Vincent représente ici l’incendie survenu le 10 juin 1862 à la papeterie Smith, installée sur la rivière Kabir Kouba, qui s’est propagé à l’église Notre-Dame-de-Lorette. Grâce à l’initiative de l’abbé Prosper Vincent (neveu de l’artiste, qui passait ses vacances au village) et des citoyens, la majorité des objets pieux et du mobilier a été sauvée. L’œuvre de Vincent est dépourvue d’accentuation pathétique; le peintre n’a pas seulement documenté un événement historique, il a aussi créé une image composite représentant des conditions de précarité et une perte irrémédiable.
L’héritage autochtone de Zacharie Vincent
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Zacharie Vincent, Incendie du moulin à papier de Lorette, v.1862
Huile sur carton, 44,4 x 59,4 cm, Musée de la civilisation, Québec