• B.C. Indian Arts and Welfare Society (BCIAWS)

    Le groupe British Columbia Indian Arts and Welfare Society (BCIAWS), dirigé par des non-Autochtones, est formé à la fin des années 1930 pour protéger et faire la promotion des arts et de l’artisanat autochtones. Sous la direction de l’éducatrice Victoria Alice Ravenhill, il regroupe des dirigeants d’églises et de pensionnats indiens, tels que le révérend George H. Raley, un missionnaire et un collectionneur. Le BCIAWS remet des bourses et présente des expositions pour encourager de jeunes artistes autochtones à fréquenter les pensionnats et externats indiens pour acquérir des habiletés en art et artisanat. Ces activités visent à trouver des moyens pour que les communautés autochtones gagnent de l’argent et deviennent autosuffisantes au sein de la structure économique de la société coloniale.

  • Bacon, Yehuda (Tchèque/Israélien, né en 1929)

    Artiste juif et survivant de l’Holocauste, Yehuda Bacon a décrit ses expériences dans les camps de concentration de Theresienstadt, Auschwitz, Mauthausen et Gunskirchen par des dessins à l’encre qui tentent de réconcilier l’artiste avec son histoire traumatique. Les dessins de la chambre à gaz et des crématoires d’Auschwitz qu’il a créés après sa libération ont été utilisés comme preuves dans le procès d’Adolf Eichmann qui s’est tenu en 1961 et 1962 à Jérusalem.

  • Baillairgé, François (Canadien, 1759-1830)

    Peintre, sculpteur, architecte et fonctionnaire, François Baillairgé amorce une carrière en peinture religieuse et en sculpture après une formation inachevée à Paris. Son œuvre inclut des compositions originales et des copies. Il devient un architecte important, responsable des plans du palais de justice de Québec (1799), de la vieille prison de Québec (1808-1811, aujourd’hui édifice du Morrin College), et de l’ancienne prison de Trois-Rivières (1816-1822).

  • Baldessari, John (États-Unis, 1931-2020)

    Artiste californien, Baldessari est reconnu comme l’un des fondateurs de l’art conceptuel. Peintre au milieu des années 1960, il commence à intégrer la photographie et le texte dans son œuvre et, dans les années 1970, il s’aventure dans la pratique de la sculpture, de l’installation, du cinéma et de la gravure. Dans son art, il s’approprie souvent des images qu’il modifie, efface, recombine et juxtapose à du texte pour en transformer le sens, ou pour offrir un commentaire social sur la culture contemporaine. Baldessari est aussi connu pour ses images photographiques superposées de points de couleur.

  • Baljeu, Joost (Pays-Bas, 1925-1991)

    Peintre, sculpteur et théoricien de l’abstraction, Joost Baljeu a également été rédacteur en chef de la revue artistique internationale Structure, le texte de référence pour les artistes qui s’intéressent à l’art concret et constructiviste. Il est surtout connu pour ses grandes sculptures géométriques peintes en métal.

  • Balla, Giacomo (Italien, 1871-1958)

    Surtout un peintre et un sculpteur, Balla est l’un des principaux membres du mouvement futuriste italien. Il signe leur deuxième manifeste, au sujet de la peinture, en 1910, et il expose des œuvres avec le groupe en 1913. Il s’intéresse à la nature de la vitesse et du mouvement et il est influencé par la chronophotographie d’Étienne-Jules Marey. Les tableaux de Balla représentent ce qu’il appelle des « séquences dynamiques » : des représentations de corps en mouvement qui poussent leurs sujets vers l’abstraction pour justement exprimer le mouvement. 

  • Ballets russes

    Corps de ballet parisien constitué en 1909 par l’imprésario russe Sergei Diaghilev. Protagonistes de l’avant-garde française du début du vingtième siècle, les Ballets russes présentent leur première saison à Paris, avant de se produire dans le reste de la France et à l’étranger, suscitant un intérêt renouvelé pour le ballet. Leurs spectacles sont traités comme des collaborations interdisciplinaires. Georges Balanchine, Jean Cocteau, Michel Fokine, Joan Miró, Anna Pavlova, Pablo Picasso et Igor Stravinsky sont parmi les nombreux danseurs, chorégraphes, peintres et compositeurs associés à la troupe, dissoute en 1929.

  • Balthus (Français, 1908-2001)

    Peintre, illustrateur et scénographe autodidacte issu d’une famille extrêmement artistique dont le cercle comprenait l’écrivain Rainer Maria Rilke et l’artiste Pierre Bonnard. Bien que précocement talentueux, Balthus n’a été largement reconnu qu’à la fin de sa carrière, peut-être parce que son oeuvre d’inspiration classique semblait en contradiction avec l’éthos du modernisme, qui dominait les beaux-arts de son époque.

  • Bannerman, Frances Jones (Canada, 1855-1940)

    Peintre, aquarelliste et poète, Frances Jones (Bannerman à partir de 1886) compte parmi les tout premiers artistes d’Amérique du Nord à travailler dans le style impressionniste. Elle est la première femme à être élue membre associée de l’Académie royale des arts du Canada en 1882. Au Salon parisien de 1883, elle expose Le jardin d’hiver, une première et exceptionnelle représentation d’un sujet canadien à figurer à l’exposition. Plus tard, l’artiste développe la polyarthrite chronique évolutive et se tourne vers la poésie.

  • Bannister, Edward Mitchell (Canada/États-Unis, 1828-1901)

    Artiste né au Nouveau-Brunswick et membre de l’école américaine de Barbizon, un groupe de peintres réalistes dont les œuvres, à l’instar de celles de l’école française de Barbizon dont ils s’inspiraient, représentent des scènes rurales et des paysages bucoliques. Bannister passe la majeure partie de sa vie en Nouvelle-Angleterre, où il devient une figure influente du mouvement abolitionniste de Boston. Il est cofondateur du Providence Art Club et de la Rhode Island School of Design.

  • Barbeau, Marcel (Canada, 1925-2016)

    Barbeau est membre du groupe des Automatistes et ancien élève de son fondateur, Paul-Émile Borduas, à l’École du meuble de Montréal. Les modes d’expression artistiques de Barbeau oscillent entre une approche libre, dans la veine automatiste, et une peinture de couleurs pures, dans le style hard-edge.

  • Barbeau, Marius (Canada, 1883-1969)

    Barbeau, un pionnier de l’anthropologie et de l’ethnologie au Canada, est aussi considéré comme l’instigateur de la recherche scientifique dans le domaine du folklore au pays. Embauché au Musée national du Canada (aujourd’hui le Musée canadien de l’histoire) à Ottawa, il a étudié les communautés canadiennes-françaises et autochtones. Il a recueilli des chants et des légendes, acquis des œuvres d’art, et fait l’inventaire de coutumes et d’organisations sociales. Ses intérêts l’ont poussé à collaborer avec plusieurs artistes, notamment Emily Carr, A. Y. Jackson et Jean Paul Lemieux.

  • Barbizon

    Un village au bord de la forêt de Fontainebleau, près de Paris et, au cours des années 1830 à 1870, un lieu de rassemblement pour les paysagistes français qui rejettent le style académique en faveur du réalisme. Ce groupe informel, plus tard connu sous le nom d’école de Barbizon, met l’accent sur la peinture de plein air, dans la nature et directement issue de la nature, ouvrant la voie à l’impressionnisme. Les principaux artistes du groupe comprennent Théodore Rousseau, Jean-François Millet et Jean-Baptiste-Camille Corot.

  • Barclay, McClelland (Américain, 1891-1943)

    Illustrateur surtout connu pour ses travaux publicitaires des années 1920 et 1930 représentant des femmes à la mode et à la beauté classique, audacieusement esquissées et colorées. Son travail est publié dans de nombreux périodiques populaires; il a conçu la « Fisher Body Girl » pour General Motors, des affiches de cinéma hollywoodiennes et des affiches de recrutement pendant la Seconde Guerre mondiale.

  • Barkhouse, Mary Anne (Kwakwaka’wakw, née en 1961)

    Sculptrice, native de Vancouver et héritière d’artistes renommés de la côte du Nord-Ouest, notamment Ellen Neel et Naka’pankam (Mungo Martin), Barkhouse vit actuellement en Ontario. Les loups, les coyotes et les hiboux peuplent ses œuvres, lesquelles abordent les thèmes de l’impact du colonialisme et de la gestion des terres. Le travail de Barkhouse figure au sein des principales institutions canadiennes et ses nombreux projets d’art public sont exposés partout en Ontario.

  • Barnard, George Grey (Américain, 1863-1938)

    Originaire de Pennsylvanie, Barnard étudie à l’Art Institute of Chicago avant de s’installer en France en 1883, où il fréquente l’École des beaux-arts et s’inspire de l’œuvre d’Auguste Rodin. À son retour aux États-Unis, il s’établit à New York et devient célèbre pour ses sculptures pour le Capitole de l’État de Pennsylvanie.

  • Barnet, Will (États-Unis, 1911-2012)

    Barnet est un peintre et un graveur connu pour son approche géométrique, en aplat et semi-abstraite de la figuration. Établi à New York dès les années 1930, il travaille à la Art Students League avant d’occuper des postes de professeur à la Cooper Union, l’Université Yale et la Pennsylvania Academy of the Fine Arts. Son style de figuration inédit et expérimental inspire une génération d’artistes modernistes alors en plein essor, comme Cy Twombly, Mark Rothko et Marion Nicoll.

  • Barnsley, James M. (Canadien, 1861-1929)

    Artiste reconnu pour ses paysages, James M. Barnsley naît en Ontario et grandit à St. Louis, Missouri, où il étudie à la St. Louis School of Fine Arts. Il voyage en Europe pour poursuivre ses études, notamment à l’Académie Julian, et il expose au Salon de Paris. Il s’établit ensuite à Montréal. Il cesse de peindre en 1892 en raison de problèmes de santé.

  • baroque

    Tendance artistique des dix-septième et dix-huitième siècles, le baroque se caractérise par des œuvres au mouvement exacerbé, empreintes de majesté et d’expressivité. Le baroque trouve ses origines à Rome, il constitue la réponse de l’Église catholique à la réforme protestante, laquelle priviégiait un engagement spirituel austère avec le divin. En revanche, le baroque est oppulent, il magnifie le désordre, contrairement au classicisme tenant de l’ordre, et suscite le vertige par sa grandeur outrée.

  • Barr, David (Américain, 1939-2015)

    Sculpteur structuriste du Michigan reconnu pour ses reliefs muraux et ses sculptures publiques d’envergure, David Barr mène sa carrière pendant cinquante ans et crée des œuvres qui s’appuient sur les mathématiques pour explorer les structures sous-jacentes du monde naturel. En 1995, il fonde le Michigan Legacy Art Park, un parc de sculptures en plein air situé près de Thompsonville, au Michigan.

  • Barraud, Cyril (Canadien, 1877-1965)

    Peintre et graphiste établi, connu pour ses dessins et ses gravures, Barraud immigre au Canada en 1913 depuis l’Angleterre. Il devient artiste de guerre officiel du Canada pendant la Première Guerre mondiale, après avoir été blessé en service, au sein du 43e bataillon, en 1916. Professeur éminent à la Winnipeg School of Art (qui fait maintenant partie de l’Université du Manitoba), Barraud a enseigné la gravure à plusieurs élèves remarquables, notamment Walter J. Phillips.

