Construction hexaplane en trois parties no 2 2002-2006
Tout au long de sa carrière, Eli Bornstein envisage son travail comme en constante évolution, telle une recherche continuelle de moyens pour transmettre la vitalité de la nature. Cette approche est illustrée par une nouvelle série d’œuvres autoportantes qu’il amorce au début des années 2000 et qu’il intitule Constructions hexaplanes en trois parties. Elles naissent de son concept pour une œuvre antérieure intitulée Four Part Vertical Double Plane Structurist Relief (Relief structuriste vertical à double plan en quatre parties), de la série Winter Sky (Ciel d’hiver), 1980-1983, qui est déployée à Wascana Place à Regina. Bornstein avait construit cette œuvre en appuyant l’un contre l’autre quatre reliefs à double plan inclinés à quatre-vingt-dix degrés, et au tournant du millénaire, il a repensé son approche et trouvé une nouvelle idée pour les constructions hexaplanes en trois parties qui caractérisent son œuvre tardive.
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Vue A de l’œuvre d’Eli Bornstein Tripart Hexaplane Construction No. 2 (Construction hexaplane en trois parties no 2), maquette, 2002-2006
Émail acrylique sur aluminium et aluminium anodisé, 93,4 x 47,5 cm
Collection de l’artiste
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Vue B de l’œuvre d’Eli Bornstein Tripart Hexaplane Construction No. 2 (Construction hexaplane en trois parties no 2), maquette, 2002-2006
Émail acrylique sur aluminium et aluminium anodisé, 93,4 x 47,5 cm
Collection de l’artiste
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Vue C de l’œuvre d’Eli Bornstein Tripart Hexaplane Construction No. 2 (Construction hexaplane en trois parties no 2), maquette, 2002-2006
Émail acrylique sur aluminium et aluminium anodisé, 93,4 x 47,5 cm
Collection de l’artiste
Construction hexaplane en trois parties no 2 est installée à l’Université du Manitoba à Winnipeg en 2007. L’œuvre est assemblée à partir de trois reliefs verts en double plan à cent-vingt degrés mesurant deux mètres de haut, adossés l’un à l’autre et surélevés sur un mince piédestal à courts pieds en aluminium non peint. Le piédestal est à son tour surélevé sur une base en béton pour atteindre le niveau juste au-dessus des yeux. Pour regarder l’œuvre, on en fait le tour, on l’analyse et on compare ses trois faces, comme des variations sur un même thème. Ses plans de relief verticaux, hauts et étroits, s’élancent vers le haut ou tombent vers le bas, défiant les bordures des plans de fond qui les soutiennent. Des plaques rectangulaires plus petites, inclinées en biais et teintées de bleu, sont placées à différents endroits et génèrent une sensation d’instabilité agitée, toujours ravivée par la lumière changeante du cadre extérieur de l’œuvre, passant du soleil à l’ombre, de l’été à l’hiver. Tripart Hexaplane Construction No. 1 (Construction hexaplane en trois parties no 1), 2002-2004, une version précédente à grande échelle de la série, avait déjà été dévoilée sur le terrain de l’Université Jacobs, aujourd’hui l’Université Constructor, à Brême, en Allemagne.
Au moment de la rédaction du présent ouvrage, bien que Bornstein ait encore des travaux en cours dans son atelier, les constructions hexaplanes en trois parties, qu’elles soient de petite ou de grande envergure, en sont venues à incarner le point culminant de son art abstrait imprégné de nature.