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Colleen Wolstenholme (née en 1963)

Colleen Wolstenholme

Colleen Wolstenholme, Valium, 1997
Plâtre sculpté, 67,8 x 67,5 x 18 cm
Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax

Née en 1963 à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, Colleen Wolstenholme acquiert une reconnaissance nationale et internationale à la fin des années 1990 pour ses bijoux et ses sculptures surdimensionnées représentant des produits pharmaceutiques. En 1998, l’exposition Pills (Pilules), présentée en 1998 à la galerie grunt de Vancouver, et composée d’œuvres réalisées, pour la plupart, à Halifax, fait la couverture de C Magazine. Dans l’article qui accompagne l’exposition, son commissaire, le sculpteur Robin Peck (né en 1950), écrit que « cette sculpture est un réquisitoire puissamment motivé contre la collaboration entre les entreprises pharmaceutiques et la psychiatrie contemporaine ». La pratique de Wolstenholme est une refonte féministe de l’histoire de la sculpture, qui s’inscrit dans une réimagination postmoderne des usages des images, en particulier de femmes, dans l’art contemporain. Dans son œuvre, les us et abus de pouvoir demeurent un sujet constant, qu’il s’agisse du pouvoir exercé par l’industrie, les institutions, les religions ou l’État.

 

Wolstenholme étudie au Nova Scotia College of Art and Design (aujourd’hui l’Université NSCAD) de 1982 à 1986. En 1987, elle s’installe à New York, où elle découvre une palette d’œuvres contemporaines beaucoup plus vaste que ce qu’elle avait vu à Halifax. En 1989, elle revient à Halifax et se réinscrit au NSCAD, où, en deux semestres, elle décroche une spécialisation en joaillerie. Elle poursuit ensuite ses études à l’Université de l’État de New York à New Paltz, où elle obtient une maîtrise en beaux-arts, avec spécialisation en joaillerie. Après ses études, elle retourne à New York, où elle travaille pendant deux ans comme installatrice d’œuvres d’art à la Dia Foundation.

 

Halifax devient son port d’attache et Wolstenholme y retourne tout au long des années 1990. En 1996, elle enseigne pendant trois semestres au NSCAD. Sa première exposition solo, Patience, est montée à la Anna Leonowens Gallery de l’université cette année-là. En 1997, elle s’installe à Vancouver pour trois ans, le temps d’une tournée avec le festival de rock Lilith Fair où elle est invitée par l’une des organisatrices, Sarah McLachlan, une amie de longue date, à vendre ses bijoux dans un stand du festival. En 1997, elle obtient un disque d’or pour avoir co-écrit une chanson sur l’album multiplatine Surfacing de McLachlan, ce qui, avec sa participation au Lilith Fair, lui vaut une grande attention de la part de la presse grand public.

 

Elle retourne en Nouvelle-Écosse en 1999 et passe les vingt années suivantes dans le village de Hantsport, à environ une heure de Halifax. En 2002, Wolstenholme est la candidate de l’Atlantique pour le prestigieux Prix Sobey pour les arts.

 

Ses œuvres sont exposées partout au Canada et figurent dans de nombreuses collections publiques, notamment celles du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée des beaux-arts de Montréal et du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse. Elle obtient un doctorat de l’Université York en 2019 et est actuellement professeure adjointe en arts visuels à l’Université St. Thomas de Fredericton, au Nouveau-Brunswick.

 

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