, ces scènes oniriques sont révolutionnaires par leur représentation de la façon dont l’esprit perçoit la réalité. Au grand désarroi des surréalistes, de Chirico a ensuite abandonné ses œuvres métaphysiques en faveur de la peinture néoclassique et néobaroque.

  • de Kooning, Willem (Néerlandais/Américain, 1904-1997)

    Bien qu’il soit un expressionniste abstrait de premier plan, de Kooning ne s’intéresse pas à l’abstraction stricte — des figures apparaissent dans sa facture dense et exubérante qui caractérise la plus grande partie de son travail. Parmi ses œuvres les plus célèbres, celles de la série Femmes sont exposées pour la première fois en 1953 et soulèvent un grand tollé.

  • De l’Aubinière, Constant (France, 1842-1910)

    Peintre et conférencier, Constant de l’Aubinière se rend en Amérique du Nord en 1882 avec son épouse, Georgina de l’Aubinière. Ils peignent et donnent des conférences à travers les États-Unis et le Canada. En 1887, le couple est mandaté pour créer quatorze tableaux pour le jubilé d’or de la reine Victoria.

  • De l’Aubinière, Georgina (Grande-Bretagne, 1848-1930)

    Peintre travaillant principalement à l’aquarelle, Georgina de l’Aubinière est la fille de l’artiste John Steeple. Elle étudie en Angleterre et en France et expose régulièrement à la Royal Academy of Arts à Londres. Elle voyage en Amérique du Nord avec son mari, l’artiste Constant de l’Aubinière. Le couple y peint des paysages, notamment de la Colombie-Britannique, exploite un studio d’art et donne des conférences à des artistes comme Josephine Crease.

  • de Lempicka, Tamara (Russe/Polonaise, 1898-1980)

    Peintre de style Art déco spécialisée dans les portraits des personnalités gravitant dans son cercle mondain et artistique. L’œuvre de Tamara de Lempicka est renommée pour ses lignes nettes, son élégance et ses thèmes décadents. De Lempicka — qui émigre de Russie pour s’établir à Paris puis aux États-Unis — est aussi célèbre pour son élégance, pour les fêtes qu’elle organise et pour ses relations amoureuses peu conventionnelles.

  • de Staël, Nicolas (Français/Russe, 1913-1955)

    De Staël est reconnu pour un grand nombre de paysages abstraits qui font un usage intensif de blocs de couleurs, de teintes intenses et d’empâtements épais. Ses nombreuses manières d’appliquer la matière créent des œuvres très visuelles qui dépeignent les forces naturelles et le mouvement. En 1919, la famille de Staël fuit la Révolution russe et s’installe en Pologne. Nicolas de Staël étudie ensuite à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, où il est influencé par le cubisme et le postimpressionnisme.

  • De Stijl

    Courant artistique hollandais fondé en 1917 par les abstractionnistes Piet Mondrian, Theo van Doesburg et Bart van der Leck. Se traduisant « Le Style », De Stijl est à l’origine une publication dans laquelle Mondrian élabore le néoplasticisme, un langage visuel restreint qui repose sur les couleurs primaires et les formes géométriques simples incarnant un spiritisme dérivé de la théosophie. Après la Première Guerre mondiale, entre abstraction et construction, De Stijl se fait créateur d'utopie en art. De Stijl a fortement influencé l’architecture moderne internationale.

  • de Tonnancour, Jacques (Canada, 1917-2005)

    Peintre, photographe et entomologiste, de Tonnancour est inspiré par la nature et les paysages brésiliens, sans compter que ses scènes paysagistes et à figures sont influencées par le Groupe des Sept, ainsi que par les peintres Goodridge Roberts et Pablo Picasso. En tant que membre du groupe éphémère Prisme d’Yeux (1948-1949), de Tonnancour s’oppose aux Automatistes. En 1982, il cesse de peindre et commence à étudier les insectes. Il est décoré de l’Ordre du Canada en 1979 et de l’Ordre national du Québec en 1993.

  • de Vinci, Léonard (Italie, 1452-1519)

    Patriarche de la Haute Renaissance italienne, Léonard de Vinci est l’auteur de La Joconde. Ses peintures, sculptures et motifs d’ornementation et d’architecture transforment la conception de l’art en Occident tandis que ses écrits influencent les notions de représentation et d’expression artistiques idéales tout au long de l’ère moderne.

  • de Vlaminck, Maurice (France, 1876-1958)

    Peintre né à Paris, Maurice de Vlaminck est l’un des fondateurs du fauvisme, avec André Derain et Henri Matisse, au tout début des années 1900. La peinture fauve raffole des couleurs intenses et non naturelles dans la représentation de paysages et de vues urbaines d’une grande expressivité. De Vlaminck a particulièrement critiqué la proéminence d’autres mouvements artistiques modernistes qui prévalaient en Europe à l’époque, notamment le cubisme de Pablo Picasso.

