Borduas décrit Abstraction verte en 1956 comme son « premier tableau entièrement non préconçu » et « l’un des signes avant-coureurs de la tempête automatiste qui monte déjà à l’horizon ». À ses yeux, le tableau n’est pas préconçu; il n’est pas le résultat d’une action planifiée d’avance, ayant en vue un résultat à obtenir ou une fin à atteindre. Même sa signification inconsciente lui échappe. Ce n’est que le tableau fini qui peut faire l’objet d’une interprétation parfois signifiée dans le titre (bien que ce ne soit pas le cas ici) ou dans les échanges à son propos.
La révolution abstraite de Paul-Émile Borduas
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Paul-Émile Borduas, Abstraction verte, 1941
Huile sur toile, 26 x 36 cm, Musée des beaux-arts de Montréal