L’exceptionnel portrait que Pitseolak réalise de son mari, Ashoona, vient contredire une conception erronée et pourtant très répandue dans les années 1950 et 1960, voulant que les artistes inuits ne se représentent pas ni ne représentent d’autres personnes dans leurs œuvres. Pitseolak saisit le caractère espiègle d’Ashoona, qui se touche le nez avec la langue, autant que son apparence physique. L’image communique les sentiments de Pitseolak à l’égard de son mari, qui décède durant la première moitié des années 1940, soit bien avant qu’elle ne devienne artiste. Dans le dessin, l’artiste trouve le moyen de revivre le passé et, surtout, de se remémorer un être cher.
Histoire partagée : les dessins de Pitseolak Ashoona
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Pitseolak Ashoona, Portrait d’Ashoona, v.1970
Crayon-feutre de couleur sur papier vélin, 27,6 x 20,5 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa