Morrisseau fait un certain nombre d’autoportraits au cours de sa carrière et L’artiste dévoré par des démons, qui compte parmi les premiers, est un excellent exemple de cet aspect de son travail. Il semble ligoté par les serpents, ce qui révélerait son insécurité en tant qu’artiste contemporain émergent. Bien que les serpents renvoient à des récits traditionnels, il est possible que l’artiste leur confère un sens qui correspond à sa situation du moment. À mesure qu’il innove et négocie les virages et obstacles de la politique culturelle canadienne, Morrisseau est clairement incertain de ce qui l’attend et c’est ce sentiment de vulnérabilité qu’il exprime ici.
La vision spirituelle de Norval Morrisseau
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Norval Morrisseau, Self-Portrait Devoured by Demons (L’artiste dévoré par des démons), 1964
Acrylique sur papier, 209,2 x 78,7 cm, Musée des beaux-arts de l’Ontario, Toronto