L’étang enracine plus profondément encore l’art de FitzGerald dans la pratique d’un modernisme canadien abouti : la regarder, c’est comme observer à travers le zoom d’une caméra. Le champ de vision du spectateur est limité à une petite étendue d’eau, au reflet du ciel et à quelques graminées qui se balancent doucement. La géométrie des roseaux est accentuée par leur réflexion dans le miroir de l’eau, ce qui rend la perception de la surface difficile. Sans précédent dans l’œuvre de FitzGerald, L’étang est pratiquement sans objet, se concentrant plutôt sur le motif abstrait.
Lionel LeMoine FitzGerald : Une vue idéale de l’Ouest
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Lionel LeMoine FitzGerald, The Pool (L’étang), 1934
Huile sur toile, montée sur Masonite, 36,2 x 43,7 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa