De ses premières expériences, alors qu’il grandit sur la réserve de Sandy Bay au Manitoba, à ses études, ses expositions, son travail de commissaire d’exposition et ses résidences, Robert Houle, artiste canadien d’origine Saulteaux, tribu des Premières Nations, a eu une influence significative dans le champ de l’art contemporain et de la culture autochtone. Lorsqu’il démissionne de son poste de conservateur de l’art des Premiers Peuples au Musée canadien de la civilisation (aujourd’hui le Musée canadien de l’histoire) en 1980, un tournant est marqué dans sa carrière artistique, ouvrant la voie à la production d’un corpus artistique remarquable. Une sensibilité particulière le pousse à vouloir détacher les objets cérémoniels de son peuple de la qualité d’artefacts anthropologiques et, par sa pratique artistique et de commissariat, Houle s’engage à consacrer sa carrière aux perspectives renouvelées de ce qui constitue l’art autochtone contemporain.

 

« Houle concilie et synthétise les tendances en art contemporain avec les traditions autochtones, encourageant une vision renouvelée du monde qui réintègre les pièces manquantes de la mémoire culturelle des Premières Nations. Son travail soulève des questions concernant les peuples autochtones, comme le droit à la terre, la lutte pour les droits de l’art et des artistes autochtones, et la volonté de décoloniser le musée et la personne. »Shirley Madill

 

Robert Houle : sa vie et son œuvre révèle l’impact du travail de Houle sur l’art des Premières Nations et comment il engage une discussion critique sur les questions politiques et culturelles concernant les premiers peuples : une définition de l’identité autochtone, une représentation de l’impact du colonialisme, une réponse aux crises comme celle d’Oka, la réclamation des terres et la question des internats. Robert Houle a joué un rôle important pour combler le fossé entre les artistes contemporains des Premières Nations et la scène élargie de l’art canadien, par ses écrits et son implication dans des expositions très en vue, comme Land, Spirit, Power: First Nations at the National Gallery of Canada en 1992. Ce livre explore aussi les projets spécifiques au site de l’artiste ainsi que ses projets publics et ses résidences, montrant autant l’impact du travail de l’artiste sur l’art canadien que l’apport de ce dernier sur son œuvre.

 

Shirley Madill est directrice générale de la Kitchener-Waterloo Art Gallery. Précédemment, elle a été directrice/conservatrice du Rodman Hall Art Centre; PDG de la Art Gallery of Greater Victoria; conservatrice en chef/directrice de la programmation et vice-présidente de la Art Gallery of Hamilton; et conservatrice de l’art contemporain et de la photographie à la Winnipeg Art Gallery.

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