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Dally, Frederick (1838, Southwark, Londres, Angleterre - 1914, Wolverhampton, Staffordshire, Angleterre)
Frederick Dally s’installe en Colombie-Britannique en 1862, pendant la Ruée vers l’or. Après avoir travaillé comme vendeur, il amorce une nouvelle carrière de photographe. De 1866 à 1870, il exploite un studio à Victoria et produit des portraits. Il se déplace également dans toute la Colombie-Britannique pour créer des paysages pittoresques, des photographies d’établissements coloniaux et des images de communautés des Premières Nations qui pourraient plaire à une clientèle du dix-neuvième siècle. Plusieurs de ses images et de ses albums commerciaux sont maintenant conservés aux British Columbia Archives à Victoria et au Royal Collection Trust à Londres. En 1870, Dally vend son équipement et ses négatifs et part aux États-Unis pour étudier la dentisterie, avant de rentrer en Angleterre. Hannah et Richard Maynard, parmi d’autres, achètent les photographies de Dally sur des sujets autochtones, qu’ils impriment et vendent aux touristes dans leur studio.
Image : Frederick Dally, 43 miles above Yale; an evening encampment at Boothroyds, Fraser River wagon road (43 miles au-dessus de Yale; un campement nocturne à Boothroyds, route des charrettes, fleuve Fraser), v.1867, (création) négatif sur plaque de verre, Archives provinciales et Musée royal de la Colombie-Britannique, Victoria.
Lectures complémentaires :
Birrell, Andrew, « Frederick Dally: Photo Chronicler of B.C. a Century Ago », Canadian Photography, février 1977, p. 14-19.
Neering, Rosemary, « Accidental Photographer (Frederick Dally) », Beautiful British Columbia Magazine Photographs, vol. 38, no 2 (été 1996), p. 18-23.
Schwartz, Joan, « Frederick Dally », Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography (1re édition), John Hannavy, dir., New York, Routledge, 2008, p. 377.
Williams, Carol J., Framing the West: Race, Gender, and the Photographic Frontier in the Pacific Northwest, Oxford, Oxford University Press, 2003, p. 67.
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de Courcy, Michael (né en 1944, Montréal, Québec)
Michael de Courcy s’engage au sein du collectif d’artistes Intermedia de Vancouver en 1968. Son travail photographique est conceptuel, socialement mobilisé et souvent collaboratif, par exemple l’œuvre Background/Vancouver (Toile de fond/Vancouver), 1972, une carte photographique de la ville réalisée par un groupe d’artistes. En 1970, pour l’importante exposition Photography into Sculpture (Photographie en sculpture) du MoMA, de Courcy envoie quatre cents boîtes sérigraphiées qui doivent être empilées au hasard dans la galerie par les gardiens. De Courcy participe à l’organisation et à la publication de B.C. Almanac(h) C-B, une collection de livres d’artistes réalisés par quinze artistes de la Côte Ouest, dont Judith Eglington, Roy Kiyooka, N.E. Thing Co. et Christos Dikeakos.
Image : Michael de Courcy, Silkscreened Box untitled (Boîtes sérigraphiées sans titre), 1970-2011, cent boîtes en carton ondulé sérigraphiées avec photo, 30,5 x 30,5 x 30,5 cm chacune.
Lectures complémentaires :
« Michael de Courcy interview with Mary Statzer », The Photographic Object 1970, Mary Statzer, dir., Californie, University of California Press, 2016, p. 152.
Pakasaar, Helga, dir., B.C. Almanac(h) C-B, catalogue d’exposition, North Vancouver, Presentation House Gallery, 2015.
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de Visser, John (1930, Veghel, Pays-Bas - 2022, Cobourg, Ontario)
John de Visser immigre au Canada en 1952, où il mène une carrière photographique prolifique axée sur le paysage, l’architecture et la culture matérielle du Canada. En 1957, le magazine Maclean’s est le premier à publier son travail, une collection de photos modernistes et en couleur de la ville de Toronto. De Visser travaille ensuite comme photographe indépendant à Toronto, tout en publiant plusieurs ouvrages. Il participe en 1967 à la publication de Canada: A Year of the Land, de l’Office national du film du Canada (ONF). Au total, ses photographies figurent dans plus de soixante livres, dont l’ouvrage à succès, This Rock Within the Sea (1976) de Farley Mowat.
Image : John de Visser, double page (pages 16 et 17) d’un essai photographique sur la ville de Toronto intitulé « A New Look at a Controversial City », dans Maclean’s, 26 octobre 1957.
Lectures complémentaires :
De Visser, John, « A New Look at a Controversial City », Maclean’s (26 octobre 1957), p. 14-23.
———Toronto, Toronto, Oxford University Press, 1975.
———Newfoundland and Labrador, Toronto, Oxford University Press, 1979.
———Montréal, un portrait, Toronto, Key Porter Books, 1988.
Mowat, Farley, This Rock Within the Sea, Toronto, McClelland and Stewart, 1976.