  • Barthes, Roland (France, 1915-1980)

    Grande figure de l’histoire intellectuelle du vingtième siècle, Roland Barthes est sémiologue, critique littéraire et social, philosophe et essayiste. Ses ouvrages Le Degré zéro de l’écriture, 1953, et Mythologies, 1957, contribuent à faire du structuralisme un cadre théorique dominant, tandis que La chambre claire, note sur la photographie, 1980, reste l’un des ouvrages théoriques les plus marquants jamais écrits sur cette sphère d’activité.

  • Bartholdi, Frédéric-Auguste (Français, 1834-1904)

    Connu pour sa conception de la Statue de la Liberté à New York, Bartholdi étudie la peinture sous la direction d’Ary Scheffer (1795-1858) et la sculpture sous celle d’Antoine Étex (1808-1888) et de Jean-François Soitoux (1824-1891). Il se passionne pour la sculpture monumentale au milieu des années 1850 après avoir vu le Sphinx et les Pyramides de Gizeh en Égypte.

  • Bartlett, William (Grande-Bretagne, 1809-1854)

    Illustrateur britannique qui sillonne l’Amérique du Nord des années 1830 à 1850, produisant des dessins de paysages pour divers ouvrages illustrés. Bartlett réalise 120 dessins pour le Canadian Scenery Illustrated (1842), un projet de l’éminent écrivain et journaliste américain Nathaniel Parker Willis.

  • Bartók, Béla (Hongrois, 1881-1945)

    Compositeur, pianiste et ethnomusicologue, Béla Bartók intègre des influences folks hongroises à ses compositions classiques. Au début du vingtième siècle, avec Zoltán Kodály, Bartók collectionne et transcrit la musique traditionnelle de la campagne hongroise. Dans ses compositions, il fait appel à la dissonance et aux rythmes dynamiques découverts au cours de ses recherches et il intègre à la fois l’influence des compositeurs classiques du dix-neuvième siècle et celle des modernistes du vingtième. Incapable de demeurer en Hongrie alors que la puissance nazie s’étend à toute l’Europe, Bartók immigre à New York en 1940.

  • Bas-Canada

    De 1791 à 1840, une partie du Québec actuel était une colonie britannique connue sous le nom de Bas-Canada. En 1841, le Bas-Canada est rebaptisé Canada-Est lors de la création de la Province du Canada. Il deviendra le Québec après la Confédération canadienne en 1867.

  • bas-relief

    Ouvrage de sculpture dont le motif décoratif est en faible saillie sur un fond uni. Les bas-reliefs abondent dans le design architectural extérieur du monde entier.

  • Bastien-Lepage, Jules (Français, 1848-1884)

    Peintre naturaliste français parmi les plus importants, Bastien-Lepage est reconnu pour ses scènes de la vie rurale et pour ses portraits d'acteurs célèbres. Il étudie auprès d’Alexandre Cabanel à l'École des beaux-arts en 1867 et se voit attribuer la prestigieuse Légion d'honneur en 1879 pour son Portrait de Sarah Bernhardt, 1879.

  • Bates, Maxwell (Canada, 1906-1980)

    Bates est un architecte et un artiste dont les peintures expressionnistes sont conservées dans les principales institutions muséales du Canada. Soldat de l’armée territoriale britannique durant la Seconde Guerre mondiale, il est capturé en France et passe cinq ans dans un camp de prisonniers de guerre. Il raconte son expérience dans son livre A Wilderness of Days (1978).

  • batik

    Le batik est une technique artistique consistant à teindre des tissus à l’aide d’une résine de cire pour créer des motifs, des textes et des dessins décoratifs. Si cette technique est originaire de Java, en Indonésie, elle est également pratiquée en Inde, en Malaisie, au Sri Lanka et en Afrique centrale et occidentale. Le batik suppose l’usage d’une cire résistante aux colorants pour dessiner des motifs sur le tissu, qui est ensuite plongé dans une teinture d’une seule couleur. Après quoi la cire est enlevée avec de l’eau bouillante et le processus est répété avec différentes couleurs, si désiré, afin de créer un motif.

  • Baudelaire, Charles (France, 1821-1867)

    Poète et critique d’art influent qui a inspiré le mouvement symboliste et révélé les contradictions sensuelles entre les ruines de la vie urbaine et la beauté, Baudelaire est peut-être mieux connu pour son recueil de poésie de 1857 Les fleurs du mal, qui explore les tabous des valeurs bourgeoises. Il est associé au philosophe et critique culturel Walter Benjamin et aux figures du flâneur et de la bohème.

  • Bauhaus

    Ouverte de 1919 à 1933 en Allemagne, l’école du Bauhaus a révolutionné la formation en arts visuels au vingtième siècle en intégrant beaux-arts, métiers d’art, design industriel et architecture. Parmi les professeur·es, mentionnons Josef Albers, Walter Gropius, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Ludwig Mies van der Rohe et László Moholy-Nagy.

  • Baumgarten, Lothar (Allemand, 1944-2018)

    Artiste d’installation conceptuelle, photographe et cinéaste qui s’intéresse à la tradition ethnographique occidentale et à la façon dont la perspective colonialiste a été construite. Baumgarten a été critiqué pour son œuvre Monument for the Native People of Ontario (Monument aux Autochtones de l’Ontario), 1984-1985, que l’artiste saulteaux Robert Houle a qualifié « d’anthropologie romantique ». Baumgarten enseigne à l’Universität der Künste de Berlin.

  • BAXTER&, IAIN (Canada, né en 1936)

    Figure clé de l’histoire de l’art conceptuel au Canada, Iain Baxter cofonde, en 1966, avec Ingrid Baxter, la N.E. Thing Co., un collectif d’artistes conceptuels; la même année, il lance la galerie et le programme d’arts visuels de l’Université Simon Fraser. Sa démarche réunit habituellement la photographie, la performance et l’installation. En 2005, Iain Baxter change de nom pour devenir IAIN BAXTER&, afin de souligner son approche non autoritaire de la production artistique.

  • Bayefsky, Aba (Canadien, 1923-2001)

    Nommé peintre de guerre officiel pour l’Aviation royale canadienne en 1944, Bayefsky dépeint le camp de concentration de Bergen-Belsen après sa libération en 1945. Tout au long de sa carrière, il dénonce l’antisémitisme par son art et crée une série d’œuvres qui explorent son propre héritage juif. Il enseigne au Ontario College of Art de Toronto et est nommé membre de l’Ordre du Canada en 1979.

  • Baylinson, A.S. (Américain, 1882-1950)

    Né en Russie, émigré aux États-Unis au début du vingtième siècle, Baylinson est un peintre cubiste établi à New York dans les années 1910 et 1920. Ses tableaux deviennent plus figuratifs après un incendie dans son studio en 1931 qui détruit la majorité de ses œuvres antérieures. Il occupe les fonctions de secrétaire de la Society of Independent Artists à New York, de 1918 à 1934, période au cours de laquelle il sera à l’origine d’une controverse en raison de sa décision d’exposer une peinture intitulée Père, pardonnez-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font, de l’artiste suisse Jean-François Kaufman, lors d’une exposition de la société. 

  • Beal, William « Billy » (Canada, 1874-1968)

    Photographe né au Massachusetts, Beal immigre au Manitoba en 1906 et est l’une des premières personnes noires à s’installer dans la vallée de la rivière Swan. Ingénieur de métier, Beal s’initie à la photographie de façon autodidacte et ouvre un studio où, de 1915 à 1925, il réalise des portraits et des scènes de la vie quotidienne de sa communauté rurale.

  • Beals, Jessie Tarbox (États-Unis, 1870-1942)

    L’une des premières photojournalistes aux États-Unis, Beals, née à Hamilton (Ontario), développe une production variée composée de portraits de célébrités et de portraits ethnographiques, ainsi que d’autres photographies pour divers journaux et magazines. Plus tard, elle crée son propre studio à Greenwich Village, à New York.

  • Bealy, Allan (Canadien, né en 1951)

    Artiste né à Montréal et établi à Brooklyn, Bealy produit des œuvres de collages et de techniques mixtes. Il a fréquenté l’École d’art du Musée des beaux-arts de Montréal. Membre du centre d’artistes autogéré Véhicule Art, Bealy y utilise la presse à imprimer pour publier son premier magazine artistique et littéraire, Davinci. Après avoir déménagé à New York en 1975, il travaille comme directeur artistique de publicité et fonde le magazine artistique interdisciplinaire Benzene, publié dans les années 1980.

  • Beam, Carl (Ojibwé, M’Chigeeng, 1943-2005)

    Artiste multimédia qui a expérimenté la photographie, Beam a été le fer de lance de la récupération de l’espace culturel par des artistes autochtones contemporains au Canada. Il a souvent travaillé à partir de collages photographiques mettant en scène des photos de famille, des textes, des dessins, et des images récurrentes portant sur l’anatomie des oiseaux par exemple, l’iconographie chrétienne ou les célèbres combattants pour la liberté. Sa peinture The North American Iceberg (L’iceberg nord-américain), 1985, est la première œuvre d’un artiste autochtone reconnue comme art contemporain achetée par le Musée des beaux-arts du Canada. En 2005, il reçoit le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques.

  • Beament, Harold (Canadien, 1898-1984)

    Éminent artiste figuratif et paysagiste, membre de l’Académie royale des arts du Canada (ARC), Beament a été artiste de guerre officiel pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant son mandat, il a dépeint des scènes tirées de ses expériences en tant que commandant naval en mer Méditerranée, dans la Manche et dans les eaux de l’Atlantique Nord et de Terre-Neuve.

  • Bear, Shirley (Neqotkuk (Tobique), 1936-2022)

    Membre de la Première Nation Neqotkuk (Tobique), au Nouveau-Brunswick, et locutrice de la langue wabanaki, l’artiste multidisciplinaire, écrivaine et activiste Shirley Bear est connue pour ses toiles gestuelles et picturales qui s’inspirent souvent de l’histoire culturelle et du symbolisme wabanaki. Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions partout au Canada et aux États-Unis. Bear est nommée membre de l’Ordre du Canada en 2011, en reconnaissance de son influence artistique et de l’importance de son militantisme en faveur des droits et de la représentation des peuples autochtones.

  • Beardsley, Aubrey (Grande-Bretagne, 1872-1898)

    Cet auteur, dessinateur et illustrateur est l’une des figures marquantes de l’Art nouveau et du symbolisme à la fin du dix-neuvième siècle. Beardsley produit un œuvre remarquable pendant sa courte vie, dont les illustrations de Salomé (1894) d’Oscar Wilde sont parmi ses dessins les plus connus.

  • Beardy, Jackson (Oji-cri, la Première Nation Wasagamack, 1944-1984)

    Peintre reconnu pour son style graphique qui incorpore des aplats de couleurs chaudes et pour ses représentations de légendes autochtones et de concepts spirituels et cosmologiques. Membre fondateur de la Professional Native Indian Artists Inc. (PNIAI), Beardy agit essentiellement comme conseiller et enseignant en art autochtone au cours des dernières années de sa carrière.

