• A Space, Toronto

    Lieu d’exposition sans but lucratif créé et géré par des artistes dans le sillage de la Nightingale Gallery de Toronto en 1971. Pendant toute la décennie, la galerie A Space est un centre essentiel d’innovation artistique, toutes disciplines confondues, et reste le lieu d’exposition par excellence de l’art visuel contemporain à Toronto. Sa programmation inclusive fait large place au militantisme.

  • Abell, Walter (États-Unis, 1897-1956)

    Historien de l’art et critique artistique, Abell a aussi été, de 1928 à 1943, le premier professeur de beaux-arts à l’Université Acadia à Wolfville, en Nouvelle-Écosse. Abell est un partisan de la démocratie culturelle ainsi que le fondateur de la Maritime Art Association qui soutient la programmation et les expositions artistiques partout dans la région. Cadre fondateur de la Fédération des artistes canadiens, son travail contribue à établir un discours critique concernant l’art canadien.

  • absence d’ego

    L’absence d’ego ou du sentiment de soi est un principe fondamental du bouddhisme qui correspond à une « voie du milieu » entre la croyance en une âme ou un soi éternel qui se perpétue après la mort physique, et la croyance en un soi transitoire contenu dans le corps physique et ne pouvant exister sans lui. L’ego est plutôt conçu comme un processus, non comme une entité stable, qu’il faut oublier ou perdre sur la voie de l’éveil.

  • abstraction biomorphique

    Forme d’abstraction inspirée des formes courbes héritées de la nature. Le terme « biomorphique » fait son apparition comme descripteur de l’art abstrait dans les années 1930, quoique son usage ne se limite pas à cette période. L’abstraction biomorphique est visible dans les éléments stylistiques de l’Art nouveau, dans les peintures et les sculptures surréalistes de Jean Arp et Joan Miró, dans les œuvres de Henry Moore et Barbara Hepworth ainsi que dans le design américain des années 1940 aux années 1960.

  • abstraction lyrique

    Style d’art abstrait issu du mouvement de l’art informel, plus large, considéré comme le complément européen de l’expressionnisme abstrait américain. Les œuvres d’art informel s’inspirent généralement du monde naturel. Elles sont moins rigides et plus expressives que l’abstraction géométrique, qui prévalait à l’époque.

  • absurde

    Étroitement associé à l’écrivain et philosophe français Albert Camus, l’absurde, tout comme l’existentialisme, reconnaît un univers essentiellement vide de sens dans lequel l’être humain lutte pour en trouver un. Contrairement à l’existentialisme, l’absurde ne dépend pas de l’acceptation du non-sens; il propose plutôt aux individus de se rebeller contre celui-ci en adoptant le paradoxe consistant à chercher des réponses à des questions auxquelles il est impossible de répondre, transformant la recherche de sens en une quête absurde.

  • Académie Carmen

    Fondée à Paris, en France, par James Abbott McNeill Whistler, l’Académie Carmen est une école d’art privée. La directrice éponyme de l’école, Carmen Rossi, a été le modèle préféré de Whistler. Les cours sont ouverts aux femmes et aux hommes, bien qu’ils soient séparés selon leur sexe, et axés sur la peinture et le dessin. L’école a été en activité de 1898 à 1901.

  • Académie Colarossi

    Fondée à Paris en 1870 par le sculpteur italien Filippo Colarossi comme alternative à l’École des beaux-arts jugée trop conservatrice, l’Académie Colarossi est l’une des premières écoles françaises à accueillir des filles. Si les classes y sont formées selon les sexes, filles et garçons suivent un cheminement identique et notamment des cours de dessin d’après modèle vivant nu. Parmi les élèves les plus remarquables de cette académie, mentionnons Emily Carr, Camille Claudel, Paul Gauguin, Amedeo Modigliani et Alfred Pellan. L’école ferme ses portes dans les années 1930.

  • Académie de la Grande Chaumière

    École d’art fondée à Paris en 1904 par l’artiste espagnol Claudio Castelucho, la Grande Chaumière est dirigée conjointement à partir de 1909 par les artistes Martha Stettler, Alice Dannenberg et Lucien Simon. Demandant des frais de scolarité moins élevés que les autres institutions parisiennes, cette école propose un programme d’enseignement fondé sur une approche non académique, expérimentale et moderniste de la peinture ainsi que de la sculpture.

  • Académie des beaux-arts de Munich

    Fondée en 1808 sous le nom d’Académie royale des beaux-arts par Maximilien Ier Joseph, roi de Bavière, l’Académie des beaux-arts de Munich tire son origine d’une école de dessin établie dans la ville à la fin du dix-huitième siècle. Dans la seconde moitié du siècle suivant, l’institution est devenue un centre important pour les peintres formés dans le style académique, étroitement associé aux artistes allemands influents de l’école de Munich. L’Académie a changé de nom pour sa version actuelle en 1956.

  • Académie Julian

    L’Académie Julian est une école d’art privée fondée par Rodolphe Julian à Paris en 1868. Maurice Cullen, J. W. Morrice, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté, A. Y. Jackson et Clarence Gagnon figurent parmi les nombreux artistes du Canada qui y ont mené des études.

  • Académie royale des arts du Canada (ARC)

    Organisation d’artistes et d’architectes professionnel·les modelée sur les académies nationales présentes depuis longtemps en Europe, telles que la Royal Academy of Arts de Londres (fondée en 1768) et l’Académie royale de peinture et sculpture de Paris (fondée en 1648).

  • académisme

    Un style de peinture établi en Europe à la Renaissance, au sein des premières académies et écoles d’art qui visaient à professionnaliser les artistes, auparavant considérés comme des artisans. Dans les académies officielles, souvent associées à un mécène royal, les artistes acquièrent des compétences dans diverses disciplines utiles à la pratique de la peinture ou de la sculpture, notamment en dessin. En même temps, la pratique académique est théorisée, telle que la peinture par exemple, avec la hiérarchie des genres picturaux : la peinture historique est placée au sommet, suivie, dans l’ordre, par le portrait, la scène de genre, le paysage et la nature morte. Au dix-neuvième siècle, l’art académique en est venu à être considéré comme conservateur et à être désigné comme de l’académisme. Bientôt, il allait être remplacé par de nouveaux styles de création artistique d’avant-garde.

  • Acconci, Vito (États-Unis, 1940-2017)

    Artiste multidisciplinaire né à New York dont la pratique embrasse de multiples moyens d’expression, Acconci exploite la sculpture, l’installation, la performance, l’art cinématographique et l’architecture. Explorant les notions d’espace privé et d’espace public, son travail comporte souvent des images ou des actes transgressifs et controversés. Il détient une maîtrise en beaux-arts de l’Université de l’Iowa et enseigne dans des institutions telles que le Nova Scotia College of Art and Design (aujourd’hui l’Université NSCAD), la Cooper Union, la School of the Art Institute of Chicago et l’Université Yale.

  • Ace, Barry (Première Nation Anishinaabe [Odawa] M'Chigeeng, né en 1958)

    Artiste du textile, du numérique et des médias mixtes, Ace amalgame le perlage traditionnel Anishinaabeg et la récupération de pièces électroniques pour explorer où convergent, pour les peuples autochtones, le passé, le présent et l’avenir. Il transforme les déchets technologiques en motifs floraux, un geste de continuité culturelle et d’appartenance. En 2015, Ace a reçu le prix K.M. Hunter pour les arts visuels.

  • actionnisme viennois (Wiener Aktionismus)

    Fondé dans les années 1960, ce groupe de performeurs viennois s’efforce de choquer le public pour attirer l’attention sur la violence de la société. Ses performances sont célèbres pour les mutilations et les défécations exécutées en public. Les artistes principalement associés à ce groupe sont Günter Brus, Hermann Nitsch et Rudolf Schwarzkogler.

