Dans son dessin pour la pièce de dix cents (à gauche), Colville capte magnifiquement le corps épuré du maquereau aux lignes verticales. En parlant de son choix de sujet, l’artiste explique : « Comme c’est la plus petite pièce, elle exige une image simple et sans équivoque. J’ai utilisé le maquereau, l’un de nos plus beaux poissons et des mieux profilés, abondant à la fois sur la côte ouest et sur la côte est de notre pays. Ce poisson possède également des connotations religieuses; je le vois comme un symbole de pérennité. » Comme le démontre la pièce de dix cents (à droite), le processus de frappe a préservé la majorité des détails du dessin de Colville. Une fois que ses dessins pour les six pièces de monnaie commémoratives ont été finalisés, Colville en a tiré des sculptures en bas-relief (en argile ou en une sorte de plasticine) qui allaient ensuite être utilisées pour créer les matrices à partir desquelles les pièces allaient éventuellement être frappées. Pour cette étape du projet, son expérience préalable comme professeur de sculpture à l’Université Mount Allison de 1946 à 1963 lui a été extrêmement utile.
Une mesure de la nature : la monnaie du centenaire d’Alex Colville
-
Alex Colville, Dessin pour pièce de dix cents, 1965
Peinture blanche, encre et crayon sur carte brune, 30,4 x 22,8 cm, Succession d’Alex Colville.
Pièce du centenaire, Alex Colville, 10 cents, Canada, 1967
Argent et cuivre. ID 1967.0040.00013 © Collection nationale de monnaie, Musée de la Banque du Canada.