  • Beatty, John William (Canada, 1869-1941)

    Peintre et professeur influent de l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO), J. W. Beatty est désireux d’établir un style de peinture proprement canadien. Il est un contemporain de Tom Thomson et du Groupe des Sept, bien que son approche picturale soit plus traditionnelle que celle de ces derniers. Son tableau le plus connu, Evening Cloud of the Northland (Nuage du soir dans le Nord), 1910, est conservé au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa.

  • Beau, Henri (Canadien, 1863-1949)

    Henri Beau est un peintre impressionniste québécois qui passe une grande partie de sa vie à Paris, où il voyage pour la première fois en 1886. Il participe aux expositions de salons européens et nord-américains, menant aussi une vie publique active qui le conduit à être nommé Officier à l’Académie française. De 1915 à 1938, toujours installé à Paris, il occupe le poste de « peintre officiel des Archives publiques du Canada ».

  • Beaury-Saurel, Amélie (France, 1849-1924)

    Principalement portraitiste et professeure d’art, Amélie Beaury-Saurel enseigne et fait de la supervision à l’Académie Julian à Paris après avoir épousé le fondateur, Rodolphe Julian. Elle devient la directrice de l’Académie après sa mort en 1907. En 1923, Beaury-Saurel reçoit la Légion d’honneur pour son engagement en faveur de l’éducation artistique.

  • Beaux-Arts

    Style architectural qui émerge à Paris en France, au dix-neuvième siècle, et qui tire son nom de l’École des beaux-arts de la ville où il se développe et est enseigné dans le cadre d’une approche académique de l’architecture. Il s’appuie sur des influences grecques et romaines classiques, mais intègre également des matériaux modernes comme le verre et l’acier ainsi que des éléments empruntés aux autres styles historiques. L’architecture Beaux-Arts se répand partout en Europe et en Amérique du Nord et devient l’un des styles caractéristiques des bâtiments publics et institutionnels du dix-neuvième et du début du vingtième siècle.

  • Bécart de Granville, Charles (Canada, 1675-1703)

    Né en Nouvelle-France, ce cartographe et dessinateur était procureur du roi en la Prévôté de Québec. Son talent pour le dessin était reconnu par ses contemporains; il l’est encore par les historiens de la Nouvelle-France.

  • Becher, Bernd et Hilla (Allemand, 1931-2007, Allemande, 1934-2015)

    Couple de photographes reconnus pour leurs clichés documentant l’architecture des bâtiments industriels en Europe et en Amérique du Nord, Bernd et Hilla Becher ont également été des professeurs influents de l’école de photographie de Düsseldorf. Ils se distinguent par leur esthétique en noir et blanc, leur approche conceptuelle de la photographie architecturale et l’exploitation de la disposition en grille.

  • Bechtle, Robert (Américain, né en 1932)

    Bechtle est un peintre et une figure marquante du photoréalisme. Le réalisme saisissant, le sujet à première vue inoffensif (voitures, maisons, familles) et la composition désordonnée de ses tableaux sont tous des indices de son utilisation de la photographie comme matériau source, une partie importante de son processus depuis les années 1960. Une rétrospective majeure de son travail s’est tenue au SFMOMA en 2005 et a fait la tournée d’institutions artistiques majeures.

  • Beckett, Clarice (Australienne, 1887-1935)

    Peintre, Clarice Beckett a vécu et travaillé à Melbourne, en Australie. Elle a été l’élève du peintre tonaliste Max Meldrum, duquel elle a suivi le style en faisant usage de variations et de superpositions tonales dans la création d’atmosphère.. Beckett est connue pour représenter des scènes de son environnement, souvent dans la lumière de l’aube ou du crépuscule, et enveloppé de brume. Son œuvre, méconnue de son vivant, fait aujourd’hui partie d’importantes collections australiennes.

  • Beckett, Samuel (Irlande, 1906-1989)

    Samuel Beckett écrit des romans, de la poésie et des essais, tant en anglais qu’en français, avant de devenir célèbre avec sa pièce En attendant Godot en 1953. Ses récits, qui mettent en scène des personnages qui souffrent dans des situations extrêmes et absurdes où le sens est illusoire, sont axés sur une sorte d’humanité élémentaire privée des traits de la société. Il est l’un des principaux auteurs du théâtre français de l’absurde. Beckett a reçu le prix Nobel de littérature en 1969.

  • Beckmann, Max (Allemagne, 1884-1950)

    Peintre et graveur associé à l’expressionnisme, Beckmann a néanmoins rejeté le mouvement. Son œuvre se caractérise par une complexité émotionnelle brute, des couleurs vives et une imagerie souvent troublante ou violente. Son expérience de la Première Guerre mondiale l’incite à explorer la condition humaine et les thèmes de la souffrance et de la tourmente dans son art.

  • Belcourt, Christi (Métis, née en 1966)

    Artiste, militante et autrice, Christi Belcourt est connue pour ses peintures aux motifs complexes inspirés des motifs floraux du perlage traditionnel métis. Dans ses tableaux foisonnent les fleurs, les plantes et les animaux aux couleurs vives peints sur fond noir. L’artiste célèbre les merveilles et l’abondance du monde naturel, tout en attirant notre attention sur la précarité de la nature en cette période de crise environnementale. Elle a reçu de nombreuses distinctions prestigieuses, dont le Prix du gouverneur général pour l’innovation en 2016.

  • Bell-Smith, F. M. (Britannique/Canadien, 1846-1923)

    Aquarelliste et peintre à l’huile prolifique mieux connu aujourd’hui pour ses paysages et surtout pour ses panoramas des chaînes de montagnes Rocheuses et Selkirk. Né en Angleterre, Bell-Smith a fait des études en arts à Londres avant d’immigrer au Canada en 1867, où il a travaillé et enseigné à Montréal, Hamilton, Toronto et ailleurs dans le sud de l’Ontario. Il a fait sa première visite en Colombie-Britannique en 1887 grâce à des billets gratuits fournis par le Chemin de fer Canadien Pacifique, et son engagement intense avec les montagnes l’y ramènera plusieurs fois au cours des trois décennies suivantes.

  • Bell, Clive (Britannique, 1881-1964)

    Critique d’art et membre du Bloomsbury Group, Bell est l’un des premiers promoteurs des postimpressionnistes français en Angleterre. À l’instar de Roger Fry, il souscrit au formalisme et conçoit la notion de « forme signifiante » en tant que propriété commune à toutes les œuvres d’art, distincte de la beauté, et nécessaire pour susciter des émotions chez le spectateur. Bell est le mari de la peintre britannique Vanessa Stephen, sœur de l’écrivaine Virginia Woolf. 

  • Bell, Vanessa (Grande-Bretagne, 1879-1961)

    Peintre et designer d’intérieur, Vanessa Bell est membre du groupe Bloomsbury, un cercle britannique d’avant-garde réunissant des auteurs, des artistes et des intellectuels. Bell, qui adopte rapidement le style de peinture non représentationnel britannique, se tourne ensuite vers un style plus naturaliste après la Première Guerre mondiale.

  • Bellefleur, Léon (Canada, 1910-2007)

    Peintre et graveur, Bellefleur est surtout réputé pour ses toiles texturées à la touche apparente et composées de formes géométriques superposées et d’amalgames de couleurs vives. Étudiant à l’École des beaux-arts de Montréal, il est fortement inspiré par les explorations surréalistes et automatistes de ses collègues artistes, dont Jean Benoît, Mimi Parent et Alfred Pellan.

  • Bellocq, E. J. (États-Unis, 1873-1949)

    Obscur photographe commercial actif à la Nouvelle-Orléans dans les années 1910, dont les portraits de prostituées de la ville, réalisés sur des plaques de verre de 8 sur 10 pouces, deviennent célèbres après que Lee Friedlander en ait fait l’acquisition et les ait reproduites.

  • Bellows, George (États-Unis, 1882-1925)

    Peintre et lithographe, célèbre étudiant de Robert Henri et coorganisateur de l’Armory Show. Sa carrière prolifique et diversifiée — il passe rapidement des portraits d’enfants ouvriers à des scènes de matchs de boxe illégaux, puis aux marines — prend fin brusquement quand une appendicite perforante met fin à sa vie.

  • Belmore, Michael (Première Nation Ojibway du Lac Seul, né en 1971)

    Sculpteur et artiste d’installation travaillant principalement à l’aide de techniques de sculpture sur pierre et d’orfèvrerie en cuivre pour créer des formes qui reflètent les relations des Autochtones et des colons avec la nature. En réponse au traitement de la nature comme d’une marchandise, Belmore dépeint les actions sous-estimées de l’environnement : les bassins hydrographiques, l’évolution du littoral, l’altération de la pierre et l’expérience du paysage dans le temps. Il est récipiendaire de plusieurs prix et membre de l’Académie royale des arts du Canada (ARC).

  • Belmore, Rebecca (Anishinaabe, Première Nation du Lac Seul, née en 1960)

    Notoire pour sa contribution à l’art canadien, Belmore est une artiste de performance et d’installation de premier plan, reconnue pour son travail politiquement chargé qui aborde les questions non résolues de l’histoire, des traumatismes et de l’identité dans les espaces coloniaux du Canada et des Amériques. Parmi ses œuvres les plus célèbres, mentionnons la vidéo Vigil (Vigile), 2002, qui attire l’attention sur les centaines de femmes autochtones disparues dans le Downtown Eastside de Vancouver. En 2005, Belmore est devenue la première femme autochtone à représenter le Canada à la Biennale de Venise.

  • Belzile, Louis (Canada, né en 1929)

    Né à Rimouski, Belzile reçoit sa formation de peintre à Toronto et Paris dans les années 1940 et 1950. De retour au Québec, il devient membre fondateur du groupe des Plasticiens en 1955 et produit un art géométrique. Plus tard, il adopte une forme plus lyrique d’art abstrait à la différence de celui que défend le groupe.

  • Benner, Ron (Canada, né en 1949)

    Artiste, auteur et militant de London en Ontario. Benner étudie le génie agricole à l’Université de Guelph, ce qui l’incite probablement à faire de la production et de la consommation alimentaire des thèmes récurrents de son œuvre. Ses installations (photographiques, de techniques mixtes ou en jardins) sont exposées à l’échelle internationale. En outre, de grandes institutions canadiennes, dont le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa et le Musée des beaux-arts de l’Ontario à Toronto, en possèdent dans leurs collections.

  • Bennett, Jordan (Mi'kmaq, Ktaqmkuk, né en 1986)

    Artiste multidisciplinaire mi’kmaw né à Ktaqmkuk (Terre-Neuve), Bennett englobe dans sa pratique la peinture, la sculpture, l’art textile, l’installation et l’art cinématographique et exploite souvent des couleurs et des motifs lumineux inspirés des cultures mi’kmaw et béothuk. Il détient un baccalauréat en beaux-arts du campus Grenfell de l’Université Memorial, à Terre-Neuve-et-Labrador, et une maîtrise en beaux-arts du campus Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique. Il a été quatre fois en nomination pour le Prix Sobey pour les arts.