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Denniston, Stan (né en 1953, Victoria, Colombie-Britannique)
Établi à Toronto, Stan Denniston est un restaurateur d’art et un artiste conceptuel qui se sert de la photographie pour explorer les récits historiques et culturels, la vérité et la fiction, ainsi que les limites de la représentation. Dans ses premières œuvres, Denniston s’intéresse à la pratique du travail de mémoire (Reminders (Rappels), 1978-1982) et à la relation entre le traumatisme collectif, le souvenir personnel et les médias (Dealey Plaza/Recognition and Mnemonic (Dealey Plaza/Reconnaissance et mémoire, 1983). How to Read (Comment lire), 1984-1986, étudie la mémoire à travers la photographie de voyage
Image : Stan Denniston, Dealey Plaza/Recognition and Mnemonic (Dealey Plaza/Reconnaissance et mémoire), 1983, photographies couleur et noir et blanc, dimensions variables, Museum London. Installation photographique au centre d’artistes YYZ par Peter MacCallum. © Stan Denniston/CARCC Ottawa 2023.
Lectures complémentaires :
Denniston, Stan, Stan Denniston, catalogue d’exposition, Victoria, Art Gallery of Greater Victoria, 1983.
Mays, John Bentley, « Denniston’s Double-Takes Illustrate Visual Memory », Globe and Mail, 22 avril 1980, p. 12.
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Dickson, Jennifer (née en 1936, Piet Retief, Afrique du Sud)
Jennifer Dickson immigre au Canada en 1969 après avoir étudié à la Goldsmiths’ College School of Art de Londres et avoir travaillé dans un atelier de gravure à Paris. En 1969, elle est également élue à la Royal Academy of Arts de Londres. Son travail combine des techniques de photographie, de gravure, de photocopie et d’aquarelle, ainsi que des images tirées de paysages historiques et d’art classique. À ses débuts, l’Office national du film du Canada (ONF) soutient deux de ses projets, The Secret Garden (Le jardin secret), 1976, et THE EARTHLY PARADISE: Homage to Claude Lorraine (LE PARADIS TERRESTRE : Hommage à Claude Lorrain), 1980, cette dernière œuvre ayant été présentée à Paris.
Image : Jennifer Dickson, THE EARTHLY PARADISE: Homage to Claude Lorraine (LE PARADIS TERRESTRE : Hommage à Claude Lorrain), 1980, mezzotinte et aquarelle sur papier, 56,5 x 76,5 cm, Agnes Etherington Art Centre, Kingston. © Jennifer Dickson/CARCC Ottawa 2023.
Lecture complémentaire :
Dickson, Jennifer, The Hospital for Wounded Angels, Erin, Porcupine’s Quill, 1987.
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Dikeakos, Christos (né en 1946, Thessalonique, Grèce)
Christos Dikeakos immigre au Canada en 1956 et participe à la scène artistique conceptuelle de Vancouver dans les années 1960 et 1970. Comme d’autres membres de ce cercle, il braque son appareil photo sur la ville pour explorer les notions de lieu, d’histoire, de développement urbain et d’environnement. Son livre de photos, Instant Photo Information, 1969, est présenté dans l’exposition B.C. Almanac(h) C-B, produite par l’Office national du film du Canada (ONF). Il expérimente différentes techniques, comme le collage, et différents formats, comme le panorama (False Creek Panorama (Panorama de False Creek), 1983-1985).
Image : Christos Dikeakos, Instant Photo Information, BC Almanac (Information photo instantanée, Almanac(h) C-B), v.1970, épreuve noir et blanc, Archives de la Morris and Helen Belkin Art Gallery, Vancouver.
Lectures complémentaires :
Dikeakos, Christos, Scott Watson et Robin Blaser, Christos Dikeakos, catalogue d’exposition, Vancouver, Vancouver Art Gallery, 1986.
Wallace, Ian, « Photoconceptual Art in Vancouver », Thirteen Essays on Photography [aussi en français : « L’art photoconceptuel à Vancouver », Treize essais sur la photographie], Geoffrey James, dir., Ottawa, Musée canadien de la photographie contemporaine, 1988, p. 94-112.
Wallace, Keith, Christos Dikeakos, Patricia A. Berringer et Linda Milrod, Christos Dikeakos: Sites and Place Names, catalogue d’exposition, Vancouver, Contemporary Art Gallery, 1992.
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Dille, Lutz (1922, Leipzig, Allemagne - 2008, France)
Lutz Dille est photographe de rue, photojournaliste, photographe documentaire et cinéaste. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il travaille comme photographe de reconnaissance pour l’Allemagne. Établi au Canada de 1951 à 1980, il vit à Hamilton, Toronto et Montréal. Il voyage souvent, réalisant des photographies de rue empreintes de vitalité et travaillant sur des commandes pour la CBC et d’autres médias. En 1967, l’Office national du film du Canada (ONF) présente son travail dans une exposition intitulée The Many Worlds of Lutz Dille/Lutz Dille et son univers.
