Quand Paraskeva Clark (1898-1986) arrive à Toronto en 1931, la scène artistique locale est alors mûre pour un changement. Le langage dominant des vastes paysages, fondé sur une idéologie nationaliste, ne saurait exprimer l’agitation sociale et politique qui inaugure une période de vingt ans. Les penchants socialistes de Clark en font une porte-parole passionnée d’un art socialement engagé. Sa vie et son art sont un bilan des difficultés, des frustrations et des succès d’une femme née en Russie et transplantée dans une ville dominée par la culture britannique. Pour en savoir plus sur Paraskeva Clark, lisez Parskeva Clark : sa vie et son œuvre par Christine Boyanoski.
Dre Christine Boyanoski, commissaire et historienne d’art, a écrit abondamment sur l’art canadien. S’intéressant depuis longtemps à la dimension interculturelle des pratiques artistiques, elle a publié des études de l’art canadien dans le contexte nord-américain. La thématique de l’art et de l’exil, comme dans l’œuvre de Paraskeva Clark, représente un aspect important de ses recherches.