Cette image est l’une des plus reconnaissables de l’art canadien. Les dualités et oppositions de la nature et de la machine, de l’ordre et du chaos, du monde éveillé et du monde des cauchemars sont toutes suggérées. Le moment représenté est figé alors que la tension est à son paroxysme, confrontant un être vivant avec le poids mécanisé du progrès – ce qui constitue une sombre perspective pour Colville, marqué par son service militaire. Désespéré ou non, le peintre oppose dans cette œuvre la volonté de l’individu à la fatalité collective, historique et mécanique.
Alex Colville : l’ordre du quotidien
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Alex Colville, Horse and Train (Cheval et train), 1954
Tempera à la caséine sur panneau dur, 41,2 x 54,2 cm, Art Gallery of Hamilton