  • Adams, Ansel (Américain, 1902-1984)

    Ansel Adams  est un maître-photographe du paysage américain du vingtième siècle. Sa vision du monde prend forme lorsqu’il a une vingtaine d’années, au cours d’un séjour dans le parc national de Yosemite, en Californie. Conservationniste et président du Sierra Club, Adams produit des images fortement contrastées, d’une grande netteté, qui cherchent à saisir l’expérience mystique d’une nature sauvage encore intacte. Il publie des livres qui traitent à la fois de protection de l’environnement et de photographie et s’attache à faire reconnaître la photographie au sein des beaux-arts en contribuant à la fondation d’un département de conservation dédié à la photographie au Museum of Modern Art de New York.

  • Adams, KC (Anishinaabe-Crie, née en 1971)

    KC Adams est une artiste multidisciplinaire, pédagogue et activiste de Winnipeg, dont le travail aborde les relations entre la nature, la technologie et leur impact sur l’identité autochtone. Diplômée de l’Université Concordia, Adams a participé à des expositions internationales et elle a également publié l’ouvrage Perception: A Photo Series en 2019. De 2008 à 2009, elle a occupé le poste de directrice de la galerie Urban Shaman à Winnipeg.

  • Adamson, Edward (Angleterre, 1911-1996)

    Pionnier dans le domaine de l’art thérapie. Formé comme artiste, Adamson a enseigné l’art et a facilité la tenue de séances de création pour les patients psychiatriques après la Seconde Guerre mondiale. Il est devenu directeur de l’hôpital Netherne en 1948 et y a travaillé pendant plus de trente ans, jusqu’à sa retraite. Sa collection d’œuvres d’art faites par des patients a voyagé à l’échelle mondiale.

  • Adamson, Robert (Écosse, 1843-v. 1847)

    Photographe et l’un des deux membres de l’équipe de photographes, Hill et Adamson, dont il est surtout le technicien. Connus pour être les premiers à lancer le portrait photographique artistique et à maîtriser le procédé du calotype, Hill et Adamson comptent parmi les plus importants photographes du dix-neuvième siècle.

  • Adaskin, Murray (Canada, 1906-2002)

    Membre d’une illustre famille de peintres et de musiciens, Murray Adaskin est d’abord musicien d’orchestre et chambriste avant de se tourner vers la composition. Moderniste prolifique, réputé pour son travail de promotion de la musique et des musiciens canadiens, Murray Adaskin a également une profonde influence comme professeur.

  • af Klint, Hilma (Suédoise, 1862-1944)

    Peintre abstraite, spiritualiste et occultiste, Hilma af Klint est à la tête de The Five (De Fem), un groupe de femmes artistes suédoises qui croient que leurs œuvres leur sont dictées par des esprits d’un autre univers. Ses peintures purement abstraites précèdent celles de Wassily Kandinsky, Kazimir Malevich, et Piet Mondrian. Af Klint souhaitait que ses œuvres ne soient exposées au public que vingt ans après sa mort; elles ont finalement été exposées pour la première fois à Los Angeles en 1986.

  • Aguilar, Laura (Mexicano-américaine, 1959-2018)

    Photographe largement autodidacte, Aguilar explore son identité de femme lesbienne chicana dans son œuvre. À la fin des années 1980 et dans les années 1990, elle réalise de puissants autoportraits où elle est représentée nue dans divers cadres, du paysage naturel aux espaces domestiques intérieurs. Pendant cette période, elle produit également des portraits de femmes queer chicana de sa communauté de East Los Angeles. L’œuvre la plus connue d’Aguilar, Three Eagles Flying (Trois aigles en vol), 1990, est un autoportrait qui articule les complexités de son identité biculturelle.

  • Aitken, James Alfred (Écosse, 1846-1897)

    Jeune homme, Aitken étudie l’art à Dublin et voyage en Europe et en Amérique du Nord avant de s’établir comme peintre à Glasgow. Reconnu pour ses paysages, il se spécialise dans l’aquarelle. Ami de William van Horne, il est l’un des nombreux artistes qui peignent des paysages pour le Chemin de fer Canadien Pacifique.

  • Akesuk, Saimaiyu (Kinngait, née en 1988)

    Artiste reconnue pour ses dessins audacieux qui représentent souvent des ours et des oiseaux. Des estampes tirées à partir de ses dessins ont fait partie de la Collection annuelle d’estampes des Ateliers Kinngait, notamment en 2013, 2014 et 2015.

  • Albers, Josef (Allemagne/États-Unis, 1888-1976)

    Peintre et graphiste qui étudie et, par la suite, enseigne au Bauhaus, Albers émigre aux États-Unis après la fermeture de l’école par les Nazis en 1933. Professeur au Black Mountain College de Caroline du Nord, il y attire de futures sommités, comme Robert Motherwell et Willem de Kooning. Albers est un pionnier de l’op art et de l’art cinétique.

  • Alberta Society of Artists (ASA)

    Fondée en 1931 par A. C. Leighton et d’autres artistes de Calgary, l’Alberta Society of Artists (ASA) sert à promouvoir les arts visuels en Alberta par l’entremise d’abonnements, d’expositions et de programmes éducatifs. D’éminents artistes de la province ont présidé l’ASA, notamment Leighton, H. G. Glyde, Illingworth Kerr et Stanford Perrott. L’ASA octroie des bourses d’études dans le domaine des arts visuels aux étudiantes et étudiants de niveaux postsecondaire et supérieur en même temps qu’elle gère le programme TREX, responsable de la circulation des expositions d’art dans les communautés du sud-ouest de l’Alberta.

  • Alberti, Leon Battista (Italie, 1404-1472)

    Auteur de traités sur la peinture, la sculpture et l’architecture — ces trois textes réunis constituent la base théorique de tout l’art de la Renaissance —, Alberti est reconnu pour avoir répertorié les formes du classicisme.

  • Albright, Ivan (États-Unis, 1897-1983)

    Peintre chicagoan à qui l’on doit des natures mortes et des portraits obsédants, composés de façon très méticuleuse. Ses œuvres les plus célèbres — dont sa première peinture monumentale, Into the World There Came a Soul Called Ida (Une âme nommée Ida vint au monde) (1929-1930) — traduisent la préoccupation constante du peintre pour l’idée de la mortalité. Par ailleurs, Albright écrit et réalise des sculptures, des estampes et des films.

  • albumine

    Couche faite d’un mélange de blancs d’œuf et de sel, appliquée sur du verre (pour les négatifs photographiques) ou, plus couramment, sur du papier (pour les épreuves photographiques), puis sensibilisée avec une solution de nitrate d’argent. Les épreuves à l’albumine sont courantes, des années 1850 aux années 1890, et préférées aux épreuves sur papier salé en raison de leur clarté.

  • Aldwinckle, Eric (Canadien, 1909-1980)

    Artiste de guerre officiel au sein de l’Aviation royale canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, Aldwinckle a produit plus de 100 dessins et peintures témoignant de ses expériences. Graphiste et enseignant renommé, il a ensuite été directeur de l’Ontario College of Art and Design (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO).

  • Alexander, David T. (Canadien, né en 1947)

    Peintre paysagiste connu pour ses représentations colorées et gestuelles des reflets naturels de l’eau et des territoires accidentés du Canada, des États-Unis et de l’Islande. En 2011, Alexander a enseigné au Emma Lake Artists’ Workshop en Saskatchewan. Ses œuvres se retrouvent dans de nombreuses collections privées et publiques, dont le Museum London, en Ontario, et la Vancouver Art Gallery.

  • Alexander, Vikky (Canada, née en 1959)

    Native de Victoria, C.-B., Vikky Alexander est une photographe et une artiste multidisciplinaire dont l’œuvre est associée à l’art d’appropriation, au photoconceptualisme de l’école de Vancouver et à la Picture Generation. Diplômée de l’Université NSCAD d’Halifax en 1979, elle expose à New York dans les années 1980. Son approche de la photographie est introspective et portée sur l’exploration des tensions entre nature et culture.