  • Dean, Max (Canada/Royaume-Uni, né en 1949)

    Artiste multidisciplinaire né à Leeds, au Royaume-Uni, Dean compose une œuvre qui comprend des performances, des autoportraits photographiques complexes et des installations tirant parti de la robotique et de l’électronique. As Yet Untitled (Sans titre pour l’instant), 1992-1995, une de ses installations bien connues dans laquelle un bras robotisé déchiquette des photographies, fait partie de la collection permanente du Musée des beaux-arts de l’Ontario.

  • Dean, Tom (Canada, né en 1947)

    Artiste établi à Toronto, Dean développe une pratique centrée sur l’interaction entre le quotidien et le mythologique. Après avoir terminé ses études à Montréal à la fin des années 1960, Dean cofonde, en 1972, le centre d’artistes autogéré d’avant-garde Véhicule Art. Il s’installe à Toronto en 1976 et devient célèbre pour sa sculpture monumentale The Floating Staircase (L’escalier flottant), 1978-1981, bercée par les eaux du port de Toronto pendant deux ans. Dean représente le Canada à la Biennale de Venise en 1999.

  • Debassige, Blake (Ojibwé, 1956-2022)

    Peintre associé à la deuxième génération d’artistes de l’école de Woodland, Debassige a développé un style graphique visant à explorer les liens entre, d’une part, la cosmologie et les enseignements anishinaabeg, et d’autre part, les préoccupations sociales et environnementales contemporaines.

  • décadentisme

    Mouvement littéraire et artistique européen de la fin du dix-neuvième siècle, dont l’œuvre représentative est À rebours (1884) de Joris-Karl Huysmans. Caractérisé par la névrose, la désespérance et le mystère, le décadentisme est en matière d’esthétique influencé par les symbolistes et rejette le naturalisme.

  • décalcomanie

    Développée au dix-huitième siècle, la décalcomanie est une technique de transfert dans laquelle de l’encre ou un autre pigment est pressé entre deux surfaces — souvent du verre, de la porcelaine, du papier ou une combinaison des deux. Lorsque le papier est utilisé, il peut être plié pour créer une image miroir. La tache résultante peut alors être embellie ou ornementée d’une autre manière. La décalcomanie a été adoptée par les surréalistes et les Automatistes comme moyen d’introduire un élément de hasard dans la fabrication d’une image.

  • décoration en piquants de porc-épic

    Forme d’art inventée et traditionnellement pratiquée par les peuples autochtones de l’Amérique du Nord, ce moyen d’expression exploite les piquants de porc-épic pour orner et embellir des objets et des textiles. Les piquants sont souvent teints ou peints avant d’être brodés et cousus sur des objets tels que des vêtements, des sacs ou des outils.

  • DeForest, Henry Josiah (Canadien, 1855-1924)

    DeForest est un paysagiste canadien surtout connu pour ses peintures à l’huile détaillées figurant les paysages montagneux de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. DeForest est né au Nouveau-Brunswick et a reçu une formation à la South Kensington School of Art à Londres et à l’Académie Julian à Paris. Il a beaucoup voyagé et peint en Europe et en Australasie. DeForest a été l’un des leaders de la scène artistique de Vancouver à ses balbutiements, où il a été le premier conservateur du Musée de Vancouver et a fait partie des comités exécutifs de la Arts, Historical & Scientific Association, de la British Columbia Society of Fine Arts, de la Arts & Crafts Association, du Vancouver Studio Club, de la Vancouver Photographic Society et de la Royal Agricultural and Industrial Society Exhibition à New Westminster.

  • Degas, Edgar (Français, 1834-1917)

    Peintre, sculpteur, graveur et dessinateur, adepte distant du mouvement impressionniste, qui en ignore souvent les principes : Degas ne s’intéresse pas au mouvement des effets atmosphériques et peint rarement en plein air. Ses sujets préférés comprennent le ballet, le théâtre, les cafés et les femmes à leur toilette.

  • Delacroix, Eugène (France, 1798-1863)

    Peintre romantique français célèbre, Delacroix est un coloriste dont la palette riche et sensuelle influencera les impressionnistes et les postimpressionnistes. S’inscrivant dans la tradition romantique, Delacroix dépeint des sujets marocains exotiques, des scènes historiques dramatiques et des événements de son temps. Ses coups de pinceau endiablés servent bien la tragédie et le rendu de l’émotion. Parmi ses tableaux les plus connus, figure La Liberté guidant le peuple, 1830.

