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Après-midi d’été, les Prairies 1921

Lionel LeMoine FitzGerald, Après-midi d’été, les Prairies, 1921

Lionel LeMoine FitzGerald, Summer Afternoon, The Prairie (Après-midi d’été, les Prairies), 1921
Huile sur toile, 107,2 x 89,5 cm
Winnipeg Art Gallery

Enfant, et plus tard en tant qu’artiste, FitzGerald est captivé par la lumière pénétrante de la prairie et par les phénomènes naturels qui surviennent avec les changements de saisons. « La prairie comporte de nombreux aspects à considérer, la lumière intense et le sentiment de grand espace sont des caractéristiques dominantes et représentent des difficultés importantes pour l’artiste des Prairies. » Après-midi d’été, les Prairies est la première œuvre importante de FitzGerald à s’attaquer à la démesure du ciel et à la vaste étendue de l’horizon, caractéristiques du paysage des Prairies.

 

Art Canada Institute, Lionel LeMoine FitzGerald,
Lionel LeMoine FitzGerald, Study for Summer Afternoon, The Prairie (Étude pour Après-midi d’été, les Prairies), 1921, graphite sur papier, 21,3 x 27,7 cm, Winnipeg Art Gallery.

Bien que les impressionnistes français soient célèbres pour peindre en plein air, FitzGerald fait plutôt un croquis préliminaire détaillé à l’extérieur, puis travaille rapidement sur sa grande toile à l’intérieur, de mémoire. La marque impressionniste d’Après-midi d’été, les Prairies vient de la juxtaposition hautement décorative de couleurs prismatiques, par petites touches brisées, évoquant le miroitement créé par la chaleur d’une journée d’été. Fitzgerald renonce à la couleur locale et utilise plutôt des contrastes complémentaires de bleu/orange et de jaune/violet pour représenter la lumière et l’ombre. Le travail du paysage au pinceau crée une surface texturée et pâteuse, qui cède la place à la prépondérance du ciel dans lequel des coups de pinceau plus largement espacés forment les volutes de cumulus en arrière-plan. Alors qu’à l’horizon une régression des éléments du paysage est suggérée, l’attention du spectateur est ramenée à la surface de la toile par la richesse du travail pictural.

 

La peinture de FitzGerald n’est pas une représentation de la nature intacte de la prairie, mais plutôt de la nature altérée par la présence de l’homme. Au premier plan, le pont qui enjambe le caniveau indique que la terre a été cultivée, et la maison avec le toit rouge à droite confirme que la prairie est un endroit favorable à l’habitation. En illustrant la prairie comme étant une Arcadie, FitzGerald contribue à renforcer l’idée que l’Ouest canadien est un endroit magnifique et accueillant. Chez lui, le paysage n’est pas seulement un lieu qui comporte des avantages économiques, c’en est aussi un dominé par la glorieuse majesté des vastes espaces et par un sens de liberté.

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