  • Alexcee, Frederick (Tsimshian, v.1857-v.1944)

    Artiste tsimshian qui a produit des sculptures, des peintures et des diapositives sur verre représentant la vie dans sa communauté de Lax Kw’alaams (Fort/Port Simpson) sur la côte du nord de la Colombie-Britannique, Alexcee a vendu ses œuvres aux colons européens. Il a également reçu une formation de sculpteur halaayt et a créé des objets tels que des sculptures de nax nox (esprit) pour les pratiques chamaniques des Tsimshians.

  • Allamand-Berczy, Jeanne-Charlotte (Suisse/Canadienne, 1760-1839)

    Peintre et épouse du miniaturiste William Berczy, Jeanne-Charlotte Allamand-Berczy est venue au Canada à la tête d’un groupe d’immigrants allemands, s’établissant d’abord à Markham, en Ontario, avant de s’installer à Montréal. Une sélection de ses lettres destinées à son mari constitue aujourd’hui un document d’archives important de la vie en Amérique du Nord au dix-huitième et au début du dix-neuvième siècle.

  • Alleyn, Edmund (Canada, 1931-2004)

    Peintre innovateur et cérébral qui évolue dans une foule de styles tout au long de sa carrière, de l’expressionnisme abstrait au pop art. Alleyn étudie aux côtés de Jean Paul Lemieux à l’École des beaux-arts de Québec pour ensuite s’établir à Paris en 1955, où il restera quinze ans. Il représente le Canada à la Biennale de Venise en 1960.

  • Alloway, Lawrence (Britannique/Américain, 1926-1990)

    Conservateur et critique d’art, Lawrence Alloway s’est vu attribuer la paternité de l’expression « pop art ». Bien qu’il amorce sa carrière à Londres, Alloway acquiert sa notoriété de critique dans le monde de l’art new-yorkais des années 1960. En tant que contributeur et rédacteur en chef de publications comme Artforum, il met en lumière les rapports entre différents mouvements artistiques et leur contexte culturel plus vaste, inaugurant une forme de critique qui rejette les jugements de valeur au profit de l’information. Alloway a été le conservateur du Guggenheim Museum de New York de 1962 à 1966.

  • Allward, Walter Seymour (Canadien, 1876-1955)

    Après un apprentissage en ornementation architecturale, le sculpteur Walter Seymour travaille sur des œuvres de grande envergure, créant des monuments historiques et commémoratifs pour des sites à Toronto, Ottawa et dans tout le sud de l’Ontario, notamment, Queen’s Park et la Colline du Parlement. Allward est surtout connu pour son impressionnant Mémorial national du Canada à Vimy (1921-1936) situé à Vimy en France, qui commémore à la fois la bataille de la Crête de Vimy de la Première Guerre mondiale et le souvenir des Canadiens morts en France pendant la guerre et privés de sépulture officielle. (Voir Walter Seymour Allward : sa vie et son œuvre par Philip Dombowsky.)

  • ambrotype

    Procédé photographique consistant à transformer en positif une plaque négative au collodion humide, en doublant la plaque de verre d’un tissu ou d'un papier noir, le tout inséré dans un étui à charnière. Les ambrotypes remplacent largement les daguerréotypes (avec lesquels on les confond facilement) à la fin des années 1850 et sont eux-mêmes remplacés dans les années 1860 par les ferrotypes et les cartes de visite moins coûteux.

  • Amess, Fred (Canadien, 1909-1970)

    Peintre né à Londres, arrivé sur la côte Ouest du Canada à un jeune âge. Amess fait partie de la première promotion de la Vancouver School of Decorative and Applied Arts en 1929, et devient professeur dans ce même établissement, rebaptisé la Vancouver School of Art. En 1943, il y fonde le Art in Living Group avec son collègue B. C. Binning. Amess assume la direction de la Vancouver School of Art de 1952 à 1970.

  • Anastasi, William (États-Unis, né en 1933)

    Anastasi est une figure pionnière de l’art minimal et conceptuel américain, dont la pratique est alignée sur celle de Carl Andre, John Cage, Eva Hesse, Robert Rauschenberg et Richard Serra. Anastasi est l’un des premiers artistes modernes à créer des œuvres spécifiques au site; Six Sites, 1966-1967, a ouvert la voie aux artistes et aux conservateurs qui s’intéressent à cette forme d’art.

  • Anderson, Laurie (États-Unis, née en 1947)

    Anderson est une violoniste de formation, une artiste multidisciplinaire et une compositrice née en Illinois, dont le travail conjugue souvent performance, installation et musique. Elle étudie l’histoire de l’art au Barnard College et obtient une maîtrise en sculpture à l’Université Columbia. Elle est connue pour avoir inventé et conçu plusieurs instruments de musique expérimentaux et non conventionnels.

  • Anderson, Wes (Américain, né en 1969)

    Réalisateur, producteur et scénariste dont les comédies excentriques et « sérieuses » lui valent régulièrement un succès critique et commercial important. Rushmore (1998) et Moonrise Kingdom (2012) illustrent l’originalité de sa démarche narrative et de son style visuel. Il travaille souvent avec les mêmes acteurs.

  • Andre, Carl (États-Unis, né en 1935)

    Carl Andre est un sculpteur minimaliste et un poète qui vit et travaille à New York. Son œuvre, marquée par l’influence des artistes Constantin Brâncuși et Frank Stella, présente des schémas de grilles répétitifs, composés de blocs, de briques et de plaques de métal disposés au sol. Chaque pièce s’articule en fonction des réalités physiques de l’espace qui l’entoure, l’artiste étant préoccupé par la perception du spectateur, plutôt que par des questions de signification symbolique ou métaphorique. Andre s’est retiré du monde de l’art après avoir été jugé et acquitté en 1985 du meurtre au deuxième degré de sa femme, l’artiste Ana Mendieta.

  • Angelucci, Sara (Canadienne, née en 1962)

    Angelucci est une artiste torontoise qui utilise la photographie, la vidéo et l’audio pour étudier la fonction commémorative des photographies et des films vernaculaires, ainsi que leur rôle dans la construction de récits et d’histoires. Puisant d’abord dans les archives de sa famille, elle se tourne ensuite vers l’objet trouvé. Son œuvre récente explore la relation entre la photographie et les sciences naturelles.

  • Anger, Kenneth (États-Unis, né en 1927)

    Personnalité acclamée et controversée de l’underground cinématographique, Anger réalise dès l’âge de quinze ans son premier film, Fireworks (Feux d’artifice), dont la projection sera souvent interdite. Ses films et ses livres montrent une fascination inépuisable pour l’occulte et les scandales hollywoodiens de son époque. Il influencera nombre de cinéastes des sphères commerciales et expérimentales, mais aussi des artistes d’autres disciplines.

  • Anishinaabe/Anishnabe/Anishinābe/Anichinabé

    Terme collectif qui signifie « le peuple » ou « peuple d’origine » et qui renvoie à un nombre de communautés liées entre elles, telles que les Ojibwe/Ojibwa/Ojibway, les Odawa, les Chippaouais, les Saulteaux, les Mississaugas, les Potéouatamis, parmi d’autres. Au Canada, la région des Anishinaabeg couvre des parties du Manitoba, de l’Ontario et du Québec.

  • Anshutz, Thomas Pollock (Américain, 1851-1912)

    Peintre américain et professeur réputé de la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, Thomas Pollock Anshutz est surtout connu pour ses portraits, bien qu’il ait aussi réalisé des paysages. Avec Thomas Eakins, il a utilisé la photographie comme outil d’observation dans ses cours et dans son propre travail, et a participé aux études sur le mouvement d’Eadweard Muybridge et à ses expériences avec son zoopraxiscope.

