« La peinture The Bather (Femme au bord de la mer) de Prudence Heward a souvent été critiquée pour la représentation du corps de la femme. Pour ma part, j’ai remarqué que le corps, bien que dépeint avec « des traits grossiers », ressemblait à celui d’Aphrodite. Mon interprétation est purement ironique : la déesse de la beauté, dans une position vulnérable et repliée sur elle-même, semble complexée par son propre corps. Pourquoi chercher à altérer l’apparence de l’emblème de la beauté? Je voulais dénoncer dans cette œuvre la façon dont les corps, en particulier ceux des femmes, sont devenus « accessoires » de mode, fluctuant sans cesse. Le standard de beauté est un jeu où certaines caractéristiques sont choisies pour être mises en avant, un jeu que seuls les compagnies et les réseaux sociaux jouent pour se faire des profits en exploitant les insécurités des autres. »
—Phung Duc Anne (10e année, Collège Jean-de-Brébeuf, Montréal, Québec)
Dépeignant son sujet féminin avec une honnêteté sans fard, The Bather (Femme au bord de la mer), 1930, est le tableau le plus controversé dans la carrière de Prudence Heward (1896-1947) et un jalon marquant dans l’histoire de l’art canadien.