  • Delahaye, Guy (Canadien, 1888-1969)

    Poète québécois dont le vrai nom est François-Guillaume Lahaise, Guy Delahaye s’inspire de la poésie d’Émile Nelligan, qu’il découvre à l’adolescence pendant une période de convalescence. On l’associe à la naissance de la littérature moderne au Québec, ses poèmes rejetant les sujets pastoraux de ses prédécesseurs. Il essuie de virulentes critiques suivant la publication de ses premiers poèmes qui sont condamnés pour les dites prétentions de leur auteur « décadent ». Si Delahaye cesse ses activités littéraires publiques, il continue néanmoins à écrire des poèmes.

  • Delahaye, Jacques (France, 1928-2010)

    Travaillant le plâtre et le bronze, Delahaye crée des sculptures figuratives grossièrement modelées. Actif dans les années 1950 et au début des années 1960, Delahaye expose principalement en France et en Allemagne, notamment à l’exposition documenta 2 à Kassel. Au cours des années 1960, il délaisse l’art au profit de l’enseignement et, de 1975 à 1993, il est professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Avec Rosaline Granet et Turriddu Clementi, Delahaye lance la Fonderie Berjac à Meudon en 1959.

  • Delaunay, Robert (Français, 1885-1941)

    Le premier peintre vraiment abstrait de France. Son intérêt pour la théorie de la couleur — notamment l’interaction des couleurs et leur rapport à la musique et au mouvement — se manifeste dans presque toutes ses œuvres. Baptisé orphisme par Guillaume Apollinaire, son style influence de nombreux artistes et mouvements artistiques, dont l’expressionnisme allemand, le futurisme et le synchromisme.

  • Delaunay, Sonia (Russe, 1885-1979)

    Peintre et dessinatrice en tissu, Sonia Delaunay épouse Robert Delaunay, avec qui elle élabore l’orphisme. Chef de file de l’industrie de la mode durant les années 1920, elle retourne à la peinture après l’effondrement de son entreprise de design durant la Dépression. Dans les années 1930, elle est associée au groupe Abstraction-Création.

  • Delehanty, Suzanne (Américaine, née en 1944)

    Directrice et conservatrice muséale influente qui, après un premier mandat, de 1971 à 1978, au Institute for Contemporary Art de Philadelphie, en Pennsylvanie, a été sollicitée partout aux États-Unis. Spécialiste de l’art contemporain américain, elle organise des expositions phares et prépare des publications d’envergure sur des artistes tels qu’Agnes Martin, Cy Twombly et Paul Theck.

  • Deleuze, Gilles (Français, 1925-1995)

    Philosophe de la différence, Gilles Deleuze soutient que la philosophie est une activité de création et fixe souvent son regard sur des questions d’art et de littérature. Avec Felix Guattari, il entreprend une critique de la psychanalyse qui propose une vue positive du désir et une théorisation d’un inconscient collectif et politique et non pas individuel et familial. Également historien de la philosophie, il choisit comme sujet des philosophes négligés par la tradition rationaliste, dont Hume, Nietzche, Bergson et Spinoza.

  • Delva, Thierry (Belge/Canadien, né en 1955)

    Sculpteur et artiste conceptuel préoccupé par les problèmes soulevés par le modernisme du vingtième siècle, y compris l’autoréférentialité, la forme et le contenu, et le matériau. Son travail est régulièrement exposé partout au Canada. Il est professeur à l’Université NSCAD à Halifax.

  • Demuth, Charles (Américain, 1883-1935)

    Aquarelliste et peintre à l’huile, Demuth est l’un des principaux contributeurs du précisionnisme, un mouvement qui a intégré des influences cubistes, telles que les plans géométriques aux traits acérés et les couleurs vives, au paysage américain. Demuth a représenté de manière privée les sous-cultures gays de Paris et de New York.

  • Denis, Maurice (Français, 1870-1943)

    Peintre, graveur, décorateur et théoricien influent dont les idées ont contribué à l’essor de l’esthétique antinaturaliste du modernisme. Denis est l’un des membres fondateurs des Nabis, un groupe d’artistes avant-gardistes actifs à Paris de 1888 à 1900. Il est également bien connu pour ses œuvres ultérieures ouvertement religieuses.

  • Déposition de croix

    Peinture sur panneau (v. 1440) du grand artiste néerlandais Rogier van der Weyden, conservée au Musée du Prado à Madrid. Considérée comme un exemple de sa spiritualité et de son remarquable raffinement, c’est l’une des représentations les plus influentes d’une Déposition de croix de cette école.

  • Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu)

    Formé en 1911, collectif d’artistes d'intérêts et de styles disparates — notamment Wassily Kandinsky, Paul Klee, August Macke et Franz Marc —, et considéré comme représentant le sommet de l’expressionnisme allemand. Le groupe présente seulement deux expositions avant d’être démantelé au début de la Première Guerre mondiale.