  • Benoît, Jean (Canada, 1922-2010)

    Artiste né à Québec, Jean Benoît est principalement connu pour ses sculptures de même que ses costumes mécaniques et biomorphiques. Il étudie à l’École des beaux-arts de Montréal aux côtés de l’artiste surréaliste Mimi Parent, qu’il épousera en 1948. En 1959, Benoît rejoint le cercle des surréalistes, qui le surnomment le charmeur de serpent en référence aux formes serpentines qui sont emblématiques de son œuvre.

  • Benton, Thomas Hart (États-Unis, 1889-1975)

    Peintre, lithographe et illustrateur qui croit fermement au rôle social de l’art. Après s’être intéressé à l’abstraction, Benton récuse le modernisme apolitique pour devenir un peintre régionaliste engagé et un muraliste très en demande. Ses œuvres monumentales et narratives, au contenu politique, ornent de nombreux bâtiments publics et privés dans son Missouri natal, de même qu’à New York et à Chicago.

  • Berczy, William (Allemand, 1744-1813)

    Élevé à Vienne, Berczy a travaillé comme peintre en Italie et en Angleterre avant de se rendre dans le Haut-Canada en 1794. Il est devenu un portraitiste populaire à York (Toronto), puis à Montréal. Les œuvres les plus célèbres de Berczy comprennent un portrait en pied de Joseph Brant, v.1807, et le portrait de groupe The Woolsey Family (La famille Woolsey), 1808-1809.

  • Bergman, Eric (Allemand/Canadien, 1893-1958)

    Né en Allemagne, Bergman arrive au Canada en 1914. L’année suivante, il connaît le succès en tant que graveur sur bois et photograveur commercial chez Brigdens of Winnipeg Limited, où il a participé à différents projets, dont le catalogue d’Eaton. Ses gravures artistiques représentent principalement des paysages naturels et des études de plantes en noir et blanc, et se démarquent par l’usage de forts contrastes et une attention particulière accordée aux détails. Il a été président de la Société des artistes du Manitoba.

  • Bergson, Henri (Français, 1859-1941)

    Un philosophe français qui s’intéresse aux différences entre le temps mécanique et le temps vécu (la durée) et leurs conséquences sur le changement, l’évolution et la conscience. Il est également bien connu pour sa théorie de la multiplicité. Personnage influent pour les philosophes de la fin du vingtième siècle, dont Gilles Deleuze, Bergson remporte le prix Nobel de littérature en 1927. 

  • Bernini, Gian Lorenzo (Italien, 1598-1680)

    Sculpteur et architecte baroque, Gian Lorenzo Bernini amorce sa carrière à Rome. Rejetant le maniérisme de la fin du seizième siècle en faveur d’une liberté formelle et conceptuelle, il passe rapidement des sculptures individuelles aux compositions plus complexes et aux monuments architecturaux qui révèlent sa technique magistrale : des ensembles décoratifs destinés aux fontaines et des monuments, aux églises et chapelles de Rome. En tant qu’architecte, il vise à créer des environnements qui incluent autant les grandes compositions sculpturales que la structure leur servant d’écrin.

  • Bertillon, Alphonse (Français, 1853-1914)

    Criminologue et anthropologue du dix-neuvième siècle, Bertillon est le premier à appliquer l’étude du cliché anthropométrique aux forces de l’ordre. Il met au point une méthode d’identification des individus qui, reposant sur la prise de mesures physiques et l’analyse de photographies, permet d’appréhender des criminels. Bertillon incorpore la photographie à d’autres techniques médico-légales telles que la documentation des scènes de crime et des preuves.

  • Besant, Annie (Britannique, 1847-1933)

    Éminente réformatrice sociale qui, des années 1870 aux années 1920, soutient activement de nombreuses causes, en particulier les droits des femmes et des travailleurs, la santé des femmes, l’éducation nationale et l’indépendance de l’Inde. En 1893, Besant s’installe en Inde, où elle fonde l’Indian Home Rule League et devient une figure importante de l’Indian National Congress. Membre et figure de proue de la Société théosophique, elle contribue au rayonnement de ce mouvement spirituel ésotérique dans le monde.

  • Bethune, Norman (Canada, 1890-1939)

    Médecin de renom, inventeur de plusieurs instruments médicaux et de l’unité médicale mobile, Norman Bethune, communiste avoué, milite pour la justice sociale au profit de la population pauvre du Canada. Il participe à divers combats politiques internationaux, notamment en Espagne, pendant la guerre civile, et en Chine, au cours de la Guerre sino-japonaise.

  • Betty Parsons Gallery

    Galerie fondée par la marchande d’art, collectionneuse et peintre Betty Parsons en 1946 à Manhattan. La Betty Parsons Gallery a été l’un des premiers soutiens de nombreux artistes expressionnistes abstraits américains. La galerie a fermé ses portes dans les années 1980.

  • Beuys, Joseph (Allemagne, 1921-1986)

    Visualiste, performeur, professeur et activiste, Joseph Beuys formule « le concept élargi de l’art », selon lequel toute personne peut agir avec créativité, une créativité qui s’étendrait dès lors à toutes les sphères de la vie. Les animaux sont un thème important de ses œuvres expressionnistes souvent à visées symboliques, tout comme le feutre et la graisse sont ses matériaux privilégiés.

  • Beveridge, Karl (Canadien, né en 1945)

    Beveridge est un artiste de Toronto qui forme un duo artistique avec Carole Condé depuis la fin des années 1960. D’abord attirés par l’art conceptuel, ils se consacrent à la création d’un art socialement engagé dans les années 1970. En collaboration avec des syndicats et des organisations communautaires, Condé et Beveridge créent des séries photographiques mises en scène qui explorent la relation entre le travail rémunéré et les enjeux environnementaux, les droits de l’homme et le clivage des classes sociales.

  • BGL

    Fondé en 1996, BGL est un collectif d’artistes établis à Québec. Ses trois membres, Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière (les lettres « BGL » correspondent aux initiales de leurs noms de famille), créent des œuvres d’installation de grande envergure, souvent irrévérencieuses et teintées d’humour et d’ironie, qui intègrent des éléments cinétiques. Présélectionné pour le Prix Sobey pour les arts en 2006, BGL représente le Canada à la Biennale de Venise en 2015 avec l’installation Canadassimo.

  • Bibliothèque et Archives Canada (BAC)

    Institution fédérale située à Ottawa, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) est responsable de la collecte et de la préservation du patrimoine documentaire canadien. BAC est née en 2004 de la fusion de deux entités distinctes : les Archives nationales du Canada et la Bibliothèque nationale du Canada. L’institution, la cinquième bibliothèque en importance au monde, abrite une collection riche de plus de 19 millions de livres, 21 millions de photographies et 350 000 œuvres d’art.

  • Biederman, Charles (États-Unis, 1906-2004)

    Considéré comme le principal praticien de l’art structuriste, Charles Biederman est un peintre dont les œuvres les plus connues sont des panneaux muraux peints en relief peu profonds. Ces œuvres sont influencées par l’art géométrique non objectif dans lequel Biederman intègre des éléments tridimensionnels grâce à divers matériaux, dont le bois, le plastique et l’aluminium. Ses œuvres influenceront le mouvement artistique ultérieur, l’op art.

  • Biéler, André (Suisse/Canada, 1896-1989)

    Personnage clé dans l’histoire de l’art au Canada en vertu de son militantisme en faveur des arts (qui prépare le terrain pour la création du Conseil des arts du Canada), de son influence comme enseignant et de son œuvre abondant. Dans ses peintures, ses murales, ses estampes et ses sculptures, Biéler fait preuve d’un intérêt proprement moderniste à l’égard de la forme, de la ligne et de la couleur, qu’il applique à l’exploration de sujets régionalistes, notamment des paysages, des figures et des scènes de genre issus du monde rural.

  • Biennale de São Paulo

    La Biennale de São Paulo est une exposition d’art international et brésilien de grande envergure, organisée tous les deux ans depuis 1951 dans la ville de São Paulo, au Brésil. Il s’agit de la deuxième plus ancienne biennale d’art au monde après la Biennale de Venise et de l’un des événements artistiques les plus importants d’Amérique latine. Organisée dans le pavillon Ciccillo Matarazzo du parc d’Ibirapuera, des dizaines de pays y sont représentés à chaque édition.

  • Biennale de Sydney

    Exposition d’art contemporain d’une durée de trois mois qui a lieu tous les deux ans à Sydney, en Australie, la Biennale de Sydney est fondée en 1973 dans le but de faire connaître au monde des œuvres de pointe. Elle est maintenant l’un des festivals les plus prestigieux du genre, aux côtés de la Biennale de Venise, la Biennale d’art de São Paulo et documenta.

  • Biennale de Vancouver

    Auparavant connue sous le nom de Vancouver International Sculpture Biennale (Biennale de la sculpture internationale de Vancouver), la Biennale de Vancouver est un événement d’art public lancé en 1998 avec une exposition de quatre mois d’œuvres de sculpteurs internationaux présentée le long de la baie des Anglais à Vancouver. Renommée en 2004, la Biennale accueille maintenant à la fois des sculptures et des œuvres de nouveaux médias sur des sites extérieurs partout à Vancouver et dans les villes avoisinantes de New Westminster, North Vancouver, Squamish et Richmond en Colombie-Britannique. Les œuvres présentées dans le cadre de la Biennale demeurent exposées pendant deux ans.

  • Biennale de Venise

    Fondée en 1895, la Biennale de Venise est une exposition bisannuelle consacrée à l’art avant-gardiste et contemporain des pays participants, dont beaucoup ont des pavillons permanents dans une section des Giardini, l’espace vert où se tient l’événement. Historiquement, il y a eu plusieurs ajouts à la programmation de la Biennale, y compris des festivals de cinéma, de théâtre et de musique. Actuellement, les principaux événements sont l’Exposition internationale d’art, qui se tient les années impaires, et l’Exposition internationale d’architecture (ou Biennale d’architecture de Venise), qui se tient les années paires. De nos jours, elle attire régulièrement plus de 370 000 visiteurs. Le Canada y participe depuis 1952.

  • Bierstadt, Albert (Allemand/Américain, 1830-1902)

    Grand paysagiste américain du dix-neuvième siècle, Bierstadt est connu pour ses peintures monumentales de l’Ouest américain. À l’âge de deux ans, il quitte la Prusse avec sa famille pour s’installer au Massachusetts. Dans sa vingtaine, il retourne cependant en Europe pour étudier et se former. Sa carrière prend son essor dès qu’il décide de mettre ses compétences techniques à profit pour produire des paysages panoramiques imprégnés de symbolisme. Bierstadt fait partie de la dernière génération d’artistes de la Hudson River School.

  • Binning, B. C. (Canadien, 1909-1976)

    L’artiste vancouvérois Bertram Charles (B. C.) Binning, l’un des premiers peintres modernistes de l’Ouest canadien, est influencé par l’architecture moderniste. Sa conviction que l’art, l’architecture et la vie sont intimement liés l’incite à fonder, avec Fred Amess, le Art in Living Group à la Vancouver School of Art en 1943. Il fonde également la faculté des beaux-arts de l’Université de la Colombie-Britannique en 1949.  

