Jaune orangé C 1982
Dans Jaune orangé C, des bandes verticales de violet, de vert et de bleu flottent sur un fond jaune orangé brillant moucheté de paillettes de la même couleur. En 1981, Gershon Iskowitz commence à créer des peintures avec des couleurs vives d’un bout à l’autre, plutôt que de marier couleurs vives et claires comme il l’a fait dans de précédentes œuvres. Il met l’accent sur les bandes de couleur comme celles qui sont apparues pour la première fois dans les œuvres de Parry Sound au milieu des années 1960 — par exemple, Parry Sound Variation XIV (Parry Sound, variation XIV), 1965 —, puis dans le triptyque Uplands (Hauteurs), 1969-1970. Bel exemple du retour d’Iskowitz à ces compositions antérieures, Jaune orangé C partage également la même perturbation diptyque centrale que Summer G (Été G), 1978. La peinture de 1982 est cependant moins disjonctive en raison de l’harmonie des couleurs entre les mouchetures et les bandes, et de la répartition équilibrée des bandes elles-mêmes sur les deux toiles.
Comme dans les œuvres précédentes, ces bandes peuvent flotter sur le sol jaune orangé ou apparaître à travers le sol (comme les « feuilles » de Autumn Landscape #2 (Paysage d’automne #2), 1967). Elles n’ont pas de direction déterminée (comme les formes rouges de Été G), vers le haut, vers le bas ou en travers, et aucune d’elles ne se termine au bord inférieur du tableau — deux se terminent au bord supérieur, une au bord extrême droit, et deux « se heurtent » dans la ligne du centre. Les spectateurs peuvent imaginer qu’ils regardent vers le haut ou vers le bas à travers les nuages, bien que l’ensemble de la composition soit une abstraction plutôt qu’une référence à la nature observée.