  • Anthology Film Archives

    Centre d’étude, de conservation et d’exposition d’œuvres cinématographiques, sis à New York, qui met l’accent sur les œuvres indépendantes et expérimentales, lancé en 1969 par cinq cinéastes et critiques de cinéma d’avant-garde : Stan Brakhage, Jerome Hill, Peter Kubelka, Jonas Mekas et P. Adams Sitney.

  • Anthropocène

    Terme employé en référence à l’époque géologique actuelle, marquée par les profondes répercussions de l’activité humaine sur la terre et ses écosystèmes. Certains considèrent que les débuts de l’Anthropocène remontent aux années 1800, avec la révolution industrielle. Les changements climatiques et le réchauffement de la planète d’origine anthropique, ou causé par l’être humain, sont les caractéristiques de cette époque.

  • anthroposophie

    Philosophie spirituelle développée par Rudolf Steiner au tournant du vingtième siècle, l’anthroposophie part du principe que la dimension spirituelle de l’être humain peut être vécue de manière concrète et faire l’objet de quantification scientifique. Le curriculum des écoles Waldorf, aujourd’hui implantées dans le monde entier, est basé sur les théories pédagogiques et la philosophie anthroposophique de Steiner. Cette méthode d’enseignement met l’accent sur le rôle de l’imaginaire dans l’apprentissage et cherche à intégrer globalement le développement intellectuel, pratique et artistique des élèves.

  • Antin, Eleanor (Américaine, née en 1935)

    Artiste conceptuelle et féministe pionnière, Antin pratique la performance, le film et l’installation. Des années 1970 aux années 1990, elle explore la construction de l’identité personnelle en développant différents alter ego – notamment, un roi, une ballerine et une infirmière – qui brouillent les limites du genre, de la classe sociale et de l’identité raciale. Depuis le début des années 2000, son œuvre se constitue de tableaux photographiques grand format qui s’inspirent de l’histoire et de la mythologie grecques et romaines pour critiquer la culture contemporaine.

  • appareil photo moyen format

    Le moyen format réfère traditionnellement à un appareil photo qui requière des pellicules d’environ 60 mm de large (tandis que le grand format en requière de 102 x 127 mm et plus). Le plus célèbre de ces dispositifs est le format 120 de Kodak, qui est le plus couramment utilisé des années 1900 à 1950. Depuis, il a été adapté aux formats numériques.

  • Appel, Karel (Néerlandais, 1921-2006)

    Peintre et sculpteur abstrait, Karel Appel a participé au Nederlandse Experimentele Groep (Groupe expérimental néerlandais, 1948) et a fondé CoBrA (1948-1951), un groupe influent de jeunes artistes européens actifs dans les années suivant la Deuxième Guerre mondiale et étroitement associés à ses membres d’Amsterdam, tel qu’Appel. Après s’être installé en France en 1950, il se met à exposer en Europe et en Amérique du Nord, et ce, jusque des années 1980. Son travail révèle des affinités avec l’art brut, sa fougue notamment, une tendance qui émerge dans la réaction de CoBrA en opposition aux conventions artistiques.

  • Appel, Karel (Pays-bas, 1921-2006)

    Peintre et sculpteur abstrait, Karel Appel a participé au Nederlandse Experimentele Groep (Groupe expérimental néerlandais, 1948) et a fondé CoBrA (1948-1951), un groupe influent de jeunes artistes d’Europe en activité dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale et étroitement associés aux membres d’Amsterdam. Après s’être installé en France en 1950, Appel se met à exposer en Europe et en Amérique du Nord, et ce, jusqu’aux années 1980. Son travail révèle des affinités avec l’art brut, sa fougue notamment, une tendance qui émerge dans la réaction de CoBrA en opposition aux conventions artistiques.

  • appuie-tête

    Sert à immobiliser le corps lors d’un portrait photographique au dix-neuvième siècle, quand les vitesses d’émulsion sont lentes. Un appuie-tête typique est formé d’un berceau en métal sur un support ajustable; les mains et les bras sont disposés sur un livre, une plinthe ou un autre accessoire.

  • aquarelle

    Matériau de peinture consistant en une solution aqueuse dans laquelle des pigments sont en suspension; aussi, l’appellation désigne une œuvre achevée peinte à l’aide de ce matériau. L’aquarelle a une riche histoire qui remonte aux enluminures de manuscrits (datant de l’Égypte ancienne) et à la peinture au pinceau ou sur rouleau pratiquée en Chine, en Corée et au Japon. En Occident, la Renaissance consacre l’aquarelle comme matériau de choix pour les croquis et sa popularité va croissant aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, en particulier pour les illustrations de la flore et de la faune. Les artistes et les illustrateurs d’aujourd’hui continuent d’utiliser l’aquarelle pour sa transparence et les effets que rendent possibles les lavis de pigment pur.

  • aquatinte

    L’aquatinte est un procédé d’impression en intaille où une plaque de cuivre gravée est immergée dans un bain d’acide pour créer des zones enfoncées qui retiennent l’encre. Variante de la gravure à l’eau-forte, l’aquatinte ressemble à un dessin à l’aquarelle en raison des dégradés qu’elle permet.

  • Arcadia

    Revue canadienne du dix-neuvième siècle, Arcadia est publiée en anglais à Montréal et paraît deux fois par mois, de mai 1892 à mars 1893, sous la direction de Joseph Gould. Elle est « consacrée à la musique, à l’art et à la littérature » et présente des articles sur des événements à Montréal et dans d’autres villes canadiennes, ainsi qu’à l’étranger.

  • Arcadie

    Terme employé pour désigner un lieu idyllique et pastoral, ou un paysage naturel utopique. Les origines des paysages d’Arcadie remontent à la période hellénique; on en trouve de nombreux exemples célèbres dans la peinture italienne de la Renaissance et la peinture française et britannique du dix-huitième siècle. Le terme est dérivé du nom d’une province grecque qui existe depuis l’Antiquité.

  • Archambault, Louis (Canada, 1915-2003)

    Figure incontournable de la sculpture canadienne au vingtième siècle, Archambault reçoit un grand nombre de commandes publiques que l’on retrouve tant à Montréal, Toronto qu’Ottawa. Archambault contribue également aux pavillons canadiens de l’Exposition universelle de Bruxelles, en 1958, et d’Expo 67 à Montréal. Il figure parmi les signataires du manifeste du groupe Prisme d’Yeux en 1948.

  • Archipenko, Alexander (Russie/États-Unis, 1887-1964)

    Sculpteur cubiste très influent, il découvre le mouvement grâce à Fernand Léger après son déménagement de Moscou à Paris en 1908. Ses premières œuvres expriment la matérialité de l’espace positif et négatif et leur contraste; comme Pablo Picasso, il crée des assemblages sculpturaux de matériaux trouvés.

  • Arikushi, Masato (Japon/Canada, né en 1947)

    Maître graveur japonais, spécialiste de la gravure sur bois, Arikushi immigre au Canada en 1981. Il collabore à la réalisation de gravures sur bois avec plusieurs artistes au pays, notamment Mary Pratt et Takao Tanabe.

  • Arman (France/États-Unis, 1928-2005)

    Sculpteur et peintre né et formé en France qui pratique un art de plus en plus expérimental au fil de sa carrière. Arman est affilié au mouvement nouveau réalisme des années 1960 et plusieurs de ses œuvres sont considérées comme les premiers exemples de land art.

  • Armington, Caroline (Canadienne, 1875-1939)

    Née à Brampton, en Ontario, Armington est une infirmière et une artiste connue pour ses peintures et ses gravures de Paris. De 1905 à 1910, Armington et son mari artiste, Frank Armington, poursuivent leur formation à l’Académie de la Grande Chaumière et à l’Académie Julian à Paris. Pendant la Première Guerre mondiale, Lord Beaverbrook demande à Armington de créer des gravures pour le Fonds de souvenirs de guerre canadiens. En 1939, Armington s’installe à New York, où elle trouvera la mort plus tard la même année.

