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David Askevold (1940-2008)

David Askevold

David Askevold, The Ghost of Hank Williams (Le fantôme de Hank Williams), 1977-1980
Photographies couleur, photographies noir et blanc, dessins, 63,5 x 119,4 cm
Succession David Askevold, d’après David Askevold: Once Upon a Time in the East/David Askevold. Il était une fois dans l’Est © 2011 Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, photographies © collection de la succession David Askevold, réimprimées avec l’autorisation de Goose Lane Editions et du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse

De son vivant, David Askevold est connu à la fois comme éducateur et comme artiste. En tant qu’enseignant, il laisse sa marque pour avoir introduit dans les classes des approches d’art conceptuel postminimaliste, et pour avoir intégré la pratique artistique à l’expérience étudiante dans son enseignement. Un ancien élève, l’artiste Mike Kelley (1954-2012), note à propos de l’année qu’Askevold passe à CalArts, au milieu d’un corps professoral comptant des figures d’avant-garde telles que John Baldessari (1931-2020), Laurie Anderson (née en 1947) et Douglas Huebler (1924-1997), que « son travail [lui] a paru le plus étrange, le plus opaque et le plus effrayant du lot ».

David Askevold, The Poltergeist (L’esprit frappeur), détail, 1974-1979, sept épreuves au colorant azoïque (Cibachrome) encadrées, dimensions totales : 102,8 x 703 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa.
Photographie de film de Learning about Cars and Chocolate (À propos de voitures et de chocolats), 1972, réalisé par David Askevold, bande vidéo en noir et blanc, 20 min 30 s, Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax, d’après David Askevold: Once Upon a Time in the East/David Askevold. Il était une fois dans l’Est © 2011 Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, photographie © collection de la succession David Askevold, réimprimée avec l’autorisation de Goose Lane Editions et du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse. 

Né dans le Montana en 1940, David Askevold étudie l’art à la Brooklyn Museum Art School et au Kansas City Art Institute. Au milieu des années 1960, il vit et travaille à New York, où il expose pour la première fois à la John Gibson Gallery, une galerie qui s’intéresse aux œuvres minimalistes et de land art, et qui a offert leur première exposition à plusieurs artistes conceptuel·les, tels que Baldessari et Jan Dibbets (né en 1941).

 

En 1968, Askevold est engagé pour enseigner au Nova Scotia College of Art (rebaptisé Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD) en 1969), où il reste, de façon intermittente, jusqu’en 1992. L’œuvre d’Askevold s’articule autour de trois axes principaux : les photo-textes, les vidéos et les images numériques. De la fin des années 1960 jusqu’aux années 1970, il travaille principalement sur des photo-textes et il est associé au groupe Narrative ou Story Art à New York, au milieu des années 1970, qui regroupe Baldessari, Dennis Oppenheim (1938-2011), Bill Beckley (né en 1946), parmi d’autres.

 

En 1969, Askevold met sur pied un cours par projets, un programme innovant au NSCAD qui se poursuit jusqu’en 1972, dans le cadre duquel il invite des artistes tels que Robert Smithson (1938-1973), N. E. Thing Co. (actif de 1967 à 1978), Joseph Kosuth (né en 1945) et Lawrence Weiner (1942-2021) à travailler avec les élèves à la réalisation de projets. Ceux-ci prennent la forme d’instructions, souvent envoyées par courrier, permettant aux élèves d’effectuer diverses actions pour créer l’œuvre de l’artiste associé·e au projet. Les artistes reçoivent également une invitation à venir au NSCAD, et la plupart des projets résultent en une exposition à la galerie de l’école, la Mezzanine Gallery.

 

En 1970, Askevold participe à Information, l’exposition phare d’art conceptuel du Museum of Modern Art de New York. En 1977, il participe à la documenta 6 à Kassel, en Allemagne, et tout au long de sa carrière, il expose dans le monde entier.

 

Au début des années 1970, il s’intéresse à l’art vidéo qui devient, dans les années 1980, la majeure partie de sa pratique artistique. À la fin des années 1990, il se tourne vers l’art numérique et, pendant le reste de sa carrière, il travaille avec des images et des vidéos générées par ordinateur, combinant souvent des images trouvées avec ses propres photographies.

 

David Askevold, Harbour Ghosts HFX (Les fantômes du port, Halifax), 1999, impression jet d’encre à base de colorant sur papier photo, trois panneaux, 122 x 151,8 cm chacun, Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax.

 

David Askevold décède en 2008 alors que l’exposition rétrospective David Askevold: Once Upon a Time in the East/David Askevold. Il était une fois dans l’Est est en cours de production. Elle est inaugurée au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, en 2011, et circule au Armory Center for the Arts de Pasadena et au Centre des arts de la Confédération à Charlottetown, avant de se conclure à Halifax, en 2013.

 

 

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