« Dans The Scream (Le cri), 2017, de Kent Monkman, les horreurs des pensionnats autochtones sont mises en évidence lorsque des enfants sont agressivement arraché·es à leur famille. En tant qu’artiste métisse, cela me pousse à réfléchir au génocide culturel des peuples autochtones par le biais de mon art. Les pensionnats étaient des écoles parrainées par le gouvernement et dirigées par des églises afin d’assimiler les enfants autochtones en les dépouillant de leur culture, de leur langue et de leur identité. Dans mon tableau de gauche intitulé Ammaakulutché (qui signifie « réconciliation » en langue crow), j’ai peint Lakisha Flores (une mannequin crow) portant la tenue de cérémonie qu’on lui a composée et offerte. Cette tenue peut être considérée comme un symbole de la résilience de la culture et de l’histoire autochtones face aux horreurs du colonialisme et comme un symbole de la reconquête de la tradition. Ces horreurs sont représentées à droite par ma peinture Ihkulusshíia (qui signifie « effacement » en langue Crow) d’une jeune fille dans un pensionnat. »
–Amelia Picard (11ᵉ année, École secondaire publique De La Salle, Ottawa, Ontario)
The Scream (Le cri), 2017, a été incluse dans l’exposition historique de Kent Monkman (né en 1965), Shame and Prejudice: A Story of Resilience (Honte et préjugés : une histoire de résilience), présentée au musée d’art de l’Université de Toronto. Dédiée à sa grand-mère paternelle, l’exposition mettait en lumière les mauvais traitements infligés par le Canada aux peuples autochtones. La photo de référence est Ammaakulutché par Chris Douglas.