L’artiste montréalaise sino-canadienne Karen Tam (née en 1977) se penche sur l’histoire de la diaspora chinoise dans Autumn Tigers (Tigres d’automne) et s’interroge sur la manière de rendre visibles des histoires, des espaces et des communautés qui ont en grande partie disparu au fil du temps. Les œuvres de cette exposition virtuelle, établie sur l’exposition du même nom tenue à la Campbell River Art Gallery en Colombie-Britannique, met en lumière le courage et le leadership des Canadiens et Canadiennes d’origine chinoise qui ont réussi à prospérer malgré le racisme, la violence et la discrimination systémiques; ces œuvres rendent également hommage aux différents quartiers chinois du Canada. Cette exposition réunit les œuvres de Tam et celles de Kristina Cranston et du maître sculpteur tlingit Tommy Joseph (né en 1964), en plus d’œuvres historiques ayant servi d’inspiration à ces artistes. L’exposition célèbre la longue histoire des communautés sino-canadiennes au Canada et reconnaît la force et la résilience qu’elles ont dû cultiver pour lutter contre le racisme exprimé envers les Asiatiques, hier et aujourd’hui.
Cliquer ici pour lire l’essai qui accompagne cette exposition virtuelle.
L’œuvre de Karen Tam est présentée dans plusieurs collections à travers le pays, entre autres, au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée d’art contemporain de Montréal et au Prêt d’œuvres d’art du Musée national des beaux-arts du Québec. En 2017, Tam a été finaliste du Prix Louis-Comtois et, en 2016, du Prix en art actuel du Musée national des beaux-arts de Québec. Elle a également été sélectionnée sur la liste longue du Prix Sobey pour les arts en 2010 et 2016.
L’exposition Autumn Tigers (Tigres d’automne) a pu être réalisée grâce à un partenariat avec la Campbell River Art Gallery, située sur les territoires non cédés et traditionnels du peuple parlant Ligwiłda’xw, et est organisée par Jenelle Pasiechnik, qui y est conservatrice de l’art contemporain. L’approche curatoriale dialogique développée par Pasiechnik vise à amplifier les voix des artistes dont les positions sont traditionnellement sous-représentées dans le monde de l’art contemporain. Elle s’engage à développer de nouvelles compréhensions de l’histoire, à combattre l’effacement et à créer des ouvertures pour aborder les sujets difficiles. Pasiechnik est titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art et en études visuelles de l’Université de Victoria; elle a occupé des postes de conservatrice à la Art Gallery of Greater Victoria, à l’Open Space Arts Society et à la Legacy Art Gallery de l’Université de Victoria.