C’est dans Épanouissement, peint au début du séjour de Borduas à Paris, que l’appartenance de Borduas à l’« American-type painting », pour citer les mots du critique Clement Greenberg, est la plus nettement exprimée. À Paris, Borduas se sent de plus en plus « Américain », ou au moins, issu de l’Amérique, et de moins en moins « Français ». Le tableau témoigne de l’impact de la peinture new-yorkaise sur Borduas et le détache définitivement de l’automatisme des années 1940. Cette fois, son aventure picturale emprunte un nouveau tournant.
La révolution abstraite de Paul-Émile Borduas
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Paul-Émile Borduas, Épanouissement, 1956
Huile sur toile, 129,9 x 195 cm, Musée d’art contemporain de Montréal