  • Armory Show

    Présenté à New York, Chicago et Boston en 1913, l’International Exhibition of Modern Art, mieux connu sous le nom d’Armory Show, signale un moment clé dans l’histoire de l’art moderne aux États-Unis. En présentant pour la première fois au grand public américain des artistes modernistes américains et des représentants de l’avant-garde européenne, l’exposition rassemble des œuvres de centaines d’artistes, dont plusieurs qui choquent les sensibilités du public de l’époque.

  • Armstrong, William Walton (Canadien, 1916-1998)

    Artiste paysagiste né à Toronto, Armstrong s’établit à Montréal en 1942. Il enseigne à l’École d’art et de design du Musée des beaux-arts de Montréal et fait partie d’un groupe informel d’artistes montréalais qui partagent son intérêt pour le postimpressionnisme et l’art moderne, dont Goodridge Roberts et John Lyman.

  • Arnaktauyok, Germaine (Igloolik, née en 1946)

    Surtout connue comme graveuse, Germaine Arnaktauyok s’intéresse dans son œuvre aux mythes et à la vie traditionnelle des Inuits; nombre de ses œuvres explorent les thèmes de la naissance et de la maternité. Parfois autobiographiques, ses images s’inspirent également de ses sept années d’enfance passées dans les pensionnats indiens. Diplômée de l’Université du Manitoba (arts visuels) et de l’Algonquin College (graphisme publicitaire), Arnaktauyok est aussi une écrivaine qui a illustré ses propres ouvrages.

  • Arp, Jean (Allemagne/France, 1886-1966)

    Né Hans Arp, Jean Arp est un artiste surréaliste et membre cofondateur du mouvement dada. Sa production se compose d’œuvres textiles, de reliefs en bois peint, de sculptures et de collages. Arp signe également essais et poèmes pour des revues d’art comme De Stijl et La Révolution surréaliste. Dans les années 1930, sous l’influence du collectif parisien Abstraction-Création qu’il fréquente, Arp s’approprie certains éléments du constructivisme, visibles dans les arêtes plus nettes de ses formes. Sa femme est l’artiste surréaliste Sophie Taeuber.

  • art abstrait

    Langage de l’art visuel qui emploie la forme, la couleur, la ligne et les traces gestuelles pour créer des compositions qui ne tentent pas de représenter des choses appartenant au monde réel. L’art abstrait peut interpréter la réalité sous une forme modifiée ou s’en éloigner tout à fait. On l’appelle aussi l’art non figuratif.

  • Art Association of Montreal (AAM)

    Institution fondée en 1860 par l’évêque Francis Fulford (1803-1868) et par un groupe montréalais de collectionneurs et collectionneuses d’art, la Art Association of Montreal est issue de la Montreal Society of Artists (elle-même datant de 1847). Premier musée d’art au Canada, la Art Association of Montreal organise des expositions d’art un peu partout dans la ville avant d’établir son siège permanent au centre-ville de Montréal. L’association est rebaptisée Musée des beaux-arts de Montréal en 1950, qui est aujourd’hui l’un des musées d’art les plus visités au Canada.

  • art conceptuel

    L’art conceptuel, qui remonte au travail de Marcel Duchamp, mais qui ne sera pas codifié avant les années 1960, est une expression générale pour décrire un art qui met l’accent sur les idées plutôt que sur la forme. Le produit fini peut même avoir une forme concrète éphémère, comme le land art ou la performance.

  • art contemporain international

    L’art contemporain international se réfère à l’art qui, à partir de la fin de la guerre froide, a défié les frontières géographiques traditionnelles. De la fin du dix-neuvième siècle aux années 1980, les artistes bâtissent leur carrière au sein de capitales artistiques telles que Paris, Londres ou New York, où ils acquièrent une certaine notoriété, et les artistes en dehors de ces pôles demeurent souvent en marge des débats sur l’art menés par les grands musées, galeries et universités. Avec la croissance du commerce international et de la connectivité technologique toutefois, les artistes commencent à développer des réseaux internationaux et à faire circuler leurs œuvres dans les foires de villes de partout dans le monde.

  • art de la miniature

    La miniature se caractérise par son échelle et tient généralement dans la paume de la main. Empruntant le plus souvent la forme d’une peinture ou d’une sculpture, l’art de la miniature exige de la précision pour rendre compte de détails complexes. Cet art s’inscrit dans une longue tradition, le portrait en miniature ayant connu une grande popularité avant l’invention de la photographie, en raison du lien personnel qu’il favorisait avec les êtres chers représentés à un prix abordable.

  • Art déco

    Style décoratif du début du vingtième siècle, découvert à Paris en 1925 lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, l’Art déco est fondé sur plusieurs influences : les motifs égyptiens et asiatiques, les mouvements artistiques modernistes et le style Art nouveau qui l’a précédé.

  • art décoratif

    L’art décoratif englobe la conception et la décoration d’objets à la fois esthétiques et fonctionnels. L’artisanat et les arts appliqués sont souvent considérés comme des synonymes. Le champ des objets d’art décoratif est vaste et comprend des articles tels que la vannerie, la céramique, le mobilier, la verrerie, la bijouterie et les textiles.

  • Art et décoration

    Lancé en 1897, le magazine français Art et décoration est le premier magazine de décoration au monde. À l’origine, il est sous-titré « Revue mensuelle d’art moderne », et dans ses premières années, défend les styles artistiques modernes, surtout l’Art nouveau. Au fil du temps, Art et décoration suit l’évolution du modernisme, et ce, notamment après son fusionnement avec la revue L’Architecte en 1936. Le magazine continue à paraître mensuellement.

  • art ethnique

    L’art dit « ethnique », une expression utilisée historiquement pour désigner l’art des artistes non-occidentaux, est traditionnellement collectionné par les musées d’ethnographie et d’histoire naturelle plutôt que par les musées d’art. L’expression a été critiquée pour avoir isolé les artistes non-occidentaux, notamment les artistes autochtones, de leurs pairs occidentaux et pour les avoir exclus des marchés de l’art et des échanges sur la place de l’art dans la société, tant dans le passé que de nos jours.

  • art figuratif

    Terme descriptif désignant une œuvre d’art qui représente ou fait référence à des objets ou des êtres reconnaissables, y compris les êtres humains. L’art figuratif est souvent représentationnel et puise son matériel source dans le monde réel, bien que ses sujets puissent être exploités en parallèle avec des métaphores et des allégories. Le terme est apparu dans l’usage populaire vers les années 1950 pour décrire les œuvres d’art en contraste avec celles du mouvement expressionniste abstrait ainsi qu’avec l’art non figuratif et non-objectif.

  • art funk

    Mouvement artistique américain né en Californie, dans les années 1960, en réaction à l’expressionnisme abstrait et à sa noblesse de sentiments, l’art funk rassemble des œuvres figuratives qui peuvent sembler grossières et irrévérencieuses. Le mouvement associe des techniques et des matériaux inhabituels – principalement la céramique –, intégrant souvent à son esthétique caricaturale des objets trouvés de la culture populaire. Le nom « funk » est dérivé de « funky », un terme de la musique jazz qui désigne ce qui est non conventionnel.

  • Art Gallery of Greater Victoria (AGGV)

    Ouvert en 1951, le musée Art Gallery of Greater Victoria, situé sur l’île de Vancouver, présente la plus grande collection d’art public en Colombie-Britannique. Ses points forts sont les œuvres canadiennes et autochtones, mais l’institution possède également une importante collection d’œuvres asiatiques. Sa collection permanente comprend des œuvres d’Emily Carr, une célèbre artiste de Victoria, et ses jardins abritent un authentique sanctuaire shintoïste japonais.