  • Derain, André (France, 1880-1954)

    Peintre, sculpteur, graveur et concepteur de décors de théâtre, Derain a cofondé le mouvement fauviste, en activité d’environ 1905 à 1908. Il est reconnu pour ses peintures aux caractéristiques expressives typiques du fauvisme, notamment l’utilisation de couleurs vibrantes et non réalistes (parfois directement sorties du tube de peinture), la simplification des formes et les parties de toile brute laissées visibles dans l’œuvre achevée. L’intérêt de Derain pour les masques tribaux africains a probablement influencé Pablo Picasso et Georges Braque. Ses œuvres ultérieures reviennent à un style plus conservateur, néoclassique.

  • dessins botaniques

    Les dessins botaniques sont une forme d’interprétation de la vie végétale qui mise sur la précision soigneuse dans l’enregistrement visuel et l’identification des différentes espèces. Ces dessins présentent généralement les caractéristiques spécifiques des plantes, les processus de germination et souvent, des dissections.

  • dessous

    Première couche de peinture sur le substrat, qui détermine les valeurs de saturation des couleurs à venir. En règle générale, le dessous est presque entièrement, voire totalement, couvert par des couches subséquentes de peinture.

  • Desvallières, Georges (Français, 1861-1950)

    Peintre très influencé par l’artiste symboliste Gustave Moreau au début de sa carrière. Dans ses œuvres plus tardives, Desvallières représente des scènes de la vie quotidienne, pour enfin se consacrer à la peinture de sujets religieux. En 1919, il fonde les Ateliers d’art sacré avec Maurice Denis.

  • Devine, Bonnie (Anishinaabe/Ojibwa, Première Nation de Serpent River, née en 1952)

    Artiste d’installations en techniques mixtes, vidéaste, sculptrice et commissaire, Devine est acclamée pour ses explorations des traditions ojibwas dans une critique des héritages coloniaux. Devine tire parti des textiles, des contes et du tissage pour soulever des questions complexes liées à la terre, aux traités et aux contacts entre les colons et les Autochtones. Elle est professeure agrégée à l’Université de l’ÉADO, où elle a fondé le programme Indigenous Visual Culture.

  • Dewdney, Selwyn (Canadien, 1909-1979)

    Artiste, professeur et auteur de London (Ontario), actif dans l’essor de la scène artistique locale au milieu du siècle. L’un des premiers Canadiens à peindre des toiles abstraites, il est aussi un spécialiste de l’art autochtone et le cofondateur du premier programme d’art thérapie en milieu psychiatrique du pays.

  • Dewey, John (États-Unis, 1859-1952)

    Professeur, philosophe et universitaire, Dewey s’intéresse aux questions sociales et est associé à la psychologie fonctionnelle ainsi qu’au mouvement philosophique reconnu comme le pragmatisme, dont il élabore la théorie instrumentaliste, aussi appelée expérimentalisme. Convaincu que l’éducation est à la base de la réforme sociale et politique, Dewey donne des conférences sur l’importance de la réforme en éducation et plaide en faveur de l’apprentissage expérientiel dans les années 1920. Avec d’autres figures intellectuelles, Dewey contribue à la création de la New School for Social Research en 1919.

  • Diaghilev, Sergei (Russe, 1872-1929)

    Critique d’art et imprésario réputé, fondateur, en 1909, des Ballets russes, une compagnie novatrice qui contribue considérablement à l’émergence des arts de la scène en réunissant des artistes de toutes les disciplines, dont beaucoup sont devenues des icônes de l’art du vingtième siècle.

  • diapositive sur verre

    Inventée en 1848 par les frères William et Frederick Langenheim, la diapositive sur verre est une photographie positive produite sur un support en verre qui peut être visionnée à l’aide d’une « lanterne magique », un dispositif antérieur au projecteur de diapositives.

  • Díaz de la Peña, Narcisse (Français, 1807-1876)

    Peintre paysagiste qui, à partir du début des années 1830, s'est lié d'amitié avec des artistes avec lesquels il allait plus tard être désigné comme peintres de Barbizon. Comme la plupart de ces artistes, il a beaucoup travaillé dans la forêt de Fontainebleau, où il passait souvent ses étés. Il entretenait une relation particulièrement étroite avec Théodore Rousseau, lui aussi un peintre de Barbizon. Les paysages de Diaz de la Peña ont tendance à être plus texturés et marqué par des effets d’éclairage plus dramatiques que les panoramas généralement méditatifs de ses collègues.