Image : Lutz Dille, Jewish Market, Toronto (Marché juif, Toronto), 1954, épreuve à la gélatine argentique, 18,4 x 24,1 cm.
Lectures complémentaires :
Dille, Lutz et Lorraine Monk, The Many Worlds of Lutz Dille/Lutz Dille et son univers, Ottawa, Office national du film du Canada, 1967.
Eberle, Martin et Lutz Dille, On the Street: Photographs of the 1950s and 1960s by Lutz Dille, Allemagne, Stadtisches Museum, 2004.
Kunard, Andrea, Photography in Canada: 1960-2000 [aussi en français : La photographie au Canada, 1960-2000], catalogue d’exposition, Ottawa, Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada, 2017, p. 68.
Payne, Carol, The Official Picture: The National Film Board of Canada’s Still Photography Division and the Image of Canada, 1941-1971, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2013, p. 50.
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Donovan, Duncan (1857, Alexandria, Ontario - 1933)
Duncan Donovan passe sa carrière de photographe dans des petites villes de l’est de l’Ontario, à une époque où les photographes sont les piliers de la plupart des communautés. Ses premiers pas sont ceux d’un photographe itinérant pratiquant la ferrotypie, qui se déplace en chariot pour prendre des photos sous une tente dans les foires de campagne. Il devient ensuite partenaire d’un studio avant de l’acquérir et de le gérer pendant plus d’un quart de siècle. Donovan se distingue de ses contemporain·es par la qualité de son travail. Les Archives publiques de l’Ontario ont récupéré une sélection de ses plaques très endommagées dans les années 1970 et, même en contraste avec les impressions modernes, elles sont remarquablement lumineuses, richement texturées et composées avec une certaine économie de moyens.
Image : Duncan Donovan, Untitled (Sans titre), juillet 1907, Glengarry, Nor’Westers and Loyalist Museum, Williamstown.
Lecture complémentaire :
Harper, Jennifer, City Work at Country Prices: The Portrait Photographs of Duncan Donovan, Toronto, Oxford University Press, 1977.
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Dossetter, Edward (1843, Londres, Angleterre - 1919, Ramsgate, Kent, Angleterre)
Edward Dossetter est un photographe britannique actif en Colombie-Britannique de 1881 à 1890. En 1881, il se joint au Dr I. W. Powell, le surintendant des affaires indiennes, pour une tournée d’inspection des villages des Premières Nations de la Côte Ouest, et réalise des photographies de paysages et des portraits des peuples autochtones et des représentants du gouvernement. Des images de cette tournée sont conservées aux archives provinciales de la Colombie-Britannique à Victoria.
Image : Edward Dossetter, Kitkatla, 1881, matériel graphique, Archives provinciales et Musée royal de la Colombie-Britannique, Victoria.
Lectures complémentaires :
Savard, Dan, « Changing Images: Photographic Collections of First Peoples of the Pacific Northwest Coast Held in the Royal British Columbia Museum, 1860-1920 », BC Studies, no 145 (printemps 2005), p. 55-96.
Williams, Carol J., Framing the West: Race, Gender, and the Photographic Frontier in the Pacific Northwest, Oxford, Oxford University Press, 2003.
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Douglas, Stan (né en 1960, Vancouver, Colombie-Britannique)
Artiste de renommée internationale établi à Vancouver, Stan Douglas travaille principalement la photographie, la vidéo et l’installation. Par la création d’histoires spéculatives dans son œuvre, il explore les moments de transformation sociale. Sa carrière commence dans les années 1980, lorsqu’il crée des installations multimédias avec images projetées (Slideworks (Œuvres en diapositives), 1983; Deux devises, 1983; Onomatopoeia (Onomatopée), 1985-1986) ainsi que de l’art vidéo pour la télévision (Television Spots (Publicités télévisuelles), 1987-1988). Il a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix de photographie Banque Scotia en 2013, et a été choisi pour représenter le Canada à la 59e Biennale de Venise (2022).
Image : Stan Douglas, Onomatopoeia (Onomatopée), 1985-1986, diapositives 5mm transférées sur vidéo 4k, piano mécanique 88 notes, rouleau de piano mécanique, dispositif de déclenchement optique, écran, 6:07 min par rotation, noir et blanc, son, un rouleau de musique, dimensions totales variables.
Lectures complémentaires :
Christ, Hans D. et Iris Dressler, dir., Stan Douglas: Past Imperfect–Works 1986-2007, catalogue d’exposition, Stuttgart, Hatje Cantz Verlag, 2008.
Nichols, Miriam, Stan Douglas: Television Spots, catalogue d’exposition, Vancouver, Contemporary Art Gallery, 1988.
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À propos des autrices
Ce livre a été écrit par les historiennes de l’art Sarah Bassnett et Sarah Parsons.
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La photographie est tellement intégrée à notre expérience quotidienne qu’il nous est difficile d’imaginer une vie où elle n’existerait pas.