Une année d’AZT est un coup de projecteur sur la vie avec le VIH. Homologué en 1987, l’AZT, ou azidothymidine, est le premier médicament mis au point aux États-Unis pour traiter les personnes atteintes du VIH et retarder l’apparition du sida. Produisant d’énormes effets secondaires, l’AZT est particulièrement toxique. Les doses initiales sont très élevées, et l’horaire des prises est très rigoureux. AA Bronson insiste sur le sens particulier que prend cette œuvre pour le groupe, étant donné le diagnostic qui frappe Felix Partz et Jorge Zontal en 1989 et en 1990 : « Notre vie était envahie par les pilules; l’appartement était envahi par les pilules […] tout comme notre travail. » Pour l’installation Une année d’AZT, le groupe crée des gélules en plastique qui représentent l’AZT. Elle comporte 1825 de ces gélules, soit précisément le dosage annuel que Partz doit absorber.
Une année d’AZT s’inscrit dans le pan de l’œuvre de General Idea axé sur le sida. Elle est généralement exposée en compagnie d’une autre installation intitulée Une journée d’AZT, 1991, composée de cinq grosses gélules correspondant à la posologie quotidienne. Les gélules en fibre de verre d’Une journée d’AZT sont monumentales. Par leur taille un peu supérieure à celle du corps, chacune évoque un cercueil.