  • Dibbets, Jan (Pays-Bas, né en 1941)

    Artiste néerlandais connu pour sa pratique de la photographie conceptuelle, Dibbets s’intéresse aux formes géométriques ainsi qu’aux paysages et aux océans. Il suit une formation de professeur d’art à l’Académie de Tilburg et il étudie la peinture avant de s’orienter vers la photographie couleur. On retrouve ses œuvres dans les collections publiques d’institutions telles que le Museum of Modern Art, le Guggenheim Museum et la Tate Gallery.

  • Dick, Simon (Kwakwaka’wakw, né en 1951)

    Né à Alert Bay en Colombie-Britannique, Dick suit dans sa jeunesse une formation d’apprenti auprès de l’artiste Tony Hunt Sr et travaille avec Bill Reid. Il est connu comme artiste spécialisé dans les masques et il est également un danseur très respecté qui se produit dans de nombreuses cérémonies.

  • Dickinson, Preston (Américain, 1889-1930)

    Peintre précisionniste américain, Dickinson se spécialise dans la représentation de sujets industriels et de paysages urbains rendus par des formes géométriques créées par couches successives. Dickinson suit les cours de William Merritt Chase à New York. Parmi ses influences, on relève les cubistes parisiens, Paul Cézanne, le futurisme et les estampes japonaises.

  • Dickinson, Sterling (Américain, 1909-1998)

    Né à Chicago et éduqué au sein d’écoles prestigieuses aux États-Unis et en France, Dickinson voyage au Mexique en 1934, et y reste ensuite pour la plus grande partie de sa vie. Devenu directeur de la Escuela Universitaria de Bellas Artes à San Miguel de Allende, il a contribué à l’établissement de la ville comme noyau de la vie artistique américaine expatriée.

  • Die Brücke (Le pont)

    Groupe d’artistes et d’architectes expressionnistes allemands qui se sont montrés critiques envers l’ordre social dominant et les sensibilités de la classe moyenne. Formé à Dresde en 1905 et actif jusqu’en 1913, le groupe initial était composé d’Ernst Ludwig Kirchner, Karl Schmidt-Rottluff, Erich Heckel et Fritz Bleyl. Die Brücke embrasse un mode de vie communautaire et un style artistique audacieux avec des formes simples et des couleurs très contrastantes.

  • Diebenkorn, Richard (Américain, 1922-1993)

    Richard Diebenkorn est né à Portland, en Oregon, puis a établi sa carrière en Californie. Au début de sa carrière, Diebenkorn produit des œuvres abstraites influencées par Henri Matisse, dans lesquelles il aborde le paysage sous une perspective aérienne qu’il développe durant sa maîtrise en beaux-arts à l’Université du Nouveau-Mexique, à Albuquerque. Diebenkorn assoit sa réputation grâce à une série de toiles figuratives peintes entre 1956 et 1966, avant de revenir à l’abstraction. Chacune des œuvres de Diebenkorn donnent à voir les traces du processus pictural qui sont laissées visibles.

  • Dion, Mark (Americain, né en 1961)

    Artiste conceptuel, Dion est surtout connu pour combiner la science et l’art dans ses installations. Il utilise souvent les cabinets de curiosité et les méthodes taxonomiques pour examiner la façon dont les institutions publiques et les idéologies dominantes façonnent la compréhension humaine de l’histoire, du savoir et du monde naturel. Dion a réalisé plusieurs commandes importantes et a reçu de nombreuses récompenses, dont le Lucelia Art Award du Smithsonian American Art Museum en 2008.

  • Dix, Otto (Allemand, 1891-1969)

    On doit à ce graveur et peintre expressionniste une galerie de portraits satiriques féroces, voire grotesques, des protagonistes de la république de Weimar. Pionnier de la Neue Sachlichkeit (Nouvelle objectivité), Dix a pour thèmes principaux la guerre, la prostitution et la dépravation.

  • documenta

    Documenta est l’une des manifestations internationales les plus anciennes et les plus importantes en matière d’art moderne et contemporain. Elle est créée en 1955 à Kassel, en Allemagne, dans le but premier de réintégrer ce pays à la scène artistique internationale après la Seconde Guerre mondiale. L’exposition a lieu à Kassel tous les cinq ans.

  • Doig, Peter (Britannique, né en 1959)

    Né à Édimbourg, Doig passe son enfance et sa jeunesse au Canada, puis s’installe à Trinidad. Ses tableaux se vendent aujourd’hui à des prix élevés. S’inspirant du modernisme et de la culture populaire, il accentue les couleurs et le traitement pour évoquer des paysages étranges, souvent dotés d’une présence humaine et d’une ambiance fantastique et inquiétante. Il voyage abondamment, peint toujours en atelier et crée fréquemment des séries.