  • Art Gallery of Hamilton (AGH)

    La Art Gallery of Hamilton (AGH), le plus grand musée d’art public du sud-ouest de l’Ontario, a été fondée en 1914. Sa collection permanente compte plus de 10 000 œuvres d’artistes tant historiques que contemporain·es du Canada et d’ailleurs dans le monde. Occupant un espace de près de 7000 mètres carrés sur la rue King, la AGH a été rénovée par l’architecte Bruce Kuwabara de 2003 à 2005.

  • art gothique

    Style de peinture, de sculpture et d’architecture né en Europe au douzième siècle. Art chrétien, le gothique privilégie la lumière et la hauteur, et s’exprime principalement dans des manuscrits enluminés et une architecture caractérisée par des ensembles sculptés et des vitraux.

  • art maya

    Art de la civilisation maya qui fait son apparition dans la région de ce qui est aujourd’hui le Mexique et l’Amérique centrale. Les Mayas exercent un art évolué, produisant des sculptures en pierre, des céramiques peintes, de délicates figurines, des bijoux en jade et des masques. Ces objets d’art présentent une quantité remarquable de détails et de couleurs.

  • art médecine

    Aussi appelée « art des légendes », cette approche élaborée par Norval Morrisseau désigne l’art créé par les artistes de l’école de Woodland. Le terme fait allusion aux légendes secrètes et aux pouvoirs curatifs contenus dans les œuvres.

  • art naïf

    Terme désignant l’art réalisé par des artistes autodidactes, qui n’adhèrent à aucun style ni école, afin d’être libres de formuler un langage plus personnel. On commence à parler d’art naïf pour décrire le travail d’Henri Rousseau à la fin du dix-neuvième siècle.

  • Art nouveau

    Florissant en Europe et aux États-Unis de la fin du dix-neuvième siècle à la Première Guerre mondiale, ce style décoratif caractérisé par des formes organiques fluides et des lignes sinueuses a notamment un impact sur l’architecture, les arts décoratifs et les arts graphiques. Son influence se reflète également dans la peinture et la sculpture.

  • art numérique

    Désigne les œuvres d’art créées ou manipulées à l’aide de la technologie numérique, souvent en faisant appel à un programme informatique, à l’intelligence artificielle ou à un logiciel électronique. Cette forme d’art prend de l’ampleur à la fin des années 1990, lorsque se généralise l’accès du public à la technologie et aux moyens d’expression numériques.

  • art processuel

    L’art processuel est un type de pratique artistique qui fait du processus créatif d’une œuvre un élément central de son aspect fini. Concept très large, l’art processuel peut s’appliquer à des œuvres expressionnistes abstraites qui mettent en valeur le coup de pinceau, ou à des œuvres qui abandonnent complètement le concept d’œuvre achevée, l’artiste accordant toute l’importance à la démarche créative.

  • art public

    L’art public se déploie dans les espaces publics pour le plaisir de la communauté. Empruntant diverses formes, telles des installations de sculptures, des peintures murales et des performances, l’art public est la plupart du temps commandé par des institutions publiques ou des organisations privées dans le but d’enrichir les environnements partagés et de favoriser l’engagement en culture.

  • art rupestre

    Forme d’art préhistorique présente dans le monde entier, constituée soit de pictogrammes peints, soit de pétroglyphes gravés sur des surfaces rocheuses fixes, comme les murs des grottes et les parois des falaises. Sur le territoire de ce qui est aujourd’hui le Canada, l’art rupestre est associé à la guérison et à la prophétie.

  • Art Students League de New York

    La Art Students League est une école de beaux-arts progressiste créée par les artistes pour les artistes, en 1875. À l’aube du vingtième siècle, la League attire plusieurs étudiants qui deviendront des figures centrales de l’art américain contemporain. Ses professeurs comprennent William Merritt Chase, Thomas Eakins et Robert Henri.

  • art topographique

    Tradition picturale britannique de longue date, très populaire au dix-huitième siècle, qui consiste en des représentations réalistes de paysages qui rendent fidèlement les caractéristiques physiques et géographiques d’une région et de son environnement.

  • art vidéo

    L’art vidéo désigne les œuvres d’art créées grâce à la technologie vidéo, audio et cinématographique. L’art vidéo naît à la fin des années 1960, lorsque s’accroît l’accès commercial et public aux magnétoscopes portables. Souvent très expérimentale, cette forme d’art peut également faire appel au montage et à l’assemblage de séquences d’images ou de vidéos existantes.

  • Art Windsor-Essex

    La Art Gallery of Windsor est une galerie d’art située à Windsor, en Ontario, qui a été fondée en 1943 et est connue depuis 2022 sous le nom de Art Windsor-Essex. Elle abrite d’importantes œuvres d’artistes de la région et du pays, et expose de l’art canadien tant contemporain qu’historique.

  • art Xerox

    L’art Xerox existe depuis les années 1960, alors que des artistes expérimentent avec des photocopieuses pour produire et manipuler des images.

  • Arte Povera

    Mouvement d’avant-garde italien couvrant la fin des années 1960 et le début des années 1970. Le terme « arte povera », signifiant littéralement « art pauvre », a été inventé par le critique Germano Celant en 1967. Le mouvement préconise l’utilisation de matériaux trouvés et humbles dans des moyens d’expression artistique comme la sculpture, l’assemblage et la performance. L’Arte Povera est en réaction contre le monde de l’art commercial et institutionnalisé et contre le minimalisme américain, par son utilisation de matières tant naturelles qu’industrielles qui invite à reconsidérer les conflits entre les valeurs passées et présentes. Les plus importants artistes de l’Arte Povera sont notamment Giovanni Anselmo, Giuseppe Penone et Michelangelo Pistoletto.

  • Artistes canadiens 1968 (Canadian Artists ’68)

    Exposition-concours d’art canadien présentée au Musée des beaux-arts de l’Ontario en 1968. Des prix sont décernés dans plusieurs catégories, notamment la peinture et le cinéma, par un jury d’artistes de renommée internationale.

  • Artists’ Jazz Band

    Groupe de free-jazz, actif dans les années 1960 et 1970, composé surtout d’artistes qui sont en grande partie des musiciens autodidactes —, associés à l’expressionnisme abstrait. Fondé à Toronto en 1962 par Dennis Burton et Richard Gorman, l’AJB réunit divers musiciens au fil du temps, notamment Graham Coughtry, Harvey Cowan, Terry Forster, Jim Jones, Nobuo Kubota, Robert Markle, Gerald McAdam, Gordon Rayner, Bill Smith et Michael Snow.

  • Artists’ Workshop (Toronto)

    The Artists’ Workshop était situé dans une remise près des rues Sherbourne et Bloor. L’école a d’abord été présidée par Barbara Wells, puis par John Sime qui l’a incorporée aux Three Schools of Art.

  • Arts and Crafts

    Précurseur du design moderne, ce mouvement d’arts décoratifs se développe en Angleterre au milieu du dix-neuvième siècle, en réaction à ce que ses tenants considèrent comme les effets déshumanisants de l’industrialisation. Sous l’impulsion de William Morris, le mouvement Arts and Crafts valorise le savoir-faire artisanal et la simplicité formelle, et intègre souvent des motifs naturels dans la conception d’objets ordinaires.

  • Arts and Crafts Society in Canada

    George Agnew Reid fonde la Arts and Crafts Society in Canada à Toronto en 1902. La société fait la promotion des principes issus des arts appliqués et du mouvement Arts and Crafts et comporte parmi ses membres des artistes, des artisans et des architectes. En 1904, la société tient son exposition inaugurale à Toronto et, en 1905, elle change de nom pour devenir la Canadian Society of Applied Art.

