Papace ou perdris grise n.d.

Louis Nicolas, Papace ou perdris grise, n.d.

Louis Nicolas, Papace ou perdris grise, n.d.

Encre sur papier, 33,7 x 21,6 m;

Codex Canadensis, page 46

Gilcrease Museum, Tulsa, Oklahoma

Art Canada Institute, Louis Nicolas, A depiction of the ptarmigan in Conrad Gessner’s The History of Animals (Historiae Animalium)
Une représentation du lagopède dans Conrad Gessner, Historia animalium, 1555, vol. III, p. 65.
Art Canada Institute, Louis Nicolas, The Small Owl (La petite chouette), Codex Canadensis
Louis Nicolas, La petite chouetteCodex canadensis, page 51, s. d., encre et aquarelle sur papier, 33,7 x 21,6 cm, Gilcrease Museum, Tulsa, Oklahoma.

Cette illustration est une bonne démonstration de la manière dont Louis Nicolas utilisait des sources européennes pour représenter des espèces nord-américaines. La légende déclare que la « Papace ou perdris grise » est remarquable pour le bruit qu’elle fait en « battant des ailles sur un arbre pouri dans les Bois. on Lentend de pres d’une lieu Loing ». Cette description est assez précise pour renvoyer à la gélinotte huppée, Bobasa umbellus, un oiseau qu’on trouve partout au Canada, de l’Alaska jusqu’aux Appalaches.

 

Comme modèle pour cette magnifique créature, Nicolas a utilisé la représentation gravée du lagopède alpin telle qu’elle se trouve dans les Historiae animalium Liber III qui est de Avium natura, 1555, de Conrad Gessner (1516-1565). Non sans prendre, cependant, beaucoup de liberté avec son modèle, en s’en remettant à ses propres observations et en ajoutant plusieurs détails. Il ajouta ainsi des plumes sur la tête et autour de la gorge de l’oiseau, justifiant le qualificatif de « huppé » qu’on donne à cet oiseau. Une queue extraordinaire remplace celle, peu remarquable, de son modèle, et il a débarrassé les pattes du modèle de ses plumes.

 

Dans ce beau dessin, Louis Nicolas démontre son talent de dessinateur à la plume et à l’encre. On notera les hachures différentes des ailes et de la queue. Finalement, ce dessin est moins fantaisiste que celui de ses hiboux qu’on cite toujours (p. 51-52), le « Coucoucouou » (une onomatopée de son cri) étant probablement la chouette cendrée, Strix nebulosa, avec une souris dans ses serres.

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