  • Domínguez, Óscar (Espagnol, 1906-1957)

    Peintre surréaliste, Domínguez s’installe à Paris à l’âge de vingt et un ans et s’engage dans le mouvement surréaliste dirigé par André Breton. Dans les années 1930, il a commencé à utiliser la technique de la décalcomanie pour créer des œuvres et il a initié son collègue surréaliste Max Ernst à cette méthode de création artistique. Le style de Domínguez témoigne de l’influence des œuvres cubistes de Pablo Picasso tandis que des taureaux figurent fréquemment dans ses peintures.

  • Dominion Gallery of Fine Art (Galerie Dominion)

    Une des galeries commerciales principales au Canada, la Dominion Gallery of Fine Art de Montréal a été fondée en 1941 par Rose Millman. La galerie est ensuite achetée en 1947 par Max Stern, qui est devenu son directeur et principal promoteur pendant les quarante années suivantes. La galerie fait la promotion des artistes canadiens contemporains, tant les artistes établis que les artistes émergents, et elle est la première au Canada à offrir un revenu annuel garanti aux artistes qu’elle représente. La galerie ferme en décembre 2000, pour rouvrir en 2005.

  • Dona, Lydia (Roumaine/Américaine, née en 1955)

    Dona reçoit sa formation à Jérusalem avant de s’installer à New York, où elle étudie sous la tutelle de Keith Haring à la School of Visual Arts. Ses peintures aux couleurs vives chevauchent la frontière entre l’abstraction et la figuration, entre le geste et la géométrie rigide. Des formes inspirées du graffiti occupent une place importante dans ses toiles.

  • Donoahue, Jim (Canadien, 1934-2022)

    Graphiste né en Ontario, Donoahue suit sa formation à l’Ontario College of Art de Toronto. Influencé par son mentor et professeur, Allan Fleming, il le rejoint au sein de la société de graphisme Cooper & Beatty à Toronto. Par la suite, Donoahue occupe des postes dans les grandes firmes de création torontoises. Sa conception du mot-symbole « Canada », adopté par le gouvernement du Canada en 1980, est sa réalisation la plus connue.

  • Doray, Audrey Capal (Canadienne, née en 1931)

    Artiste multimédia qui s’intéresse à l’art électronique, au film, à la peinture et à la gravure, la Montréalaise Capal Doray s’installe à Vancouver à la fin des années 1950. Membre active de l’espace artistique multidisciplinaire de la New Design Gallery et enseignante à la Vancouver School of Art, elle contribue à transformer la scène artistique de la ville durant la période d’après-guerre. Son mari est l’artiste Victor Doray.

  • Doré, Gustave (Français, 1832-1883)

    Doré a expérimenté divers moyens d’expression, dont la peinture et la sculpture, mais il était surtout connu comme caricaturiste populaire, illustrateur et graveur. Il a réalisé un grand nombre de gravures sur bois pour de multiples publications, notamment des œuvres littéraires d’auteurs tels que Dante Alighieri, John Milton, Cervantes, Lord Byron, Edgar Allan Poe et Alfred, Lord Tennyson. Doté d’une grande virtuosité technique, Doré produit des illustrations et des estampes souvent fantaisistes, portées sur l’excès, et explorant le sublime.

  • Dorland, Kim (Canadien, né en 1974)

    Peintre portraitiste et paysagiste connu pour l’empâtement épais, presque sculptural, de ses surfaces. Son exposition You Are Here: Kim Dorland and the Return to Painting (Vous êtes ici : Kim Dorland et le retour de la peinture), présentée en 2013-2014 à la Collection McMichael d’art canadien à Kleinburg, en Ontario, réunit une cinquantaine de ses tableaux accompagnés d’œuvres de Tom Thomson, de David Milne et d’Emily Carr.

  • Dorset Fine Arts

    Service de commercialisation en gros de la West Baffin Eskimo Co-operative (maintenant connue sous le nom d’Ateliers Kinngait) fondé à Toronto en 1978. Dorset Fine Arts distribue des sculptures, des estampes et des dessins inuits sur les marchés internationaux.

  • Douglas, Stan (Canada, né en 1960)

    L’artiste vancouvérois Stan Douglas est reconnu à l’échelle internationale depuis les années 1980 pour sa pratique diversifiée basée sur l’image, qui explore les moments de transformation sociale par la création d’histoires spéculatives. Douglas représente le Canada à la Biennale de Venise de 2022.

  • Dove, Arthur (États-Unis, 1880-1946)

    Moderniste américain important et un des premiers artistes des États-Unis à créer des œuvres entièrement non représentationnelles. On remarque, parmi ses sources d’inspiration, les peintres français d’avant-garde Henri Matisse et Paul Cézanne, ainsi que le cubisme et le futurisme. Sa première exposition individuelle a lieu à la 291 Gallery d’Alfred Stieglitz à New York.