  • Arts and Letters Club de Toronto

    Fondé en 1908 pour promouvoir la culture, ce club de Toronto offre un espace où artistes, architectes, écrivains, musiciens et mécènes peuvent exercer et présenter leur art ainsi que discuter dans une atmosphère conviviale. Les membres du Groupe des Sept s’y rencontrent fréquemment pour se détendre, exposer et faire connaître leur travail.

  • Arts Club of Montreal

    Fondé en 1912 par des peintres, des sculpteurs, des architectes et des écrivains établis et appartenant à la haute société, le Arts Club of Montreal s’inspire du modèle des gentlemen’s clubs londoniens du dix-neuvième siècle. Parmi ses membres les plus éminents, signalons l’architecte William Maxwell Sutherland (fondateur et premier président), le respecté professeur d’art William Brymner, de même que Maurice Cullen, A. Y. Jackson, Henri Hébert, Alfred Laliberté et James Wilson Morrice. En 1996, l’adhésion est ouverte aux femmes, alors que le club devient une association professionnelle représentant une vaste gamme d’artistes.

  • arts textiles

    Également connus sous le nom d’arts de la fibre, les arts textiles englobent une vaste gamme d’activités artistiques qui exploitent la fibre naturelle (par exemple, le coton, la laine, le lin ou la soie) ou la fibre synthétique (par exemple, le polyester ou le nylon) comme moyen d’expression principal. Le tissage, le tricot, la broderie, le crochet et la confection de courtepointes font partie des pratiques relevant des arts textiles.

  • ascétisme

    Pratique d’abnégation de soi, souvent accompagnée d’un retrait du monde, et qui tend généralement vers un idéal spirituel. À travers l’histoire, l’ascétisme a fait partie intégrante de nombreuses traditions religieuses. En philosophie, il est associé à diverses pratiques axées sur la discipline, depuis celle des sophistes de la Grèce antique jusqu’aux prescriptions morales d’Emmanuel Kant – le terme est tiré du grec askeo, ou entraînement. Les pratiques ascétiques comprennent notamment le jeûne, le célibat, la restriction des déplacements et des contacts sociaux, le renoncement aux conforts physiques et psychologiques, etc.

  • Ashevak, Arnaqu (Kinngait, 1956-2009)

    Renommé avant tout pour ses sculptures, Arnaqu Ashevak est aussi graveur et graphiste. Il est le fils adoptif de la célèbre artiste inuite de première génération Kenojuak Ashevak et du graveur et sculpteur Johniebo Ashevak.

  • Ashevak, Kenojuak (Ikirasak/Kinngait, 1927-2013)

    Née au sud de l’île de Baffin, cette artiste graphique est une ambassadrice de l’art inuit au Canada et à l’étranger à partir des années 1960. Beaucoup de ses œuvres sont des commandes pour des organismes fédéraux et des établissements publics, notamment le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, Postes Canada et VIA Rail. Ses représentations saisissantes d’animaux et d’êtres humains sont parmi les plus largement reconnues de l’histoire de l’art canadien.

  • Ashoona, Goota (Kinngait, née en 1967)

    Appartenant à la troisième génération d’une famille d’artistes de Cape Dorset, Goota Ashoona est une sculptrice traditionnelle inuite qui crée des sculptures en fanons de baleine et en pierre. En 2008, son atelier familial présente l’exposition The Gift from Haïda Gwaii (Le cadeau de Haïda Gwaii), qui comprend une œuvre collaborative de six pieds de long, sculptée à partir d’une même côte de baleine.

  • Ashoona, Kuiga (Kiugak) (Kinngait, 1933-2014)

    Maître sculpteur traditionnel inuit, Kuiga Ashoona est fait membre de l’Ordre du Canada en 2000. Il compte parmi les plus importants artistes contemporains du Nord. Appartenant à la deuxième génération d’une famille d’artistes inuits, Kuiga est un des fils de Pitseolak Ashoona. Sa carrière, qui s’échelonne sur plusieurs décennies, a fait l’objet d’une exposition rétrospective au Musée des beaux-arts de Winnipeg en 2010.

  • Ashoona, Mayoreak (Ashoona, Mayureak) (Saturituk/Kinngait, née en 1946)

    Artiste et maître sculptrice dont la mère, Sheouak Parr, était une des pionnières de l’art inuit. Après la mort de son mari, le sculpteur Qaqaq Ashoona, Mayoreak quitte le campement familial du sud de l’île de Baffin pour s’établir à Cape Dorset. Son travail a été exposé partout au Canada, de même qu’en Allemagne et au Japon.

  • Ashoona, Napachie (Kinngait, né en 1974)

    Sculpteur de Frobisher Bay, île de Baffin, Napachie Ashoona est le fils des artistes Sorosilutu et Kiugak Ashoona. Ses œuvres figuratives, qui sont sculptées dans la serpentine, une pierre indigène de l’île de Baffin, explorent le mouvement et des thèmes traditionnels tels que la chasse, la danse du tambour et les liens familiaux

  • Ashoona, Ohito (Kinngait, né en 1952)

    Éminent sculpteur et chasseur expert de Cape Dorset, Ohito Ashoona est le fils des artistes Mayureak et Qaqaq Ashoona. Son apprentissage de l’art débute à l’âge de douze ans; en 2002, il se mérite le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones pour ses réalisations dans le domaine des arts visuels.

  • Ashoona, Pitseolak (Tujakjuak/Kinngait, v.1904-1983)

    Personnage important de l’histoire de l’art de Cape Dorset, Pitseolak Ashoona réalise plus de huit mille dessins au cours de ses vingt-cinq années de carrière. Ses estampes, souvent autobiographiques, sont très populaires. Chaque année, depuis 1960, l’une de ses compositions est présentée dans la collection annuelle d’estampes de Cape Dorset. Bon nombre de ses dix-sept enfants sont devenus des artistes à part entière. (Voir Pitseolak Ashoona : sa vie et son œuvre, par Christine Lalonde.)

  • Ashoona, Qaqaq (Ikirasak/Kinngait, 1928-1996)

    Chasseur et piégeur né à Ikirasak, un campement situé dans le sud de l’île de Baffin, qui débute sa carrière de sculpteur dans la mi-vingtaine. Qaqaq Ashoona est un des fils de Pitseolak Ashoona. Il sculpte ses figures humaines et animales en employant uniquement des outils à main, travaillant notamment le marbre blanc de provenance locale. Il épouse l’artiste Mayoreak Ashoona.

  • Ashoona, Shuvinai (Kinngait, née en 1961)

    Issue de la troisième génération d’une famille d’artistes de Cape Dorset, Shuvinai Ashoona réalise des œuvres originales et inhabituelles qui sont prisées des collectionneurs et fréquemment exposées. Son travail comprend des dessins aux couleurs intenses et aux motifs complexes, qu’elle réalise au crayon, de même que d’audacieuses gravures sur pierre et des dessins monochromes à l’encre représentant des formes simples et isolées. (Voir Shuvinai Ashoona : sa vie et son œuvre, par Nancy G. Campbell.)

  • Ashoona, Sorosilutu (Kinngait, née en 1941)

    Importante artiste de Cape Dorset qui, alors qu’elle est une jeune femme, reçoit les encouragements de sa belle-mère, Pitseolak Ashoona. Très tôt, Sorosilutu Ashoona est captivée par les couleurs pouvant être produites par le biais des techniques de gravure. Ses lithographies, ses gravures sur pierre et ses dessins au pochoir font souvent référence aux histoires inuites de son enfance.