  • biocentrisme

    Contrairement à l’anthropocentrisme, le biocentrisme est une position éthique selon laquelle toutes les formes de vie ont la même valeur plutôt que d’attribuer aux êtres humains une valeur intrinsèque supérieure à celle des autres êtres vivants. Lié à l’éthique environnementale et à l’activisme, le biocentrisme considère que chaque espèce fait partie d’une communauté interdépendante et appelle à repenser la relation de l’être humain avec la nature.

  • Bisson, Henri (Canadien, 1900-1973)

    Artiste et éducateur montréalais, Bisson travaille principalement comme sculpteur, produisant de nombreuses œuvres en plâtre et contribuant par des bronzes à la réalisation de monuments publics, tel le Monument aux Patriotes de Saint Charles commémorant la rébellion de 1837. Bisson a également été un peintre académique de natures mortes et de scènes de genre. Enseignant à Saint-Louis-de-Gonzague dans les années 1930, les élèves de Bisson comptent le futur Automatiste Jean Paul Riopelle, qui a aussi étudié en privé avec Bisson, en dehors de l’école.

  • Blackstock, Harriet (Hattie) (Canadienne, 1894-1990)

    Née à Toronto, Hattie Blackstock est une artiste, élève de Mary Hiester Reid. Après des études à l’Université Johns Hopkins de Baltimore, au Maryland, elle est devient illustratrice médicale à la Faculté de médecine de l’Université McGill dans les années 1920.

  • Blackwood, David (Canada, 1941-2022)

    Graveur né à Terre-Neuve, Blackwood est reconnu pour ses représentations narratives épiques de la vie et de la mythologie se jouant au cœur des paysages marins et terrestres accidentés de la province. Président honoraire du Musée des beaux-arts de l’Ontario en 2003, l’artiste a également fait l’objet d’une vaste exposition rétrospective au même musée, en 2011. Il est aussi le sujet d’un documentaire nommé aux Oscars en 1976 et intitulé Blackwood.

  • Blake, William (Grande-Bretagne, 1757-1827)

    Poète, artiste visuel et philosophe mystique, William Blake est considéré comme une figure influente de la période romantique. Profondément religieux et peu conventionnel, Blake est un antirationaliste et un antimatérialiste fervent. Parmi son petit cercle d’admirateurs, on compte notamment les Anciens (un groupe d’artistes anglais) et Dante Gabriel Rossetti.

  • Blanc, Joseph (Français, 1846-1904)

    Connu pour ses peintures à sujets religieux, mythologiques et historiques ainsi que pour ses portraits, Joseph Blanc est un peintre français formé à l’École des beaux-arts. Il remporte le Prix de Rome en 1867 et participe par la suite à la décoration de plusieurs bâtiments importants à Paris, dont le Panthéon, l’Opéra-Comique et l’Hôtel de Ville.

  • Blavatsky, Helena (Russie, 1831-1891)

    Spirite et autrice prolifique de livres sur les anciennes traditions de sagesse, l’occultisme et les religions ésotériques, Helena Blavatsky est la co-fondatrice de la Société théosophique de la ville de New York inaugurée en 1875.

  • Bley, Carla (États-Unis, née en 1936)

    Pianiste et compositrice bien en vue dans le mouvement du free-jazz des années 1960, qui met l’accent sur l’improvisation de préférence à la composition déterminée, et dont les pièces ont été interprétées par des musiciens, notamment George Russell et Jimmy Giuffre. Bley aide à fonder l’influente Jazz Composers’ Guild à New York en 1964.

  • Blom, Willem A. (Sud-Africain/Canadien, né en 1927)

    Artiste et conservateur Willem (Wim) Adriaan Blom est conservateur responsable de la recherche à la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) à Ottawa de 1962 à 1968, année où il devient administrateur. En 1963, il fonde le Bulletin de la Galerie nationale dont il est le premier rédacteur en chef. Après avoir quitté son poste au musée en 1970, il se consacre à la peinture, produisant surtout, sur commande, des natures mortes avec des objets domestiques, rendues dans un style austère et réaliste.

  • Bloomsbury Group

    Le Bloomsbury Group est un collectif informel composé d’écrivain·es, d’artistes et d’intellectuel·les qui se réunit régulièrement chez Vanessa Bell (la sœur de Virginia Woolf) à Londres, en Angleterre. Les membres discutent et échangent des idées novatrices sur l’esthétique, la littérature, l’économie, la politique, le féminisme et la sexualité. On considère que ces réunions ont sans doute influencé les attitudes et l’art modernes. Cependant, le groupe est souvent critiqué pour son mode de vie élitiste. Parmi les membres les plus célèbres du groupe, on compte Clive Bell, Roger Fry, John Maynard Keynes, Edward Morgan Forster et Virginia Woolf.

  • Bloore, Ronald (Canada, 1925-2009)

    Peintre, professeur d’art et membre fondateur du groupe de peinture abstraite The Regina Five. Au début des années 1960, Ronald Bloore cherche à reproduire dans son œuvre une qualité transcendantale qu’il perçoit dans l’architecture antique de la Grèce, de la Turquie et de l’Égypte. Il détruit sa production et entreprend des explorations avec le noir et le blanc en utilisant des formes organiques audacieuses. S’inspirant toujours de l’architecture, il en adopte les techniques en fabriquant de petites maquettes tridimensionnelles de ses œuvres avant de les exécuter en taille réelle.

  • Blue Barn Gallery

    Initialement un magasin de meubles, la Blue Barn Gallery devient le principal espace d’art contemporain à Ottawa, dans les années 1960. Située à Bells Corners, en banlieue ottavienne, la galerie était dirigée par l’artiste Duncan de Kergommeaux, qui organisait des expositions d’artistes canadiens de premier plan, tels que Takao Tanabe, Richard Gorman et Harold Town. Le cœur de la collection de la Galerie d’art de l’Université Carleton provient de l’inventaire de la Blue Barn Gallery, qui a fermé ses portes en 1967.

  • Blue Mountain Pottery

    Poterie fondée en 1953 à Collingwood, en Ontario, par Denis Tupy et Jozo Weider, et fermée en 2004. Les pièces sont reconnaissables à la glaçure « Blue Mountain », fruit d’une technique consistant à appliquer simultanément deux enduits, l’un clair et l’autre sombre, et à les laisser couler librement sur la pièce pour obtenir un effet veiné distinctif.

  • Boas, Franziska (Américaine, 1902-1988)

    Danseuse de renom, enseignante et percussionniste, précurseure d’une approche qui intègre la danse avec l’activisme, la thérapie et l’anthropologie. En 1933, à New York, Boas fonde la Boas School of Dance, une des rares écoles de l’époque qui favorise l’intégration raciale. Elle en est la directrice jusqu’en 1949. Parmi les étudiants les plus en vue de la Boas School, on compte Françoise Sullivan, Merce Cunningham et John Cage. Renonçant à la perfection technique, Boas considère la danse comme une pratique sociale, politique et émotionnelle.

  • Bob, Dempsey (Tahltan, Tlingit, clan du loup, né en 1948)

    Maître sculpteur sur bois, sculpteur sur bronze et éducateur en arts reconnu pour ses bols, masques et totems de style Tlingit, Bob a commencé à sculpter en 1969 alors qu’il étudiait avec la célèbre artiste haïda Freda Diesing à Prince Rupert, en Colombie-Britannique. Il travaille souvent avec l’aulne et le bois de cèdre et s’applique à référencer l’histoire orale de sa communauté. En 2013, Bob est nommé Officier de l’Ordre du Canada.

  • Bobak, Bruno (Canada, 1923-2012)

    Peintre et graveur né en Pologne, Bruno Bobak est le plus jeune artiste de guerre canadien en service durant la Seconde Guerre mondiale. Influencé par les expressionnistes européens, il est particulièrement connu pour ses études de personnages. Il épouse la peintre Molly Lamb Bobak et, dans les années 1950, devient un membre influent du milieu artistique vancouvérois de l’après-guerre. De 1962 à 1988, il exerce les fonctions de directeur du Centre d’art de l’Université du Nouveau-Brunswick à Fredericton.  

  • Bobak, Molly Lamb (Canada, 1920-2014)

    Née à Vancouver, Molly Lamb Bobak étudie auprès de Jack Shadbolt à la Vancouver School of Art. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle sert dans le Service féminin de l’Armée canadienne et, en 1945, elle devient la première femme nommée artiste de guerre officielle. Son travail comprend aussi bien de délicates études florales à l’aquarelle que des représentations d’intérieurs ou encore de foules qui animent les scènes de la vie régionale qu’elle peint à l’huile. Dans les années 1950 et 1960, elle a donné des cours d’art télévisés qui ont été diffusés sur divers réseaux régionaux. (Voir Molly Lamb Bobak : sa vie et son œuvre de Michelle Gewurtz).

  • Boccioni, Umberto (Italien, 1882-1916)

    Peintre, sculpteur et théoricien du futurisme, Umberto Boccioni est l’un des auteurs du Manifeste de la peinture futuriste en 1910 et du Manifeste de la sculpture futuriste en 1912, qui prône un style fondé sur la philosophie futuriste de Filippo Marinetti axée sur la violence, la vitesse et le pouvoir. Ses tableaux rendent l’énergie dynamique du mouvement dans des figures tournoyantes et fragmentées, alors que ses sculptures s’inspirent des principes du cubisme qu’il adapte à des thèmes futuristes exécutés dans des matériaux non conventionnels, dont le bois et le ciment.

  • Bodmer, Karl (Suisse/France, 1809-1893)

    Peintre et dessinateur qui, au début des années 1830, est engagé pour accompagner une expédition dans l’Ouest américain, dans le but de dépeindre les villes, les paysages et les populations. Ses représentations de la nature américaine sont grandement admirées à l’époque en vertu de leur beauté et de leurs détails anthropologiques. En 1848, Bodmer se joint à l’école de Barbizon, un groupe de peintres français qui puise son inspiration dans la nature.

  • bodycolour

    Watercolour pigment mixed with gum or binder and white pigment added to make it opaque. Bodycolour is often used interchangeably with gouache, although the terms and techniques have slight differences in history and composition, with bodycolour being traditionally made with an animal-derived binder and gouache with gum arabic (acacia gum).

  • bodycolour

    Pigment pour aquarelle mélangé avec de la gomme ou un liant et du pigment blanc pour le rendre opaque. Le terme « bodycolour » est souvent utilisé de façon interchangeable avec gouache, bien que ces deux termes et techniques diffèrent légèrement de par leur histoire et composition, le bodycolour étant traditionnellement fabriqué avec un liant d’origine animale et la gouache avec de la gomme arabique (gomme d’acacia).

  • Boigon, Brian (Canada, né en 1955)

    Designer, théoricien du design et de la culture et architecte de formation, Boigon dirige le programme d’études en architecture de l’Université de Toronto, où il enseigne également. Ses recherches portent sur le design locomoteur et l’architecture de jeux vidéo.