  • Dow, Arthur Wesley (États-Unis, 1857-1922)

    Peintre, photographe et graveur américain, Arthur Wesley Dow est profondément inspiré par les gravures sur bois japonaises, dont il reprend les compositions minimalistes, les aplats de couleurs douces et les techniques de recadrage non conventionnelles dans son propre travail. Établi principalement à New York, il a enseigné au Pratt Institute, à la Art Students League of New York et au Teachers College de l’Université Columbia. En 1891, il fonde la Ipswich Summer School of Art dans sa ville natale d’Ipswich, au Massachusetts.

  • Dowdeswell Gallery

    Galerie ouverte vers 1878 par le marchand d’art Charles William Dowdeswell à Londres, en Angleterre. La Dowdeswell Gallery a soutenu les artistes anglais de 1878 jusqu’au début des années 1920, exposant leurs peintures et publiant leurs estampes. Parmi les artistes promus par la galerie se trouvaient James McNeill Whistler, Myles Birket Foster et Byam Shaw.

  • Dreier, Katherine (États-Unis, 1877-1952)

    Peintre, collectionneuse, mécène et — après sa découverte de l’avant-garde européenne à l’Armory Show en 1913 —, fervente partisane de l’art moderne en Amérique. Pour défendre sa cause, Dreier cofonde la Société Anonyme avec Marcel Duchamp et Man Ray en 1920.

  • Drouin, Michèle (Canadienne, née en 1931)

    Poète et peintre qui étudie en 1951 à l’École des beaux-arts de Québec sous Jean Paul Lemieux, dont l’influence est perceptible dans le style figuratif de ses premiers tableaux. À partir des années 1970, Drouin se tourne vers l’abstraction. La découverte de la poésie surréaliste marque autant son écriture que sa production visuelle, plus sensuelle que le travail des plasticiens qui évoluent à Montréal à la même époque. En 1992, elle est nommée à l’Académie royale des arts du Canada.

  • Du Creux, François (Français, 1596-1666)

    Prêtre et historien qui entre dans la Compagnie de Jésus en 1614. Il est l’auteur des Gistoriae Canadensis, une histoire illustrée du Canada que Du Creux tire de ses contacts avec les missionnaires de la Nouvelle-France, incluant Jean de Brébeuf et Paul Le Jeune.

  • Dubuffet, Jean (Français, 1901-1985)

    Même s’il fréquente une école des beaux-arts à Paris dans les années 1920, Jean Dubuffet n’entreprend sa carrière d’artiste que dans les années 1940. À la recherche d’une expérience authentique et immédiate de l’art, il rejette l’esthétique traditionnelle, lui préférant ce qui va devenir l’art brut. Puisant dans les expériences de créations artistiques et les approches des enfants et des personnes atteintes de maladie mentale, Dubuffet favorise un style d’expression naturelle, d’abord par l’empâtement qu’il utilise dans ses tableaux, puis dans la musique et les installations.

  • Duchamp-Villon, Raymond (Français, 1876-1918)

    Sculpteur et le frère de l’artiste Marcel Duchamp, il est l’un des premiers à promouvoir les cubistes et il joue un rôle déterminant pour ce groupe d’artistes en tant que membre du jury au Salon d’Automne. Duchamp-Villon commence à créer des sculptures cubistes en 1910, puis il s’oriente graduellement vers le style plus énergique et mécanistique visible dans sa dernière œuvre, Le cheval, 1914. 

  • Duchamp, Marcel (France/États-Unis, 1887-1968)

    Parmi les artistes penseurs les plus importants du vingtième siècle, Duchamp influence l’art conceptuel, le pop art et le minimalisme. Mieux connu pour son extraordinaire tableau, Nu descendant un escalier, n2, 1912, il est également renommé pour ses œuvres ready-mades, dont l’urinoir Fontaine, 1917, et L.H.O.O.Q., 1919, l’œuvre par laquelle il « profane » La Joconde, pièce célébrissime de Léonard de Vinci, peinte en 1503.

  • Duff, Wilson (Canadien, 1925-1976)

    Anthropologue formé à l’Université de la Colombie-Britannique et à l’Université de Washington, Duff est conservateur en anthropologie au British Columbia Provincial Museum (aujourd’hui le Musée royal de la Colombie-Britannique) et à ses archives à Victoria de 1950 à 1965. Tout en occupant ce poste, il s’implique dans des projets de conservation de mâts totémiques.

  • Duguay, Rodolphe (Canadien, 1891-1973)

    Rodolphe Duguay était un peintre de paysage qui a aussi pratiqué la gravure sur bois. Il a étudié en France pendant sept ans avant de retourner au Québec en 1927. Il a vécu en marge du milieu artistique de son temps. Peintre catholique et rural, il n’a pas pris part aux débats entourant la nouvelle esthétique moderniste à Montréal, pas plus qu’il n’a suivi les ordres de l’église.

