Ce paysage urbain compte parmi les dernières œuvres créées par Bannister avant son décès en 1901. Il est exemplaire de l’incursion de l’artiste dans l’impressionnisme et de l’éclaircissement de sa palette dans les années 1890. La scène tient en une rue dont le côté gauche est bordé d’immeubles colorés alors que le côté droit est rempli d’arbres affichant les couleurs de l’automne. Les roses, jaunes et orangés dominent la composition et créent une atmosphère chaleureuse et invitante tandis que les coups de pinceau libres évoquent un monde en mouvement. Les œuvres impressionnistes de Bannister s’écartent considérablement des paysages pastoraux discrets qui constituent une bonne part de sa production. Ce virage peut sembler d’autant plus surprenant que, dans les années 1880, le peintre aborde son aversion pour l’impressionnisme avec son collègue artiste de Providence Charles Walter Stetson (1858-1911). Cependant, toujours réceptif à l’atmosphère d’un lieu, Bannister peut avoir conclu que la manière impressionniste était la plus appropriée pour rendre l’esprit du paysage urbain de Boston.
Artiste et abolitionniste
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Edward Mitchell Bannister, Boston Street Scene [Boston Common] (Scène d’une rue de Boston [Boston Common]), 1898-1899
Huile sur panneau, 20,3 x 13,9 cm, collection du Walters Art Museum, Baltimore, achat du musée grâce aux fonds du Eddie et Sylvia Brown Challenge Grant et aux fonds de contrepartie pour l’acquisition d’art afro-américain, 2002 (37.2766).