  • Ashton, Dore (Américaine, 1928-2017)

    Renommée pour ses travaux sur l’expressionnisme abstrait, Dore Ashton est une critique et une historienne de l’art ayant pour champ d’intérêt les artistes modernistes new-yorkais de l’après Seconde Guerre mondiale. À ses débuts comme critique pour le New York Times, elle défend ardemment les peintres expressionnistes abstraits de la ville, une prise de position qui entraîne son départ du journal en 1960. Comme historienne de l’art, elle publie des monographies sur les artistes Mark Rothko et Philip Guston ainsi que sur l’expressionnisme abstrait à New York, qui reconnaissent dans ce style une école et un mouvement représentatifs d’un profond changement générationnel au sein de l’histoire de l’art.

  • assemblage

    Un assemblage, un collage ou un bricolage est une œuvre d’art tridimensionnelle réalisée à partir d’objets trouvés. Le terme « assemblage », utilisé la première fois dans les années 1950 par l’artiste français Jean Dubuffet pour désigner ses collages d’ailes de papillons, est popularisé aux États-Unis pour décrire l’œuvre des artistes américains Robert Rauschenberg et Jim Dine.

  • Association des artistes non-figuratifs de Montréal

    Une coalition informelle d’artistes abstraits issue de la Galerie L’Actuelle de Guido Molinari en 1956. L’association a été active jusqu’en 1961 et comptait plusieurs peintres parmi les Automatistes et les Plasticiens de Montréal. Fernand Leduc fut le premier président de l’association.

  • Aster, Howard (Canadien, né en 1943)

    Écrivain, professeur et éditeur de livres, Howard Aster est, avec Mike Walsh, l’un des fondateurs de Mosaic Press, une maison d’édition qui publie des documentaires, des œuvres de fiction et de la poésie d’auteurs canadiens. De 1970 à 2000, il occupe un poste au Département de sciences politiques de l’Université McMaster à Hamilton en Ontario.

  • Ateliers d’art sacré

    Fondés en 1919 par Maurice Denis et Georges Desvallières, les Ateliers forment des artistes à la réalisation de décors religieux pour les églises — en particulier celles détruites pendant la Première Guerre mondiale. Cette initiative parisienne contribue à renouveler l’intérêt pour l’art chrétien en France.

  • Ateliers Kinngait

    Depuis 2006 environ, la section d’art et d’artisanat de la West Baffin Eskimo Co-operative de Cape Dorset (Kinngait) au Nunavut est aussi désignée sous le nom d’Ateliers Kinngait. Les membres de la coopérative viennent y faire de la sculpture, du dessin et de l’estampe.

  • Atget, Eugène (France, 1857-1927)

    Atget est un photographe reconnu pour ses images de Paris à l’aube de l’ère moderne. Ses clichés des rues, de l’architecture et des grands monuments de la ville lumière ont influencé les surréalistes et autres artistes de l’avant-garde, qui se sont intéressés au potentiel créatif de ses œuvres documentaires.

  • Atkins, Caven (Canada, 1907-2000)

    Né à London, Ontario, Caven Atkins grandit dans les Prairies. Peintre, lithographe et graphiste, il étudie auprès de LeMoine FitzGerald à Winnipeg et emprunte à l’expressionnisme allemand. Il travaille entre autres comme graphiste avec Bertram Brooker et Charles Comfort. De 1943 à 1945, il est président de la Société canadienne des peintres en aquarelle.

  • automatisme

    Terme physiologique initialement employé par les surréalistes pour nommer les procédés tels que l’association libre, ou encore l’écriture, le dessin et la peinture automatiques, qui permettent d’accéder au subconscient sans que la pensée contrôlée ou la planification ne fassent interférence. 

  • Automatistes

    Groupe d’artistes montréalais qui s’intéressent au surréalisme et à la technique surréaliste de l’automatisme. Formé autour de l’artiste, professeur et théoricien Paul-Émile Borduas, le groupe des Automatistes expose régulièrement entre 1946 et 1954, et fait de Montréal un haut lieu de l’art d’avant-garde au milieu du vingtième siècle. Marcel Barbeau, Marcelle Ferron, Fernand Leduc, Jean-Paul Mousseau, Jean Paul Riopelle et Françoise Sullivan comptent parmi ses membres.

  • autoportrait

    L’autoportrait est une forme de portrait dans lequel l’artiste est le sujet même de son œuvre. L’autoportrait donne un aperçu intime de l’identité de son créateur ou de sa créatrice, en même temps qu’il peut renseigner sur ses croyances et son processus créatif, en étant à la fois œuvre d’art et méthode d’autoréflexion.

  • avant-garde

    Au début du dix-neuvième siècle, le mot avant-garde entre dans le vocabulaire de l’art du philosophe socialiste Henri de Saint-Simon qui croit que les artistes ont un rôle à jouer dans la mise en place d’une nouvelle société. La signification du mot évolue avec le temps et fait dorénavant référence à des artistes en lien avec leur époque plutôt qu’à un groupe d’artistes en particulier travaillant à moment précis de l’histoire. Le terme évoque le radicalisme et le rejet du statu quo, et est souvent associé à des œuvres provocatrices et qui cherchent la confrontation.

  • Avedon, Richard (Américain, 1923-2004)

    L’un des portraitistes et photographes de mode les plus influents du vingtième siècle, Avedon travaille pour de grands magazines, notamment Harper’s Bazaar et Vogue, réalisant les nombreuses photographies emblématiques qui font sa carrière. Son livre In the American West, un recueil de portraits photographiques de cowboys, de mineurs et autres habitants de l’Ouest américain, a été acclamé par la critique.

  • Aveline, Claude (Français, 1901-1992)

    Né à Partis de parents juifs russes ayant fui la persécution dans leur pays d’origine, Claude Aveline est le pseudonyme d’Evgen ou Eugène Avtsine. Il adopte le nom à la fin de son adolescence et publie sous celui-ci pendant toute sa vie, sauf à un moment de l’occupation allemande de la France pendant la Seconde Guerre mondiale alors qu’il utilise le nom de plume Minervois. Auteur prolifique et membre actif de la Résistance française pendant la guerre, Aveline a écrit de la poésie, des romans, des mémoires et des essais. Désigné comme étant influent par Albert Camus, Aveline est une figure importante de la culture littéraire à Paris au vingtième siècle. 

  • Averns, Dick (Canadien, né en 1964)

    Artiste pluridisciplinaire établi à Calgary, Averns pratique la sculpture, l’installation, la performance et la photographie. Il a enseigné à l’Université de Calgary, a œuvré dans l’administration des arts et a été commissaire d’expositions pour la Galerie des fondateurs des Musées militaires de Calgary. Averns a voyagé au Moyen-Orient en tant que participant du Programme d’arts des Forces canadiennes en 2009.

  • Awashish, Eruoma (Atikamekw, née en 1980)

    Artiste peintre et de l’installation, Eruoma Awashish est reconnue pour ses œuvres qui décolonisent la spiritualité autochtone en se réappropriant les symboles catholiques et en les mêlant aux traditions artistiques atikamekw. Son travail explore sa double identité atikamekw et québécoise, abordant les thèmes de l’hybridation, de la transformation et du deuil comme catalyseurs d’un renouveau personnel et culturel.

  • Aycock, Alice (États-Unis, née en 1946)

    Artiste née en Pennsylvanie, Aycock s’impose comme l’une des premières à embrasser le land art. Basée en grande partie à New York, Aycock est surtout connue pour ses installations publiques à grande échelle, dans lesquelles se déploient des formes géométriques et d’autres se chevauchant. Elle utilise des matériaux organiques et industriels pour explorer des idées métaphysiques, des concepts cybernétiques et des avancées technologiques.

  • Ayearst, Sheila (Canada, née en 1951)

    Artiste torontoise qui exprime dans ses tableaux – souvent tirés de photographies – ses préoccupations au sujet des différentes versions du réel et des aspects parfois effrayants des espaces « normaux ». Depuis 1977, Ayearst a présenté son travail dans des expositions individuelles et collectives en Ontario, au Québec et à l’étranger.

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