  • Dumas, Paul (Canadien, 1928-2005)

    Critique d’art, historien et collectionneur à qui l’on doit des écrits notables sur des artistes québécois tels qu’Alfred Pellan, Benoît East, Jean Paul Lemieux, Claude Picher, Paul André et Jean Dallaire. Dumas est également médecin et s’intéresse au rôle de l’art dans l’histoire de la médecine.

  • Dumouchel, Albert (Canada, 1916-1971)

    Peintre, graveur et éducateur, Dumouchel explore diverses tendances en carrière, dont le surréalisme, et explore tout à la fois les langages abstrait et figuratif de l’art. Son corpus reflète l’évolution de l’art moderne au Québec; en 1948, il est notamment cosignataire du manifeste de Prisme d’Yeux tout comme le peintre Alfred Pellan.

  • Duncan, Alma (Canadienne, 1917-2004)

    Peintre, graphiste et cinéaste, Duncan explore la figuration et l’abstraction au cours d’une carrière prolifique qui traverse le vingtième siècle. Employée du service de graphisme de l’Office national du film du Canada dans les années 1940, elle rencontre sa partenaire Audrey McLaren, avec qui elle fonde la société cinématographique expérimentale Dunclaren Productions. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle documente la production industrielle associée à l’effort de guerre à Montréal. 

  • Duncan, Douglas (Canadien, 1902-1968)

    L’un des premiers chantres de l’art canadien, Douglas Duncan est relieur, marchand d’art et collectionneur. Il fonde et dirige la Picture Loan Society, première galerie canadienne à stimuler l’achat d’œuvres d’art en les proposant d’abord en location.

  • Dunham, Carroll (États-Unis, né en 1949)

    Peintre abstrait dont la pratique remonte aux années 1970 à New York, et dont les premières œuvres évoquent ses prédécesseurs modernistes comme Arshile Gorky et André Masson. Ses peintures plus récentes emploient souvent des formes inspirées de la bande dessinée et des couleurs criardes, et reflètent son intérêt pour la matière organique.

  • Dupré, Jules (Français, 1811-1889)

    Peintre de paysage et de scènes marines, associé à la collectivité de Barbizon, bien qu’il ait rarement pris pour sujet la forêt de Fontainebleau. Jeune artiste, Dupré a été influencé par le travail du peintre paysagiste romantique anglais John Constable. Tout au long de sa carrière, il s’est moins intéressé, à la différence de la plupart de ses collègues de Barbizon, à explorer les effets changeants de la lumière qu’à transformer le paysage en déclarations visuelles émotionnellement évocatrices. 

  • Dürer, Albrecht (Allemand, 1471-1528)

    Graveur, peintre et théoricien allemand actif pendant la Renaissance, Dürer est surtout connu pour ses gravures sur bois complexes, qui ont élevé la technique au statut de forme d’art respectée au même titre que la sculpture et la peinture. Figure de proue de la Renaissance du Nord, Dürer voyage en Italie et joue un rôle important dans les échanges de connaissances artistiques entre le nord et le sud de l’Europe. Il est célèbre pour ses gravures et peintures religieuses, pour ses portraits et autoportraits accomplis, de même que pour ses traités sur la perspective et les proportions humaines.

  • Durham, Jimmie (Américain, né en 1940)

    Sculpteur, poète et activiste impliqué dans le mouvement amérindien des années 1970, Durham est reconnu pour sa façon de combiner des matériaux naturels et des objets trouvés pour défier les représentations occidentales des peuples autochtones d’Amérique du Nord. Bien que Durham s’identifie comme Cherokee, en 2017, ses revendications en tant que telles ont été rejetées par d’importants groupes, artistes et conservateurs Cherokee.

  • Dutch Gallery

    La Dutch Gallery a été ouverte en 1892 en tant que succursale à Londres, en Angleterre, du concessionnaire d’art E. J. van Wisselingh & Co. établi à Amsterdam. Poursuivant ses activités jusqu’à la Première Guerre mondiale, la galerie exposait plus particulièrement des paysages et des scènes de genre de Barbizon et de La Haye. La Dutch Gallery a été rebaptisée la E. J. van Wisselingh Gallery en 1906.

  • Dyonnet, Edmond (Français/Canadien, 1859-1954)

    Né à Crest, en France, Edmond Dyonnet émigre avec sa famille au Canada en 1875. Après des études à Turin et à Naples, il s’établit à Montréal où il mène sa carrière d’artiste. Il devient professeur au Conseil des arts et manufactures de Montréal et il est secrétaire de l’Académie royale des arts du Canada de 1910 à 1949.

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