  • Bolduc, David (Canada, 1945-2010)

    L’un des principaux peintres abstraits canadiens de sa génération, Bolduc poursuit la tradition moderniste de Jack Bush, Jules Olitski et Robert Motherwell. Il est connu pour ses œuvres lyriques et contemplatives par lesquelles il examine la façon dont les couches de couleurs influencent la réflexion de la lumière. Bolduc s’inspire de la calligraphie chinoise, des dessins nord-africains et des miniatures persanes. Ses œuvres font partie de la collection du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, du Musée des beaux-arts de l’Ontario à Toronto et du Musée des beaux-arts de l’Alberta à Edmonton.

  • Bomberg, David (Britannique, 1890-1957)

    Né dans l’est de Londres, il fait ses études à la Slade School of Fine Art. Bomberg appartient à l’avant-garde britannique du début du vingtième siècle et il est associé aux vorticistes ainsi qu’à un groupe d’écrivains et d’artistes anglo-juifs qui deviendront plus tard les Whitechapel Boys. Ses peintures abstraites angulaires sont incluses dans la première exposition des vorticistes à Londres en 1915, et ce, même s’il ne figure pas parmi les signataires du récent manifeste du groupe. Après la Première Guerre mondiale, il commence à peindre dans un style plus naturaliste.  

  • Bond, Marion (Canada, 1903-1965)

    Artiste néo-écossaise surtout connue pour ses paysages et ses portraits impressionnistes, Bond étudie au Nova Scotia College of Art (aujourd’hui l’Université NSCAD) et à la Art Students League de New York avant d’obtenir une maîtrise en beaux-arts de l’Université Columbia. Par la suite, elle enseigne la peinture au Nova Scotia College of Art.

  • Bonham, Don (Américain, 1940-2014)

    Sculpteur figuratif connu pour sa personnalité colorée et pour ses représentations en fibre de verre fusionnant le corps humain et la machine — moto, avion, etc. En 1968, Bonham se lie d’amitié avec les sculpteurs Ed Zelenak et Walter Redinger et quitte les États-Unis pour London, en Ontario, où il enseigne à la H.B. Beal Technical School, à l’Université Western et au Fanshawe College. Il est le premier Américain à devenir membre de l’Académie royale des arts du Canada.

  • Bonheur, Rosa (France, 1822-1899)

    Bonheur est une artiste française célèbre pour ses peintures animalières réalistes et dramatiques, notamment des représentations de bétail et des scènes pastorales. Née à Bordeaux et établie à Paris durant la majeure partie de sa vie, la peintre est largement acclamée au cours de sa carrière. Elle est la première artiste femme à recevoir la Légion d’honneur française en 1865.

  • Bonington, Richard Parkes (Britannique, 1802-1828)

    Aquarelliste de paysages romantiques qui immigre en France à l’âge de quatorze ans. Bonington étudie avec le baron Gros à l’École des beaux-arts et se lie d’amitié avec Eugène Delacroix, qui l’incite à peindre des sujets historiques. Il expose au Salon de Paris pour la première fois en 1822 et meurt de la tuberculose à Londres, à l’âge de vingt-cinq ans.

  • Bonnard, Pierre (France, 1867-1947)

    Peintre et graveur associé aux nabis, un groupe d’artistes postimpressionnistes français formé à la fin des années 1880, qui a gardé ses distances de l’avant-garde parisienne. Bonnard travaille souvent dans un style décoratif en utilisant la couleur à la manière impressionniste : il peint des scènes d’intérieur et des paysages, crée des affiches et des décors de théâtre, et conçoit des objets ménagers.

  • Borden, Lizzie (Américaine, née en 1950)

    Née Linda Elizabeth Borden, la réalisatrice Lizzie Borden a pris, dans un geste de rébellion juvénile, le nom d’une figure notoire du dix-neuvième siècle qui a été jugée et acquittée du meurtre brutal de son père et de sa belle-mère lors d’un procès retentissant. Les films de Borden, à commencer par Regrouping (Regroupement), 1976, utilisent les dystopies féministes pour aborder des questions de race, de classe et de genre, de même que le thème de la sexualité, et ils rejettent toute vision réductrice du discours féministe.

  • Border Crossings

    Magazine culturel et artistique trimestriel préparé et publié à Winnipeg, au Manitoba, Border Crossings a été fondé en 1971. Il publie des comptes rendus, des articles, des interviews et des portfolios de photos et de dessins consacrés à des artistes canadiens et internationaux de toutes disciplines.

  • Borduas, Paul-Émile (Canada, 1905-1960)

    Chef de file des Automatistes, un regroupement artistique d’avant-garde, et un des plus importants artistes modernes canadiens, Borduas est aussi une des voix les plus influentes en faveur de la réforme du Québec. Il cherche à émanciper la province des valeurs religieuses et du chauvinisme nationaliste qui prévalent à l’époque en diffusant le manifeste Refus global en 1948. (Voir Paul-Émile Borduas : sa vie et son œuvre, par François-Marc Gagnon.)

  • Bosch, Jérôme (Pays-Bas, v.1450-1516)

    Artiste qui a exercé une grande influence, connu pour ses tableaux peuplés d’une multitude de créatures fantastiques et remplis de détails merveilleux. Le Jardin des délices (1490-1500) de Bosch – un triptyque représentant les plaisirs du Paradis terrestre, les horreurs du Jugement dernier et le monde entre les deux – est l’une des œuvres les mieux connues du canon de l’histoire de l’art occidental.

  • Botticelli, Sandro (Italie, 1445-1510)

    Botticelli est un peintre et dessinateur florentin de grande renommée. Parmi ses œuvres les plus connues, mentionnons ses fresques de la chapelle Sixtine à Rome et ses tableaux d’inspiration mythologique : La naissance de Vénus (1482-1485) conservé aux Galeries des Offices à Florence, ainsi que Vénus et Mars (v.1485) qui fait partie de la collection de la National Gallery à Londres.

  • bouddhisme zen

    Branche du bouddhisme mahayana qui naît en Chine au cours de la dynastie des Tang, sous le nom de bouddhisme Chan. Il essaime ensuite en Corée, au Vietnam et au Japon sous des formes quelque peu différentes. Le bouddhisme zen insiste sur l’importance de la méditation ou dhyana, réservant une place de choix à la posture assise du zazen. Au Japon, sous la protection des shoguns, il se fraie un chemin dans les sphères du pouvoir politique, mais la fin de l’ère d’Edo marque son déclin. En Occident, le bouddhisme zen gagne en popularité après la Seconde Guerre mondiale.

  • Boughton, Alice (États-Unis, 1866-1943)

    Photographe née à Brooklyn, Boughton est surtout connue pour ses portraits de célébrités, de gens en vue et de personnalités artistiques. Outre ses clichés de peintres, poètes, écrivain·es célèbres, elle crée des images allégoriques et théâtrales de femmes et d’enfants, souvent dans un cadre extérieur. Elle expose fréquemment avec le mouvement Photo-Secession, dont elle partage la lutte en faveur de la reconnaissance de la photographie comme forme d’art.

  • Bouguereau, William (France, 1825-1905)

    Peintre renommé pour son approche traditionnelle et académique, William Bouguereau est sans doute l’un des artistes français les plus célèbres à son époque. Bon nombre de ses tableaux hautement réalistes sont d’inspiration mythologique et allégorique, et il insuffle un grand sentimentalisme dans ses sujets humains.

  • Boulanger, Gustave (Français, 1824-1888)

    Souvent décrit comme un peintre néoclassique, Boulanger est connu pour ses peintures de la vie dans la Grèce et la Rome antiques, bien qu’il ait également peint des scènes en Afrique du Nord où il a voyagé en 1845. Il devient ensuite professeur à l’École des beaux-arts et à l’Académie Julian où il encourage ses élèves à se concentrer sur la précision de leurs dessins.

  • Bourassa, Napoléon (Canadien, 1827-1916)

    Napoléon Bourassa est un architecte, écrivain, peintre et sculpteur. Durant sa longue carrière, il dirige de nombreux projets de construction et de décoration d’églises au Canada français. Parmi ceux-ci, le plus complexe demeure l’église Notre-Dame-de-Lourdes, à Montréal. Il est influencé par Michel-Ange, Raphaël, Jean-Auguste-Dominique Ingres et Hippolyte Flandrin. Entre 1870 et 1904, il conçoit l’architecture et la décoration de huit églises.

  • Bourgeois, Louise (France/États-Unis, 1911-2010)

    Née à Paris, Bourgeois s’installe à New York en 1938, où elle s’établit comme artiste. Bien qu’elle ait commencé sa carrière par la production d’estampes et de dessins, l’artiste s’est fait connaître pour ses sculptures et ses installations psychologiquement chargées. L’œuvre de Bourgeois s’inspire des traumatismes de son enfance, de ses relations compliquées avec ses parents, de son rapport au sexe et à son corps, souvent par des figures récurrentes (l’araignée en particulier). Longtemps négligé, son art est sorti de l’ombre et a été largement acclamé dans les années 1970, lorsque ses implications féministes sont devenues un sujet d’intérêt pour les critiques, les artistes et le public.

  • Bourke-White, Margaret (États-Unis, 1904-1971)

    Photographe née à New York, Margaret Bourke-White se fait connaître pour son approche documentaire, axée sur des enjeux sociaux tels que la pauvreté, les relations raciales, les conditions industrielles aux États-Unis et la politique mondiale. Pionnière dans son domaine, elle est la première femme photojournaliste engagée par le magazine Life, la première femme à travailler comme correspondante de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale et la première photographe occidentale à être autorisée à pénétrer en Union soviétique.

  • Boutilier, Ralph (Canada, 1906-1989)

    Artiste populaire néo-écossais de premier plan, Ralph Boutilier fonde sa réputation de peintre paysagiste avant de se lancer en sculpture dans les années 1960. Établi à Milton en Nouvelle-Écosse, Boutilier est surtout reconnu pour ses grandes girouettes en bois et en métal conçues d’après différentes espèces d’oiseaux, même s’il a aussi sculpté des figures humaines. On trouve ses œuvres dans la collection du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse.

  • Bowen, Deanna (États-Unis/Canada, née en 1969)

    Artiste interdisciplinaire, pédagogue et écrivaine établie à Montréal, Bowen est une descendante des pionnières et pionniers noirs fondateurs des communautés albertaines d’Amber Valley et de Campsie. Sa pratique s’inspire souvent de son héritage afro-américain; en examinant les archives personnelles et publiques, elle aborde les thèmes de l’asservissement, de la migration et de la discrimination. Bowen détient une maîtrise en études visuelles de l’Université de Toronto et, en 2016, elle a reçu une bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation.

  • Bowman, James (États-Unis, 1793-1842)

    Portraitiste itinérant qui est actif aux États-Unis et au Canada. À Québec, Montréal et Toronto, Bowman reçoit des commandes de politiciens et d’éminents citoyens; il réalise dix peintures pour la basilique Notre-Dame de Montréal, dont huit sont aujourd’hui perdues.

  • Bowman, Richard Irving (États-Unis, 1918-2001)

    Artiste abstrait, graveur et professeur d’arts, Richard Irving Bowman crée des œuvres gestuelles qui se distinguent par l’utilisation de peintures fluorescentes. Travaillant dans diverses écoles d’art, il enseigne au Chicago Institute of Art – où il est le professeur de l’artiste de l’expressionnisme abstrait Joan Mitchell – puis à l’Université du Manitoba et à l’Université Stanford.

