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Maria Morris Miller (1810-1875)

Maria Morris Miller

Maria Morris Miller, Saracena [sic] Purpurea. Indian Cup [Northern Pitcher Plant] (Saracena [sic] purpurea. Sarracénie pourpre), v.1883
Aquarelle sur papier, 34,3 x 24,4 cm
Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax

Maria Morris Miller est généralement considérée comme la première femme artiste visuelle professionnelle de Halifax. (Christianne Morris (v.1804-1886) – avec qui elle n’a aucun lien de parenté – est considérée jusqu’à récemment, par les critiques et les spécialistes, comme une artiste de métiers d’art). Issue d’une importante famille colonisatrice de Halifax, Maria Morris reçoit vraisemblablement ses premières leçons d’art à l’école d’Eliza Thresher (1788-1865) sur la rue Salter. Elle suit aussi les cours d’art de W. H. Jones (actif au Dalhousie College en 1829-1830) au Dalhousie College (aujourd’hui l’Université Dalhousie), et certaines de ses œuvres sont incluses dans la première exposition d’art de Halifax, organisée par Jones en 1830. Morris choisit de se concentrer sur la peinture florale qui, au dix-neuvième siècle, est considérée comme un genre approprié pour les femmes peintres. Titus Smith (1768-1850), le premier secrétaire de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse, inclut des dessins de plantes accompagnés de descriptions à une étude commandée en 1802 sur l’intérieur de la province; il est peut-être la source d’inspiration de Morris qui, dès 1833, commence à produire une série d’albums de dessins à l’aquarelle de la flore indigène, agrémentés de ses propres descriptions.

 

Maria Morris Miller, Nymphoea Odorata. White Pond Lily (Nymphoea odorata. Nymphée odorante), 1840, lithographie colorée à la main sur papier, planche III, 32,5 x 25,5 cm, Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax.
Maria Morris Miller, Nuphar advena. Yellow Pond Lily. Iris Versicolor. Blue Flag (Nénuphar d’Amérique. Nénuphar jaune. Iris versicolor), 1866, lithographie colorée à la main sur papier, support : 35,3 x 27,8 cm, Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax.

Morris se fait rapidement remarquer en tant qu’artiste et obtient le titre de « Peintre de l’année » décerné par la North British Society de Halifax en 1836. Tout au long des années 1830, Morris réalise des albums d’aquarelles qu’elle commercialise. En 1840, elle fait imprimer, à Londres, six de ces aquarelles sous forme de lithographies, avec des descriptions de Titus Smith. La reine Victoria accepte une série de ces lithographies, ce qui renforce plus encore la réputation de Morris dans son pays.

 

Elle épouse Garret Miller en 1840 et sa carrière artistique est interrompue pendant la décennie suivante, car elle s’occupe de leurs cinq enfants. En 1850, cependant, elle enseigne l’art à Saint John, au Nouveau-Brunswick. En 1852, elle revient à Halifax et ouvre une école. Son éditeur londonien publie une deuxième série d’estampes en 1853, avec des notes scientifiques d’Alexander Forrester (1805-1869), un ecclésiastique et éducateur qui donne des cours de botanique au Halifax Mechanics’ Institute. Ce n’est qu’en 1866 qu’elle publie une troisième série de lithographies, avec des annotations de George Lawson (1827-1895), professeur à l’Université Dalhousie, fondateur de la Société botanique du Canada et président de la Société royale du Canada. En 1867, elle réédite les six premières planches sur de nouvelles pierres sous le titre Wild Flowers of Canada, accompagnées d’un texte de Lawson.

 

En 1867, une sélection de ses dessins fait partie du pavillon de la Nouvelle-Écosse à l’Exposition universelle de Paris ». Maria Morris Miller est la première femme de l’histoire néo-écossaise à gagner sa vie en enseignant l’art et en vendant ses œuvres. Elle représente la flore de la Nouvelle-Écosse en grandeur nature, s’efforçant de créer des beautés ayant également une utilité scientifique. Aujourd’hui encore, ses créations sont régulièrement exposées à Halifax.

 

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