Étude d’un épervier dans un paysage ornemental 1923-1924

Paul-Émile Borduas, Étude d’un épervier dans un paysage ornemental, v. 1923-1924

Paul-Émile Borduas, Étude d’un épervier dans un paysage ornemental, v. 1923-1924

Huile et pastel, 90 x 60 cm

Collection privée

Ce tableau paraît à la bonne place sur une photo du jeune Borduas prise vers 1924, assis la palette à la main dans sa chambre du couvent des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie, à Hochelaga (un quartier dans l’Est de Montréal), où il loge durant ses études à l’École des beaux-arts. Juste à droite du chevalet se trouve un dessin qu’il avait fait de l’extérieur de ce couvent, puis, sur les murs derrière lui, des dessins de plantes ou de fleurs.

 

Art Canada Institute, Borduas in his bedroom at the convent of Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie, around 1924
Borduas dans sa chambre au couvent des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie, avec Étude d’un épervier dans un paysage ornemental, vers 1924.

L’École possède quelques spécimens d’animaux empaillés que l’on utilise comme modèles, y inclus l’épervier qui sert de modèle à Borduas dans la classe d’art décoratif du professeur Robert Mahias (1890-1962). Étude d’un épervier dans un paysage ornemental illustre le genre d’exercices que l’on faisait faire aux étudiants dès leur première année aux beaux-arts. L’idée est non seulement d’en faire des peintres ou des sculpteurs mais, tout aussi bien, d’habiles décorateurs qui pourraient trouver des emplois dans le champ des arts appliqués. 

 

Cette double orientation axée sur les arts purs et les arts appliqués avait d’ailleurs été défendue et réaffirmée par les premiers directeurs de l’école, Emmanuel Fougerat et Charles Maillard. Cela deviendra une cause de conflit avec l’École du meuble de Montréal qui, comme l’indique son nom, s’occupe exclusivement d’arts appliqués.

 

Télécharger Télécharger