  • Boyd, Leslie (Canadienne, née en 1956)

    Propriétaire et directrice de la Inuit Fine Art Gallery de Port Hope, en Ontario, Boyd est une écrivaine et une conservatrice qui se spécialise dans l’art inuit, notamment celui produit par les artistes de Kinngait (Cape Dorset). Après s’être rendue à Cape Dorset en 1980 pour un poste temporaire à la West Baffin Eskimo Co-operative (dont la section artistique est aujourd’hui connue sous le nom des Ateliers Kinngait), Boyd passe les premières décennies de sa carrière à faire des allers-retours entre Toronto et Cape Dorset tout en travaillant pour la coopérative et sa division de marketing et de vente en gros, Dorset Fine Arts. Elle ouvre sa propre galerie à Port Hope en 2018.

  • Boyer, Bob (Métis, 1948-2004)

    Bob Boyer est un peintre non figuratif reconnu pour la façon dont il exploite les motifs symétriques de flèches, de triangles et de rectangles que l’on retrouve dans le perlage et les peintures sur cuir des Premières Nations des Plaines. Dans les années 1960, Boyer est influencé par la peinture colour-field et l’expressionnisme abstrait des Regina Five. Dans les années 1980, il commence à peindre sur des couvertures pour marquer l’histoire des Autochtones au Canada. De 1981 à 1998 et en 2004, Boyer est directeur des arts visuels à l’Université des Premières Nations du Canada (anciennement le Saskatchewan Indian Federated College).

  • Boyle, John (Canada, né en 1941)

    Peintre largement autodidacte originaire de London en Ontario. Membre fondateur du Nihilist Spasm Band, John Boyle expose en compagnie des régionalistes de London. Fervent Canadien, il est particulièrement reconnu pour ses contributions à l’art sociopolitique du pays. Au fil des ans, Boyle milite ardemment pour défendre les droits des artistes : il est cofondateur du Niagara Artists Centre et le premier porte-parole de Canadian Artists’ Representation Ontario (CARO).

  • Boyle, Shary (Canada, née en 1972)

    Artiste contemporaine renommée dont la pratique, orientée sur la politique et sa vie personnelle, incorpore le dessin, la sculpture, la peinture et la performance. Elle travaille seule ou avec d’autres artistes, notamment avec Shuvinai Ashoona pour Universal Cobra et Emily Duke pour Illuminations Project. Boyle a représenté le Canada à la Biennale internationale de Venise en 2013.

  • Brakhage, Stan (États-Unis, 1933-2003)

    Cinéaste expérimental non narratif qui s’intéresse à l’acte de voir et veut encourager les gens à voir différemment. Son film Dog Star Man (Chien étoile homme) est considéré comme une œuvre essentielle de l’avant-garde américaine des années 1960. Après vingt ans comme professeur d’histoire du cinéma au Colorado, il s’est retiré au Canada en 2002.

  • Brâncuși, Constantin (Roumanie, 1876-1957)

    Sculpteur abstrait axé sur l’expression la plus épurée possible des formes naturelles, Brâncuși influence des sculpteurs ultérieurs, notamment Amedeo Modigliani et Carl Andre. Actif pour la plus grande partie de sa vie à Paris, Brâncuși se fait connaître aux États-Unis après sa participation à l’Armory Show (1913).

  • Brandtner, Fritz (Allemagne, 1896-1969)

    Visualiste prolifique et influent, Fritz Brandtner arrive au Canada en 1928 et se fait rapidement connaître comme créateur publicitaire et scénographe. Il organise une exposition individuelle de ses œuvres peu après son arrivée. Il est influencé par l’expressionnisme allemand et son intérêt pour la justice sociale. Professeur et militant, il crée avec Norman Bethune le Children’s Art Centre, une école d’art destinée aux enfants pauvres de Montréal.

  • Braque, Georges (France, 1882-1963)

    Figure influente de l’histoire de l’art moderne, Braque définit les principes des grandes phases du cubisme analytique et synthétique. Il travaille aux côtés de Picasso de 1908 à 1914, avec lequel il élabore la pratique du collage. Après la Première Guerre mondiale, il développe une adaptation personnelle de cubisme, admirée pour son sens de la composition et sa palette de couleurs subtiles.

  • Breeze, Claude (Canada, né en 1938)

    Également connu sous le nom de C. Herbert, Claude Breeze est célèbre pour les peintures aux couleurs vives influencées par le pop art qu’il a commencé à créer à Vancouver, dans les années 1960. Breeze a été le premier artiste canadien à dépeindre la violence médiatique dans son travail et ses peintures abordent souvent des questions sociales et politiques. Éducateur et peintre, il a occupé des postes d’enseignement dans des universités partout au Canada et est actuellement professeur émérite à la York University de Toronto.

  • Breton, André (France, 1896-1966)

    Breton est poète et chef de file du mouvement surréaliste qui compte parmi ses membres les artistes Max Ernst, Man Ray et Jean Arp, et les poètes Paul et Gala Éluard. Breton définit les principes et les techniques du surréalisme, dont l’automatisme et la psychanalyse freudienne, dans une série de manifestes. Il organise la première exposition du groupe en 1925.

  • Breton, Élisa (Chilienne, 1906-2000)

    Née Elisa Bindhoff, Élisa Breton est une artiste et écrivaine surréaliste et la troisième épouse d’André Breton, leader du mouvement surréaliste à Paris. Elle a rencontré Breton après avoir déménagé du Chili vers New York au début des années 1940, et ils se sont mariés en 1943, voyageant en Gaspésie et dans le Sud-Ouest américain avant de déménager à Paris en 1946. Bien qu’elle soit mentionnée dans les œuvres d’André Breton — la mort de sa jeune fille fait l’objet d’un poème dans son Arcane 17 — et qu’elle ait été une membre active du cercle surréaliste à Paris, Elisa Breton publie et expose rarement. Après le décès de son mari en 1966, elle continue à vivre à Paris jusqu’à la fin de sa vie.

  • Breuer, Marcel (Hongrois/Américain, 1902-1981)

    Concepteur et architecte moderniste influent, associé au Bauhaus, Breuer imagine des meubles sculpturaux en bois et en métaux légers. En 1926, il crée l’emblématique fauteuil Wassily (du nom de Wassily Kandinsky). Arrivé aux États-Unis en 1937, il privilégie son travail d’architecte, sans pour autant cesser de créer du mobilier.

  • Briansky, Rita (Canada/Pologne, née en 1925)

    Peintre canadienne d’origine polonaise qui s’est fait connaître au sein du groupe des Peintres juifs de Montréal dans les années 1950 et 1960. Briansky est reconnue pour ses images de l’enfance et ses portraits intimes de femmes.

  • Brigden, Arnold (Britannique/Canadien, 1886-1972)

    Artiste commercial et, de 1914 à 1956, directeur de Brigdens of Winnipeg Limited, une succursale de l’une des plus anciennes maisons d’imprimerie et d’arts graphiques du Canada, fondée par son oncle. Ayant appris le métier de graveur sur bois et de photograveur, Brigden emploie, soutient et recueille les œuvres de nombreux jeunes artistes, dont Charles Comfort, Eric Bergman et Lionel LeMoine FitzGerald. Il est membre du comité artistique qui supervise la Winnipeg School of Art et le Musée des beaux-arts de la même ville, et sa succession a fait don de la majeure partie de son importante collection d’art canadien à ce musée.

  • British Columbia College of Arts

    Le British Columbia College of Arts voit brièvement le jour à Vancouver en 1933 à l’initiative de Jock Macdonald et de Frederick Varley. Créé après que des conflits internes et des réductions de salaire aient décidé les membres fondateurs à quitter leur poste d’enseignant à la Vancouver School of Art, le collège offre des cours multidisciplinaires et aborde l’esthétique et la production artistique selon une approche moderniste. Le manque de fonds l’oblige à fermer ses portes en 1935.  

  • British Empire Exhibition

    La British Empire Exhibition était une célébration de l’industrie coloniale, des ressources naturelles et de la culture, qui s’est tenue en 1924 et 1925 à Wembley Park à Londres, en Angleterre. Dotée de jardins, de pavillons, d’un stade et d’un parc d’attractions, la grande exposition avait pour but de renforcer les liens commerciaux et économiques entre les différents territoires de la Grande-Bretagne, dont cinquante-six participants. Le pavillon du Canada mettait en valeur non seulement les industries laitière, minière, forestière et ferroviaire du dominion, mais aussi l’art canadien récent et contemporain.  Le programme comportait des événements culturels et commerciaux qui ont attiré plus de 20 millions de visiteurs au cours de l’exposition.

  • Brittain, Miller (Canadien, 1912-1968)

    Brittain suit d’abord une formation avec Elizabeth Russell Holt, une figure centrale de la scène artistique à Saint John, au Nouveau-Brunswick, avant d’étudier à la Ligue des étudiants en art de New York, de 1930 à 1932. Ses dessins, peintures, aquarelles et murales révèlent un intérêt durable pour le réalisme social et la psychologie. Brittain est un membre fondateur de la Fédération des artistes canadiens.

  • Broadhead, William S. (Britannique, 1888-1960)

    Peintre et artiste commercial britannique qui travaille chez Grip Limited avec Tom Thomson et d’autres qui formeront plus tard le Groupe des Sept. En 1912, il accompagne Thomson en excursion dans le nord de l’Ontario pour y exécuter des esquisses.

  • Brodovitch, Alexey (Américain, 1898-1971)

    Photographe, graphiste et enseignant d’origine russe, Brodovitch immigre aux États-Unis où il marque profondément des générations de photographes américains grâce à son atelier, le Design Laboratory. Brodovitch est directeur artistique du Harper’s Bazaar de 1934 à 1958, pour lequel il crée des combinaisons élégantes et originales de photographies et de typographies qui sont populaires dans les années 1940 et 1950.

  • Brooker, Bertram (Canada, 1888-1955)

    Peintre, illustrateur, musicien, poète d’origine britannique, romancier lauréat du prix du Gouverneur général, et publiciste à Toronto. En 1927, Brooker est le premier artiste canadien à exposer de l’art abstrait. Ses œuvres font partie de grandes collections, dont celle du Musée des beaux-arts du Canada. (Voir Bertram Brooker : sa vie et son œuvre, par James King.)

  • Brooks, Leonard (Canadian, 1911-2011)

    Artiste de guerre canadien officiel né à Toronto pendant la Seconde Guerre mondiale, Brooks, qui a servi dans la Réserve de volontaires de la Marine royale canadienne, est remarquable pour ses peintures de guerre dépeignant la vie navale sur la côte Est du Canada. À la fin des années 1940, Brooks et sa femme Reva, une photographe renommée, ont émigré à San Miguel de Allende, au Mexique, où ils ont formé une colonie d’artistes informelle.

  • Broomfield, George (Canadien, 1906-1992)

    Peintre et concepteur de tapis accompli, qui a également produit des eaux-fortes et autres gravures, Broomfield compte parmi les étudiants d’Arthur Lismer à l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO) et participe à l’école d’été offerte par des membres du Groupe des Sept, dont J. E. H. MacDonald et Franklin Carmichael, à Port Hope en 1920 et 1921. Broomfield s’est enrôlé dans l’Aviation royale canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, et a documenté ses expériences en peinture.

