Campement au bas des montagnes s.d.
Le médium de l’encre (lavis) permet à l’artiste de rendre des contrastes prononcés et un traitement subtil des modelés et des ombres. Le traitement de l’espace, des tipis et des personnages est schématisé, à la manière des gravures et des illustrations diffusées, à l’époque, dans les revues illustrées. Le paysage montagneux, aride et escarpé rappelle la description des terres de Rocmont, situées au nord du village de la Jeune-Lorette.
Campement au bas des montagnes s’inscrit dans la série d’une dizaine d’œuvres de paysage de Zacharie Vincent réunies au musée du Château Ramezay à Montréal. Considérées dans leur ensemble, elles semblent composer une suite narrative, mythique ou légendaire, de l’historicité huronne-wendate, ou encore une historicité fixée dans la période précoloniale. Ces scènes ont sans doute contribué à contenter un public friand d’exotisme, à attirer son regard, dans le but de le réorienter vers les scènes plus critiques.