« L’inspiration m’est venue de la peinture Grey (Gris) d’Emily Carr, qui était exposée juste à côté de paysages à l’encre de l’artiste de Hong Kong Lui Shou Kwan, en 2017, au Musée des beaux-arts de Vancouver, dans le cadre de l’exposition intitulée 空/EMPTINESS (VACUITÉ). Cela m’a rappelé Lee Nam, un peintre canadien d’origine chinoise de Victoria, qui était aussi un ami de Carr qu’il inspirait et, pourtant, il n’est connu que par les journaux intimes de cette dernière, car aucunes de ses œuvres n’ont été retrouvées. L’effacement des artistes racisé·es au Canada a inspiré mon œuvre; de même que la façon dont Carr, par son travail, a su élever ces artistes sous-représenté·es m’a fait me demander : qui a le droit d’être Canadien·ne? Ma peinture montre un des pavillons du jardin chinois classique du Dr Sun Yat-Sen à Vancouver, entouré d’un paysage naturel à la manière de Carr. Ma mère adore ce jardin et, tout comme ce pavillon, elle ne vient pas de ce pays, mais elle est tout de même Canadienne. Ceci est un témoignage sur l’importance de la représentation de toute la population dans l’art canadien. »
—Natalie Lait (12e année, Earl Marriott Secondary School, Surrey, Colombie-Britannique)
La tant appréciée peintre canadienne Emily Carr (1871-1945) a transmis un amour et un respect profonds pour le monde naturel à travers ses paysages modernistes uniques, qui célèbrent la majesté de la nature et intègrent souvent une variété d’influences culturelles.