  • Brown, Adam David (Canadien, né en 1960)

    Artiste multidisciplinaire établi à Toronto, connu pour ses œuvres minimalistes, Brown s’intéresse au silence, au langage, à la science et au temps. Ses œuvres récentes examinent l’économie de la rareté dans des compositions où la tension est manifeste entre l’ampleur du travail investi et un médium éphémère, par exemple un texte mural dans une galerie.

  • Brown, D. P. (Canadien, né en 1939)

    Peintre de l’Ontario rural, il explore systématiquement dans son oeuvre les thèmes du
    temps, de la société et du paysage habité. Jeune garçon, il bénéficie du mentorat de
    A. Y. Jackson et de Will Ogilvie, mais c’est le séjour temporaire de sa famille dans le
    nord de l'Europe, où il a ses premiers contacts avec un panthéon d’histoire de l’art
    comprenant Vermeer et Bruegel, qui a le plus grand impact sur sa technique et ses
    sujets.

  • Brown, Eric (Grande-Bretagne/Canada, 1877-1939)

    Premier directeur de la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada), Brown a été en poste de 1912 jusqu’à sa mort. Auparavant, il a été conservateur de la collection du musée, à l’invitation de Sir Edmund Walker, banquier et mécène majeur. Brown élabore avec passion les collections du musée, tant internationales que canadiennes, et il voyage beaucoup en Europe pour établir des relations avec les artistes et les négociants.

  • Brown, Frederick (Britannique, 1851-1941)

    Peintre et professeur d’art britannique, Brown s’oppose énergiquement au conservatisme de la Royal Academy of Arts, tant par son propre style que par ses méthodes d’enseignement. Il est un des membres fondateurs du New English Art Club en 1886. Il est influencé par James McNeill Whistler, par le naturalisme rustique de Jules Bastien-Lepage et par l’impressionnisme. Brown est directeur de la Westminster School of Art de 1877 à 1892 et enseigne à la Slade School de 1893 à 1918.

  • Brownell, Franklin (Canadien, 1857-1946)

    Peintre paysagiste, éducateur et administrateur reconnu, Brownell est né au Massachusetts, mais passe une grande partie de sa carrière à Ottawa. Il suit une formation à Boston et à Paris avant de devenir, en 1886, le directeur de l’École d’art d’Ottawa. Nombre d’artistes dont il a été le professeur, notamment Pegi Nicol MacLeod, Ernest Fosbery et Goodridge Roberts, sont aujourd’hui célèbres. Le style personnel de Brownell embrasse tant le réalisme social que l’impressionnisme. Plusieurs de ses œuvres figurent dans la collection du Musée des beaux-arts du Canada.

  • Bruce, William Blair (Canadien, 1859-1906)

    Considéré comme un des premiers peintres impressionnistes du Canada, Bruce étudie à l’Académie Julian à Paris et fréquente les colonies d’artistes de Barbizon, Giverny et Grez-sur-Loing, en France. Deux bourses pour artistes canadiens sont nommées en son honneur, permettant aux récipiendaires d’aller peindre dans l’île de Gotland, en Suède, où, avec sa femme, la sculptrice Carolina Benedicks-Bruce, il a établi une propriété pour artistes. Un legs des œuvres de Bruce par sa femme et par son père, pour la Ville de Hamilton, en Ontario, est devenu la base de la collection de la Galerie d’art de Hamilton.

  • Bruegel, Pieter (Néerlandais, 1525-1569)

    Maître reconnu de la Renaissance nordique, connu pour l’inventivité de son œuvre et sa longue postérité. Ses paysages, paraboles et images religieuses ont énormément circulé sous forme d’estampes, assurant ainsi la prééminence de ses créations au sein de la culture visuelle de son époque. Les tableaux de Bruegel dépeignent souvent la vie des roturiers flamands.

  • Brymner, William (Canada/Écosse, 1855-1925)

    Peintre et professeur influent qui contribue considérablement au développement de la peinture au Canada, William Brymner enseigne à la Art Association of Montreal (AAM) et plusieurs de ses élèves — notamment A. Y. Jackson, Edwin Holgate et Prudence Heward — deviennent d’éminent·es représentant·es de l’art canadien. (Voir William Brymner : sa vie et son œuvre, par Jocelyn Anderson.)

  • Buchanan, Donald (Canada, 1908-1966)

    Historien de l’art, administrateur d’activités culturelles et fondateur de la National Film Society of Canada (devenue l’Institut canadien du film), Donald Buchanan consacre toute sa carrière à des organismes canadiens voués aux arts et aux médias, y compris l’Office national du film du Canada et la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada). À la fin des années 1950, il entreprend une carrière parallèle de photographe et expose plusieurs fois à ce titre, avant d’être nommé directeur des beaux-arts à l’Exposition universelle de Montréal en 1967.

  • Buchloh, Benjamin H. D. (Allemagne, né en 1941)

    Historien et critique d’art allemand largement reconnu pour ses analyses et ses écrits influents sur l’art moderne et contemporain, en Amérique et en Europe, pendant la période d’après-guerre. Buchloh est professeur à l’Université de Chicago, au Massachusetts Institute of Technology et à l’Université Columbia avant de se joindre à l’Université Harvard où il est nommé professeur Andrew W. Mellon en art moderne. Il prend sa retraite en 2021.

  • Buñuel, Luis (Espagnol/Mexicain, 1900-1983)

    Réalisateur surréaliste, Luis Buñuel entreprend sa carrière avec Un chien andalou, 1929, en collaboration avec Salvador Dalí. En conflit avec l’Espagne fasciste, Buñuel vit en exil de 1936 à 1960. Il s’établit à Mexico en 1949 où il crée de petits films commerciaux qui demeurent néanmoins ancrés dans les thèmes qui traversent son œuvre — les idéaux de la politique communiste, l’érotisme, le surréalisme et le rejet de la religion. Buñuel rentre en Europe dans les années 1960 et ses dernières œuvres, comme Belle de jour, 1967, et Le Charme discret de la bourgeoisie, 1972, accèdent à un vaste public et font connaître sa conception surréaliste d’un monde où les rêves violents se transforment en chaos.

  • Burdick Gallery

    Cette galerie commerciale a été fondée à Washington, D.C. en 1991. À la suite de la fermeture de son local accessible au public, elle a poursuivi ses activités en tant que galerie en ligne jusqu’au décès de son propriétaire.

  • Burliuk, David (Ukrainien/Américain, 1882-1967)

    Figure centrale du mouvement futuriste russe du début du vingtième siècle, David Burliuk était un peintre, un poète et un critique qui a fait la promotion de l’art d'avant-garde dans l’Empire russe pré-révolutionnaire, en participant et en apparaissant à des expositions qui comportaient notamment des performances. Après la Révolution russe, Burliuk vit deux ans au Japon, de 1920 à 1922, avant de s’établir aux États-Unis.

  • Burne-Jones, Edward (Britannique, 1833-1898)

    Peintre, illustrateur et concepteur pratiquement autodidacte, il s’intéresse à l’art après avoir rencontré William Morris à Oxford, où Burne-Jones avait l’intention d’étudier en vue du sacerdoce. Dans les années 1850, il déménage à Londres, rejoignant les préraphaélites peu de temps avant qu’ils ne se dispersent. Comme ses précurseurs dans le groupe, il choisit des sujets presque exclusivement médiévaux et mythiques.

  • Burri, Alberto (Italie, 1915-1995)

    Ancien médecin, Burri commence à peindre au début des années 1940 alors qu’il est prisonnier de guerre aux États-Unis, et il intègre des matériaux peu orthodoxes dans ses œuvres, comme des sacs de jute et du sable. En 1951, il fonde avec Mario Ballocco, Ettore Colla et Giuseppe Capogrossi le collectif d’art abstrait Gruppo Origine, qui s’oppose à l’aspect décoratif de l’art abstrait  et préfère sa « fonction expressive et percutante ».

  • Burroughs, William S. (États-Unis, 1914-1997)

    Écrivain prolifique et admiré de la Beat Generation, rendu célèbre par son roman Le Festin nu, publié en 1959. Il a, par la nature anarchique de son œuvre, une grande influence sur les mouvements successifs de la contreculture, y compris les hippies et les punks. Sa vie est notoirement marquée par la toxicomanie, la criminalité et la violence. Reconnu coupable de la mort de sa seconde femme, au Mexique, il n’a  toutefois jamais été incarcéré.

  • Burton, Dennis (Canada, 1933-2013)

    Peintre, illustrateur et professeur qui doit sa célébrité soudaine à ses tableaux semi-abstraits et ouvertement sexuels des années 1960. Représenté par le Galerie Isaacs à Toronto dans les années 1960 et 1970, il cofonde l’Artists’ Jazz Band.

  • Burty, Philippe (Français, 1830-1890)

    En tant que critique et collectionneur, Philippe Burty a défendu l’importance artistique de la gravure. Par sa collection, son écriture et son œuvre, il a été le fer de lance d’un renouveau de l’estampe. Collectionneur passionné d’art japonais, il a inventé le terme japonisme en 1872.

  • Burtynsky, Edward (Canada, né en 1955)

    Photographe torontois de renommée internationale ayant obtenu de nombreuses récompenses, Burtynsky est reconnu pour ses images saisissantes qui exhibent les ravages de la culture industrielle sur l’environnement. Ses vastes paysages photographiques des années 1970 démontrent son intérêt pour les croisements entre peinture et photographie. En 1985, Burtynsky fonde Toronto Image Works, un lieu prolifique combinant son atelier personnel à un laboratoire photo commercial, un centre de formation et un service de location de chambre noire. Ses travaux récents poursuivent son exploration de l’impact des activités humaines sur le monde naturel, et il collabore au projet Anthropocène, une étude pluridisciplinaire selon laquelle notre planète est entrée dans une nouvelle ère géologique – l’anthropocène.

  • Bush, Jack (Canada, 1909-1977)

    Membre du Groupe des Onze de Toronto, un groupe créé en 1954, Bush ne trouve son style propre qu’après la visite de son atelier par le critique Clement Greenberg en 1957, en se concentrant sur ses aquarelles. De celles-ci, Bush tire des formes et de grands plans colorés qui caractérisent son style colour-field personnel, parallèlement au travail de Morris Louis et de Kenneth Noland. Avec eux, Bush participe à l’exposition de Clement Greenberg en 1964, Post Painterly Abstraction.

  • Butler, Geoff (Canadien, né en 1945)

    Né sur l’île Fogo, à Terre-Neuve-et-Labrador, Butler est un peintre, un écrivain et un illustrateur de livres. Il a été formé à l’Art Students League de New York. Dans les années 1980, Butler a auto-publié Art of War: Painting It out of the Picture, qui explore ses compositions sur la guerre et le militarisme.

  • Butler, Paul (Canadien, né en 1973)

    Artiste multidisciplinaire établi à Winnipeg où il est né, dont la pratique englobe et explore les échanges et les collaborations artistiques. Son œuvre est exposé au pays et à l’étranger, notamment au Museum of Contemporary Art de Los Angeles et à la Maison rouge à Paris.

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