Papace ou perdris grise n.d.
![Louis Nicolas, Papace ou perdris grise, n.d.](https://www.aci-iac.ca/wp-content/uploads/2020/09/art-books_20_codex-canadensis-louis-nicolas-papace-or-grey-partridge-kw.jpg)
Louis Nicolas, Papace ou perdris grise, n.d.
Encre sur papier, 33,7 x 21,6 m;
Codex Canadensis, page 46
Gilcrease Museum, Tulsa, Oklahoma
![Art Canada Institute, Louis Nicolas, A depiction of the ptarmigan in Conrad Gessner’s The History of Animals (Historiae Animalium)](/wp-content/uploads/2020/09/art-books_20_conrad-gessner-perdice-bird-contextual.jpg)
![Art Canada Institute, Louis Nicolas, The Small Owl (La petite chouette), Codex Canadensis](/wp-content/uploads/2020/09/art-books_20_codex-canadensis-louis-nicolas-owl-contextual.jpg)
Cette illustration est une bonne démonstration de la manière dont Louis Nicolas utilisait des sources européennes pour représenter des espèces nord-américaines. La légende déclare que la « Papace ou perdris grise » est remarquable pour le bruit qu’elle fait en « battant des ailles sur un arbre pouri dans les Bois. on Lentend de pres d’une lieu Loing ». Cette description est assez précise pour renvoyer à la gélinotte huppée, Bobasa umbellus, un oiseau qu’on trouve partout au Canada, de l’Alaska jusqu’aux Appalaches.
Comme modèle pour cette magnifique créature, Nicolas a utilisé la représentation gravée du lagopède alpin telle qu’elle se trouve dans les Historiae animalium Liber III qui est de Avium natura, 1555, de Conrad Gessner (1516-1565). Non sans prendre, cependant, beaucoup de liberté avec son modèle, en s’en remettant à ses propres observations et en ajoutant plusieurs détails. Il ajouta ainsi des plumes sur la tête et autour de la gorge de l’oiseau, justifiant le qualificatif de « huppé » qu’on donne à cet oiseau. Une queue extraordinaire remplace celle, peu remarquable, de son modèle, et il a débarrassé les pattes du modèle de ses plumes.
Dans ce beau dessin, Louis Nicolas démontre son talent de dessinateur à la plume et à l’encre. On notera les hachures différentes des ailes et de la queue. Finalement, ce dessin est moins fantaisiste que celui de ses hiboux qu’on cite toujours (p. 51-52), le « Coucoucouou » (une onomatopée de son cri) étant probablement la chouette cendrée, Strix nebulosa, avec une souris dans ses serres.