Freeman Schermerhorn Clench v. 1834-1836

Paul Kane, Freeman Schermerhorn Clench, v. 1834-1836

Paul Kane, Freeman Schermerhorn Clench, v. 1834-1836

Huile sur toile, 71 x 56 cm

Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

Art Canada Institute, Paul Kane, Eliza Clarke Cory Clench, c. 1834–36
Paul Kane, Eliza Clarke Cory Clench, v. 1834-1836, huile sur toile, 71,5 x 56,3 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa.

Ce tableau représentant Freeman Clench est réalisé conjointement à un autre portrait, celui d’Eliza Clench, l’épouse de Freeman. Conçues pour être exposées l’une à côté de l’autre, ces œuvres reflètent les efforts initiaux de Kane visant à gagner sa vie comme artiste. Elles remontent à son séjour d’une durée de deux ans à Cobourg, en Ontario, où il profite de ses contacts dans la société locale pour développer ses talents de portraitiste. Kane fait probablement la connaissance du couple dans le cadre de son travail pour l’entreprise de confection de meubles de Freeman Clench, ou grâce à ses contacts avec Wilson S. Conger, l’ancien employeur de Kane à Toronto, qui déménage à Cobourg en 1829, où il devient un citoyen important en vertu des fonctions qu’il exerce dans l’administration municipale.

 

Ces peintures représentent M. et Mme Clench vêtus selon la dernière mode de l’époque, le collier à médaillon et les boucles d’oreilles en or d’Eliza suggérant clairement le statut privilégié de la famille. Les portraits mondains réalisés par Kane durant cette période reflètent sa compétence dans un style naïf et linéaire. Bien qu’il soit possible d’y discerner certaines caractéristiques de la personnalité des modèles, leurs cous allongés, qui sont rehaussés par la mode vestimentaire de l’époque, et la configuration très stylisée des coiffures et des vêtements semblent imiter un style de portrait alors très populaire. L’arrière-plan dépouillé, éclairé par un effet de halo, attire le regard vers le sujet du tableau, un procédé que Kane emploiera tout au long de sa carrière.

 

Bien que ces deux portraits ne portent pas la signature de l’artiste (ce qui est typique de Kane), ils lui sont attribués en vertu de l’analyse comparative de leurs pigments et des contenus de la boîte de peintures trouvée dans son atelier, et compte tenu de l’étroite relation que le peintre entretient avec la famille Clench. Transmis de génération en génération au sein de la famille, ces portraits sont acquis par le Musée des beaux-arts du Canada en 1990.

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